Fin de la paralysie dans l’enseignement : L’école béninoise vient de très loin #aCotonou

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Fin de la paralysie dans l’enseignement : L’école béninoise vient de très loin

Publié le mercredi 19 mars 2014 | Le Matinal

© 24 heures au Bénin par DR
Les étudiants et élèves l’école normale supérieure de Porto-Novo sensibilisés sur les méfaits de l’utilisation abusive des armes

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- 2/3/2014

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Ecole Béninoise et Education Nationale

Le Front des syndicats des trois ordres de l’enseignement a appelé ses militants à suspendre la grève pour reprendre le chemin des classes dès vendredi 21 mars 2014. Le gouvernement dispose d’un mois pour solutionner les problèmes du monde de l’enseignement.

Suspension de la grève assortie d’un mois de moratoire pour le gouvernement. C’est la décision à laquelle le Front des syndicats des trois ordres de l’enseignement appelle ses militants. Quoiqu’il arrive, on peut déjà souffler.

Comme un esclave délié de ses chaînes, apprenants et parents d’élèves se soulagent de la forte psychose. L’école s’éveille et la paix regagne les classes.

Après plusieurs conciliabules, Lucien Langanfin Glèlè, porte-parole du Front et les camarades en sont parvenus à la conclusion qu’une année scolaire sauvée a pour l’instant du prix que les revendications. Ils réalisent l’exploit tant espéré.

Cet exploit est aussi celui des responsables des Centrales, confédérations syndicales et du gouvernement. Les camps rivaux ont compris à un moment donné que la patrie est au dessus de tout et ont fait le geste qu’il fallait. Sans sacrifice, pas d’avancée avait-on dit. La sagesse a été bien assimilée et on peut s’en réjouir. Cette levée de motion est la fin d’un ‘’feuilleton’’ tout aussi agité qui a fait douter même les plus optimistes.

En effet, poussés à bout suite à la répression d’un virulent mouvement des travailleurs le 27 décembre 2013 à la bourse du travail, les syndicats ont engagé un bras de fer avec le gouvernement.

Le 7 janvier 2014 marque le début d’une série de mouvements de débrayage. L’Administration publique a lancé les hostilités. Les enseignants du primaire et du secondaire ont suivi. Leurs collègues du supérieur avec plus de fougue sont passés de 72 heures à une semaine. Le gouvernement à un moment donné a haussé le ton et menacé les travailleurs de procéder au remplacement.

Ce qui a envenimé la situation. Dans la foulée, les négociations ont démarré. 5 rencontres infructueuses et près d’un mois d’immobilisme. Il a fallu attendre la 6ème rencontre pour apercevoir une issue, mais encore fébrile. Le Chef de l’Etat s’y est impliqué, le Patronat aussi et on peut conclure de la fin. Enfin la fin peut-on dire, même si elle est précaire.

Front et Confédérations, une question d’affranchissement ?

Le Front a annoncé la suspension du mot d’ordre de grève alors même que selon les informations, les Centrales et Confédérations effectuent une sortie aujourd’hui. Si l’on sait que le Front est constitué de syndicats affiliés à ces Centrales et Confédérations, on a des raisons tout aussi justifiées de se poser des questions.

Le Front semble rejeter la tutelle. Le Front veut être logé à la même table que les principales Centrales syndicales. Le feuilleton de la paralysie dans l’enseignement a permis de cerner ce sujet de la tutelle. L’acte 1 est la rencontre du Front avec les ministres de l’éducation en pleine négociation.

L’acte 2 est le communiqué du Front qui demande à rencontrer le Chef de l’Etat. L’acte 3 est celui du mot d’ordre de 72 heures de grève lancé récemment par le Front et enfin l’acte 4, celui d’hier où le front a visiblement devancé les responsables syndicaux en annonçant à la presse (la veille même de la sortie des Confédérations syndicales), la suspension de la grève. S’il n’y a vraiment rien, il y a des signaux tout de même justifiés que le Front est en train de rechercher son identité.

Hospice Alladayè

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