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Fraternité N° 3568 du 21/3/2014

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Cri de cœur de Hélène Gnanih, lauréate du concours Africo féminin : « J’aurais aimé que des entreprises béninoises, des institutions de l’Etat me soutiennent »
Publié le vendredi 21 mars 2014   |  Fraternité




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Hélène Gnanih, réalisatrice béninoise, lauréate du concours Africo féminin lancé par Canal+ Afrique et Canal France international (Cfi) appelle au soutien du peuple béninois et de ses institutions.


Que peut-on comprendre par Africo féminin ?
Africo féminin est un concours lancé en avril 2013, par Canal+ Afrique et Cfi. C’est un concours qui vise la promotion des réalisatrices africaines. Et dans toute l’Afrique, il y a eu une centaine de participantes. Moi, j’ai essayé de défendre le drapeau béninois. Je me suis retrouvée parmi les 15 lauréates sélectionnées pour la 1ère phase. Cette 1ère phase nous a permis de bénéficier d’une formation d’aide à l’écriture et au développement de scénario de documentaire et ça s’est déroulé de juillet à août en Côte d’Ivoire. Nous avons été encadrées par d’éminents experts (…). Donc, après cette 1ère phase, il fallait rentrer au pays pour revoir son projet de documentaire et déposer à nouveau le dossier pour voir si on allait être sélectionné pour la seconde phase. Ce que j’ai eu à faire aussi. J’ai déposé à nouveau mon dossier pour la 2nde phase.

En quoi consistait cette 2nde phase ?
La seconde phase consistait à laisser le montage du documentaire qui aurait été déjà tourné dans nos différents pays. C’est ce qu’on a eu à faire à l’institut de Dakar dans le mois de décembre, durant une douzaine de jours.

Sur quel sujet porte votre documentaire ?
Mon documentaire est un court métrage de 12 minutes intitulé “La reine des perles“, dont le personnage principal est prince Hounwanou, une dame qui donne vie aux perles, une dame qui est partie d’un don pour transformer cela en art et qui vit de cet art. Elle transmet son savoir faire et permet à d’autres femmes d’être autonomes.

Après ce succès, à quoi doit-on s’attendre ?
Après cette phase, nous sommes maintenant à la phase d’habillage du film à Paris. La finalité est que les documentaires seront cédés à Canal+ Afrique. Donc, les droits de diffusion seront cédés à Cana+ Afrique qui va se charger de distribuer cela à l’international, de nouer des partenariats pour les diffuser sur les chaînes locales. Actuellement, on est en train d’habiller le film et j’aurais aimé que mon générique de fin soit meublé par des entreprises béninoises, les structures, les institutions de l’Etat, qu’elles me soutiennent quand même, pour pouvoir montrer à l’extérieur qu’au Bénin, on soutient le cinéma. Parce que les autres lauréates, elles ont eu la chance d’avoir assez de sponsors et au Bénin ici, il n’y a pas eu de réaction depuis. J’ai déposé des dossiers, mais je n’ai pas eu de suite.

Est-ce que vous êtes tout de même accompagnée par le ministère de la culture ?
Non, je ne suis accompagnée par personne. Le projet a été reçu par la maison de production Olp Bénin. En dehors de ça, il n’y a pas d’autres soutiens. J’évolue avec Canal+ Afrique, pas de réaction de la part des compatriotes béninois.

Expliquez-nous comment l’alliance a été scellée avec Canal+ Afrique.
J’ai eu l’information sur Rfi et par le biais d’internet quand on a lancé le concours, et c’est comme ça que j’y ai participé. Et j’ai vu mon projet sélectionné. C’est comme ça que l’aventure Hélène et Canal+ Afrique et Cfi a commencé.

Avant ce projet, est-ce que vous étiez connue des réalisateurs, du monde du cinéma béninois ?
Avant ce documentaire, j’avais déjà réalisé un premier documentaire intitulé “Refuge d’autrefois“ qui était aussi un court métrage et portait sur le village souterrain d’Agongointo à Bohicon, et qui m’a permis d’être sélectionnée au Bénin ici pour représenter dans le volet de documentaire le Bénin au concours Clap Ivoire 2012. C’est vrai que je n’ai pas eu de prix, mais j’ai reçu des encouragements au niveau de ce festival Clap Ivoire 2012.

De quoi avez-vous parlé dans ce documentaire sur Agongointo ?
J’ai fait un retour dans l’histoire pour faire connaître cette réalité du temps de Danxomè, puisque ce refuge datait de 1741. Et vous vous imaginez qu’il y ait encore de l’eau dans ce refuge, une eau qui est là naturellement et que l’on peut boire. On a aussi des vestiges là, dans la salle des vestiges. Tout un aspect culturel à valoriser. C’était dans cette l’intention que j’avais mobilisé mes propres moyens pour réaliser ce documentaire.

Un appel à lancer ?
Je sais qu’à Cotonou, on a de très grandes structures, que ces structures puissent me soutenir pour avoir leur logo dans le générique de fin de mon documentaire et aussi dans le magazine qui va paraître dans les mois à venir où ils auront une place promo. Je souhaiterais que toutes les institutions béninoises, toutes les entreprises, toutes les personnes physiques comme morales, qui ont de la volonté, qui veulent soutenir la jeunesse qui se bat au quotidien, me soutiennent parce que ce n’est pas Hélène Gnanih au plan international, mais le Bénin.

Propos recueillis : Arnaud DOUMANHOUN

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