Perspectives des prochaines élections : la zizanie menace désormais le clan Yayi #aCotonou

Politique

Perspectives des prochaines élections : la zizanie menace désormais le clan Yayi

Publié le samedi 22 mars 2014 | Adjinakou

© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan
Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni

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Activités des partis politiques

A la faveur de sa rencontre avec la majorité présidentielle ce lundi 17 mars 2014, le chef de l’Etat, au-delà des principes de paix, de cohésion, d’implication active dans la correction et l’actualisation de la Lépi, et dans les tâches de développement sur lesquelles il a insisté, a également mis un point d’honneur sur la liste unique de ce regroupement qui prendra part aux prochaines élections. Cette proposition de liste unique n’a pas reçu que des échos favorables chez tous les participants qui ont certainement en mémoire les réalités des dernières élections législatives. D’où une épreuve de cohésion pour la mouvance présidentielle.

Quelle formule pour satisfaire tous les membres de cette majorité présidentielle plurielle candidats aux toutes prochaines élections aux Bénin? C’est l’une des préoccupations du chef de l’Etat qui a rencontré ses militants le lundi 17 mars 2014. En effet, Boni Yayi au cours de ladite rencontre, a lancé un appel pressant à la cohésion et à l’union au sein de sa famille politique en vue de mieux affronter les prochains défis électoraux et de l’aider à résoudre les problèmes de la Nation. Selon lui, c’est aux leaders de fumer le calumet de la concorde et de la paix pour le grand bonheur de leurs populations et de la mouvance. Ce faisant, le chef de l’Etat entend jouer sa partition pour la fin des guerres de positionnement et de leadership pour une bataille unique au sein de cette famille présidentielle pour les prochaines échéances électorales. C’est là qu’est apparue, la question de liste unique de tous les partis, mouvements et associations politiques soutenant les actions du gouvernement. A cet effet, les langues se sont déliées. Ce qui revient à dire que le président de la République n’a pas pu obtenir l’adhésion de tous ses partisans pour la confection d’une liste unique des Forces cauris pour un Bénin émergent « Fcbe » lors des prochaines élections locales et communales au Bénin. Tous ne sont donc pas prêts pour faire bloc derrière cette liste unique. Malgré l’appel du Chef de l’Etat à la cohésion, au rassemblement pour être fort et gagner face à l’opposition et les partis satellites, les leaders et autres sympathisants de cette famille politique présents ont préféré affronter à leur manière, les prochaines joutes électorales. Les contestataires se sont convenus que tous leur échappe lorsqu’il s’agit de liste unique. Beaucoup ont estimé qu’il faille prendre leur destin en main individuellement. Car, selon eux, les chances pour leur parti de se laisser désigner les représentants et ceci en pole position et dans toutes les communes du Bénin, tant pour les élections communales que les joutes législatives, sont très faibles.

Les leçons de 2007

Aux élections législatives de 2007, c’est la liste unique ‘’cauris’’ qui a été retenue pour prendre part à ces échéances. La campagne législative de 2007 a été marquée par une implication franche, directe du président de la République aux côtés de la liste Fcbe. Et de nombreux cadres de cette famille présidentielle déçus parce que n’ayant pas été retenus sur la liste unique, ont dû créer d’autres listes afin de se faire élire. C’est le cas de ‘’Cauris 2’’, la ‘’liste Amana’’, etc. Et au lendemain des élections, contre toutes attentes, certains de ces ‘’invités indésirables’’ de la mouvance ont fini par se faire une place à l’Assemblée nationale, ceci au grand dam de Boni Yayi qui les avait lâchés. Mais, juste après leur élection, ces oubliés sont devenus incontournables au moment où le prince de la refondation a plus besoin d’eux. D’où quelques agitations. Pour éviter le même scénario,Boni Yayi doit mûrir ses réflexions afin de trouver la formule pouvant lui permettre de réunifier sa troupe pour les différentes élections qui profilent à l’horizon.

Marc Gbaguidi

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