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La Nation N° 5946 du 14/3/2014

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Journée mondiale de l’eau 2014 : Une caravane et des échanges critiques marquent la célébration
Publié le vendredi 21 mars 2014   |  La Nation


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© Autre presse par DR
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Le Cadre de concertation des acteurs non étatiques du secteur de l’eau et de l’assainissement (CANEA) a organisé, hier jeudi 20 mars, en collaboration avec le Partenariat national de l’eau et la direction générale de l’Eau, des activités qui s’inscrivent dans le cadre de la célébration demain samedi 22 mars, de la Journée mondiale de l’eau. Une caravane et des échanges sur le suivi des engagements eThekwini (République sud-africaine) et de la réunion de Haut niveau de Washington 2012 ont marqué ladite célébration à Cotonou.


Par Didier Pascal DOGUE


«Chaque année, environ 7000Béninois dont 4300 enfants de moins de 5ans meurent de diarrhée», «La crise de l’eau et de l’assainissement coûte cher en vies humaines chaque jour» et «L’hygiène menstruelle n’est pas un tabou, parlons-en et prévoyons des latrines adéquates» étaient entre autres les inscriptions qu’on pouvait lire, hier jeudi 20 mars sur les banderoles confectionnées pour la caravane qui a annoncé la Journée mondiale de l’eau prévue pour demain samedi 22 mars. Cette journée a pour thème : «Suivi des engagements pour l’amélioration des conditions d’accès aux services de l’eau et de l’assainissement».
Quels sont les efforts qui ont été déployés par la direction générale de l’Eau (ministère en charge de l’Eau) et la direction nationale de la Santé publique (ministère de la Santé) par rapport aux engagements pris lors de la réunion de haut niveau 2012, celle d'eThekwini AfricanSan 2008 et les nouveaux engagements qui seront pris au cours de la prochaine réunion d’avril 2014 à Washington ?
C’est cette problématique qui a été développée au cours des échanges.
Pour Richard Houssou, représentant la direction nationale de la Santé publique, l’objectif en ce qui concerne les engagements est la mise en commun des efforts afin de fournir de l’eau de qualité et d’améliorer les conditions d’accès de ladite eau aux populations. A son avis, des efforts louables sont déployés à ce niveau.
Par contre, les questions d’hygiène relèvent beaucoup plus des comportements de l’individu étant donné que ce secteur n’a pas vraiment bénéficié de l’accompagnement qu’il faut normalement. Ce qui révèle, selon Richard Houssou, la complexité de la question. Il n’y a pas de subvention pour venir construire un ouvrage d’assainissement, c’est l’individu même qui décide de l’opportunité.

Taux de réalisation

S’inscrivant dans le même esprit et par rapport aux engagements pris, Evariste Vigan, coordonnateur adjoint du Programme pluriannuel d’appui au secteur de l’eau et de l’assainissement (PPEA2) logé à la direction générale de l’Eau a indiqué que sur 4000 équivalents points d’eau, (un équivalent point d’eau s’entend d’un point d’eau conçu ou créé pour desservir 250 habitants), le Bénin a atteint un taux de réalisation de 69%. Soit 1542 équivalents points d’eau réalisés en 2012 et 1227 exécutés en 2013.
Selon Evariste Vigan, avec les 1652 prévus au titre de la gestion 2014, les 4000 équivalents points d’eau prévus pour desservir un million d’habitants d’ici à 2015 seront visiblement atteints et largement dépassés.
Pour les autres engagements, des efforts ont été faits mais pas avec les mêmes performances.
Objectant par rapport à tout ce qui a été soutenu précédemment, Félix Adégnika du Partenariat pour le développement municipal et membre du Cadre de concertation des acteurs non étatiques du secteur de l’eau et de l’assainissement (CANEA), a estimé qu’il est trop tôt de retenir que les OMD ont été effectivement atteints.
Pour lui, il est mieux de faire une programmation à la base étant également entendu que beaucoup d’ouvrages sont en panne.
Félix Adégnika explique que les budgets annoncés sont insuffisants et ne sont pas toujours effectivement octroyés ou exécutés. De plus, il souligne qu’actuellement plus de 70% de personnes défèquent encore à l’air libre, un indicateur qui n’est pas reluisant à quelques mois du bilan des engagements pris pour l’assainissement.
Raison pour laquelle il a invité les décideurs à faire davantage d’efforts et à ne pas banaliser la participation à la réunion de haut niveau des 10 et 11 avril prochains à Washington.

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