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Adjinakou N° 2199 du 9/4/2013

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Campagne cotonnière 2013-2014 : La société civile exprime ses inquiétudes
Publié le mercredi 10 avril 2013   |  Adjinakou




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La campagne cotonnière de la saison écoulée n'a pas encore livré tous ses chiffres et déjà, une autre a été entamée. Le gouvernement a remis en cause une procédure régulière d'attribution de marché public que lui-même a enclenché dans le cadre de la fourniture d'intrants agricoles au titre de la nouvelle campagne cotonnière. Une situation qui alimente la polémique aussi bien dans le rang des acteurs du secteur qu'au sein des membres de la société civile.

La campagne cotonnière 2013-2014 est, en effet, déjà lancée par le gouvernement à travers la procédure des appels d'offres pour la fourniture d'intrants agricoles. C'est le ministère de l'Agriculture, de l'élevage et de la pêche (Maep) qui a lancé les appels d'offres internationaux

(n°726/Maep/Dc/Sgm/Prmp/Sonapra/Sa du 07 décembre 2012) pour la fourniture d'engrais au profit de la Sonapra au titre de l'année 2013-2014. Plusieurs entreprises béninoises ont soumissionné en achetant le dossier à un million de F Cfa. Une procédure qui a débouché en janvier 2013 sur la sélection des quinze entreprises adjudicataires devant fournir les engrais et autres produits phytosanitaires pour le bon déroulement de ladite campagne. Bien que les adjudicataires de chaque lot des offres aient été fixés, la procédure d'attribution du marché risque de prendre un coup. En effet, on croyait que l'exécutif devrait mieux aborder la campagne cotonnière 2013-2014 afin de corriger les lacunes enregistrées lors de la saison qui s'achève. Loin de là ! A peine entamée, la campagne cotonnière 2013-2014 titube déjà en raison de la gestion du dossier par certains cadres du pays qui, hâtivement, ont pris la résolution, au nom de l'Etat, d'attribuer le marché au gouvernement qui l'a déjà donné aux quinze entreprises sélectionnées dans le cadre de cette campagne 2013-2014. Ce faisant, le gouvernement aurait donc décidé de négocier directement l'achat et la fourniture d'intrants aux cotonculteurs en contradiction avec les appels d'offres qui ont débouché sur la désignation des entreprises appelées à fournir les intrants pour la campagne 2013-2014. Cette forme de gouvernance confuse, caractérisée par des décisions et contre-décisions, constitue un précédent grave pour la réussite de la campagne cotonnière 2013-2014. Ainsi, plusieurs interrogations demeurent : la première est de savoir les raisons pour lesquelles l'exécutif a lancé les appels d'offres alors qu'il voulait se les attribuer ; la seconde est de savoir celui qui va rémunérer les entreprises adjudicataires pour les dépenses déjà effectuées. C'est une situation désastreuse et déficitaire pour le Bénin.


La réaction de Martin Assogba

Selon Martin Assogba de l'Ong Alcrer qui a effectué une sortie médiatique hier, après celle du 28 mars dernier, " l'on veut mettre de côté les entreprises adjudicataires pour que le gouvernement lui même, notamment la Sonapra, fasse l'achat des engrais. On ne change pas les règles du jeu en cours de jeu. Il faut donner à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui lui revient ". Les premières pluies ont commencé mais jusque-là aucune commande d'intrants. " En tant que société civile, nous tirons la sonnette d'alarme. Il ne faut pas que le président Yayi Boni se fasse berner par ses collaborateurs pour qu'il commence à courir au dernier moment à la recherche d'intrants " a-t-il martelé. Tout en précisant que sa sortie médiatique tient lieu d'alerte précoce, le président de l'Ong Alcrer exhorte le Chef de l'Etat à prendre le dossier d'appels d'offres en mains, à un moment où le Bénin vient de ratifier la Charte africaine pour la démocratie, les élections et la gouvernance. Ceci pour éviter les difficultés qui naîtront au cours de la campagne cotonnière 2013-2014. Cette situation, aussi confuse soit-elle, constitue des signes avant-coureurs d'un mauvais départ pour la nouvelle campagne cotonnière. Les chiffres définitifs de la campagne 2012-2013 sont toujours attendus. A la date d'aujourd'hui, les chiffres globaux de la campagne dite de transition 2012-2013, annoncée pour être la référence, se font toujours désirer. Il y a quelques semaines, en donnant les chiffres à mi-parcours de 204.000 tonnes, le gouvernement a déclaré que les résultats définitifs seront disponibles sous peu. Précédemment annoncée pour produire 450. 000 tonnes, la campagne cotonnière 2012-2013 a été revue à la baisse. Malgré les milliards engloutis, les multiples tournées gouvernementales et les descentes régulières du Chef de l'Etat dans les champs de coton, la production cotonnière 2012-2013 ne pourra pas atteindre, parait-il, les prévisions, car les faits sont têtus, et la réalité des chiffres incontournable.

Gathum Gbaguidi

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