Séjour au Bénin de Miss France 2014 : Les grands ratés d’une visite historique #aCotonou

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Séjour au Bénin de Miss France 2014 : Les grands ratés d’une visite historique

Publié le mardi 18 mars 2014 | La Nation

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Séjour de Miss France au Bénin-Visite à l`Ambassade de France
Mardi 11 Mars 2014, Ambassade de France : En séjour au Bénin, Flora Coquerel effectue une visite à l`Ambassade de France et l`occasion est saisie pour remettre leurs attestations aux lauréats Béninois distingués par le Forum 100 Innovations pour un Développement Durable. Photo : Melle Flora Coquerel, Miss France 2014.

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L’actualité a été marquée la semaine dernière par la visite d’un hôte singulier dont la présence sur le sol béninois a suscité en plus la fierté d’être Béninois. Le séjour de l’ambassadrice de la beauté française au titre de l’année 2014, célébré avec faste, a néanmoins laissé quelques fissures qui en ont ôté à la qualité de cette visite inédite.

Par Josué F. MEHOUENOU

S’il fallait évoquer les retombées immédiates que le Bénin tire du séjour que vient d’effectuer Miss France 2014 au Bénin, on parlera de sa visite à l’Hôpital de la mère et de l’enfant Lagune (HOMEL), sa descente dans le septentrion notamment à Alédjo-Koura avec l’inauguration d’un forage.
Peut-être encore, de la notoriété que tire le Bénin en étant l’un des premiers pays à lui offrir l’une de ses distinctions honorifiques. Au sujet des avantages à moyen et long termes, on attendra de voir les dons promis aux enfants de l’HOMEL et aux femmes ou associations de femmes.
En somme, le séjour de Miss Flora Coquerel sur la terre béninoise a plus été un coup médiatique que diplomatique comme l’on a tenté de le faire croire. Car, si c’est bien pour la toute première fois de son histoire que le Bénin reçoit la visite d’une ambassadrice de la beauté française, c’est simplement parce que celle élue au titre de l’année 2014 a des origines à revendiquer non loin des falaises d’Alédjo.
L’effet diplomatique aurait été beaucoup plus prononcé si la Miss n’était pas franco-béninoise. C’est là qu’on aurait pu apprécier la force du Bénin à être une terre sur laquelle on peut inviter et recevoir ces genres de personnages.

Le projet défendu

Mieux, Flora Coquerel aurait bien pu séjourner au Bénin sans tambours ni trompettes et même sans y être invitée officiellement. On dira même que c’est une exigence du cahier des charges de la reine de la beauté française.
On se rappelle bien que le projet défendu par Flora Coquerel, alors candidate à la couronne, faisait mention de son intention, une fois élue, de travailler à l’amélioration des conditions des femmes, notamment celles du voisinage de son origine maternelle.
Elle disait militer déjà dans des organisations mises en place par ses géniteurs et comptait poursuivre certaines actions comme les forages. Le sort de l’enfance en difficulté avait été aussi prévu par cette candidate qui élue, se devait de respecter sa « promesse de campagne » qui lui a valu aussi son ascension.

Une copie à revoir

Pour ce qui est des actions sociales reconnues à Miss France et à toutes les Miss en général, on n’a vraiment pas vu Flora Coquerel s’y investir durant son séjour. Sa brève visite à l’HOMEL semble très peu suffisante pour illustrer son penchant pour l’enfance malheureuse; l’HOMEL étant un hôpital de référence pour l’enfance, certifié ISO de surcroît et non pas un centre social, un orphelinat ou une cellule de prison pour mineurs.
Ces trois endroits paraissent d’ailleurs mieux indiqués, moins humains et moins heureux pour caricaturer la réalité de l’enfance en difficulté, plutôt que la maternité et la néonatologie de l’HOMEL où travaille une forte expertise humaine et médicale.
Même si Flora Coquerel disposait d’un temps relativement court et qu’il est de notoriété que Miss France ait un agenda toujours très serré, on peut néanmoins récuser le programme concocté pour le séjour au pays de cette ambassadrice de la beauté. Lequel programme n’a pas fait suffisamment de place pour un contact entre elle et les populations béninoises qui pourtant, se satisfont de son sacre, au regard de ses origines, fut-elle Miss France.
On aurait donc pu trouver le moyen de rendre son séjour plus « familial » au-delà de la seule chaleur maternelle dont elle a été gratifiée à Bassila et environs lors de sa visite sur ces lieux qui ont porté une partie de son enfance. On fera aussi le procès à ceux qui ont organisé son séjour d’avoir oublié les médias locaux à la Der de leur agenda, tandis que la part belle a été surtout faite aux médias français qui eux, côtoient au quotidien Miss Coquerel.
Par ailleurs, aucun privilège particulier n’a été accordé au Bénin au cours de la visite de Miss France. Après le Bénin, elle et sa suite devraient aussi poser leurs bagages dans d’autres pays de la sous-région.
Malgré ces ratés, la Miss a su honorer son autre patrie qu’est le Bénin et le président Boni Yayi aura eu le mérite d’être le premier chef d’Etat à la recevoir. L’autre personnage à qui Flora Coquerel aura fait de biens par sa visite, c’est aussi Miss Bénin 2014.
Grâce à sa consœur venue de l’Hexagone et à son secours, elle peut se vanter d’avoir été aussi reçue et décorée au palais de la Marina. Un honneur que très peu de ses pairs ont eu.

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