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L’Abbé Quenum à propos du bilan Yayi : "Alors, devant l’évidence, que ferez-vous les 3 années à venir ? "
Publié le mardi 9 avril 2013   |  24 heures au Bénin


L’Abbé
© 24 heures au Bénin par DR
L’Abbé Quenum


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A l’occasion du deuxième anniversaire du second mandat de Boni Yayi, faut-il s’appesantir sur les 7 années du régime du changement ? Ou faut-il se préoccuper davantage des 3 ans qui restent réglementairement ? Lorsqu’on pense au régime, il est vrai qu’on ne sait plus s’il faut l’appeler régime de changement, de l’émergence, de la refondation ou de la dictature du développement. Même si certains observateurs ne citent que les échecs et que d’autres ne citent que des réalisations, personne ne peut nier l’évidence selon laquelle le régime n’a jamais réussi à asseoir son pouvoir. Il n’a jamais réussi à atteindre une stabilité de gestion. Et le Bénin va de turbulence en turbulence dans un jeu interminable de rollycoster. C’est-à-dire que nous ne maîtrisons de façon réfléchie ni nos échecs ni nos succès. Il sera toujours utile d’analyser en profondeur ce bilan de 7 années d’instabilité notoire. Mais tout le monde craint désormais que le Bénin n’ait pas la capacité de supporter encore pendant 3 ans une telle instabilité dans la gestion des questions sociales, de l’économie, de la politique, de la sécurité et de la diplomatie. Pendant longtemps, les sources et les causes de ces turbulences ont été attribuées aux forces de l’opposition.

Mais maintenant que celles-ci sont épuisées, démissionnaires ou tactiquement en retrait, il est loisible ou plutôt pénible d’observer que les responsabilités de ces turbulences sont attribuées aux cercles les plus intérieurs et les plus rapprochés du pouvoir. Si le mouvement se poursuit, il pourrait conduire logiquement vers une implosion. Et personne n’y gagnerait. Si le chef lui-même ne s’en aperçoit pas, on ne peut jamais penser que les collaborateurs et autres présidents et animateurs des institutions de la République ne craignent ce scénario chaotique. Tous et chacun embarqués désormais dans ces turbulences et appréhendant l’implosion, la question de la responsabilité se pose à tous sans exception. Mais elle se pose principalement à tous ceux qui sont au premier rang de la gestion du pouvoir. Désormais, il sera difficile de dire qu’il n’y a pas instabilité. Alors, devant l’évidence, que ferez-vous les 3 années à venir ? Un peu comme notre avion présidentiel qui, semble-t-il, vient d’être immobilisé pour longtemps à la faveur d’une prudence enfin retrouvée, que faites-vous pour sortir l’avion Bénin des turbulences et stabiliser son atterrissage pour 2016 dans l’espoir d’un nouvel envol ?

André S. QUENUM

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