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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Echecs successifs dans les négociations: La rue pour faire pression sur Yayi
Publié le lundi 24 mars 2014   |  Adjinakou


Marche
© aCotonou.com par TOP
Marche de protestation des organisations syndicales contre la violation des libertés publiques
Vendredi 27 Décembre 2013 : La marche des organisations syndicales pour protester contre la situation socio-économique est réprimée par les forces de l’ordre


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Les travailleurs de tous ordres appuyés par des militants de partis politiques, des militants d’organisations de la société civile, des étudiants et élèves descendront dans les rues de Cotonou demain pour une gigantesque marche de protestation. Selon les responsables des six organisations syndicales organisatrices de ladite marche, il s’agira pour les travailleurs d’exiger le relèvement des fonctions du préfet des départements de l'Atlantique et du Littoral, Placide Azandé, et du commissaire central de Cotonou, Pierre Agossadou, cités comme auteurs de la répression de la marche pacifique du 27 décembre dernier. Quand on sait que cette question de limogeage constitue la principale pomme de discorde entre le gouvernement et ses partenaires sociaux, on est endroit de conclure que le gouvernement a échoué dans la relance du dialogue social. Sinon, les négociations syndicales qui durent déjà un mois ont-elles encore une chance d’aboutir ? In fine, on dira que la crise sociale au Bénin prend des allures inquiétantes qui pourraient perturber la fin de règne de Boni Yayi.

Difficile de trouver un terrain d’entente entre le gouvernement et ses partenaires sociaux qui peinent à parler le même langage depuis plus de deux mois que dure la crise sociale généralisée au Bénin. Après l’échec de toutes les tentatives de conciliation, les gouvernants dénoncent une mauvaise foi des acteurs sociaux alors que ces derniers font montre d’un jusqu’auboutisme avoué. Après avoir donc exercé toutes les formes de pression sans recevoir véritablement satisfaction, les responsables syndicaux, les organisations scolaires et estudiantines font recours à la rue.

La force de la rue

Six organisations syndicales du Bénin à savoir la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB), la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA Bénin), la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), la Centrale des syndicats du secteur privé et indépendant du Bénin (CSPI) et la Fédération des syndicats des travailleurs des finances (FESYNTRA-Finances) appellent les militants et tous les travailleurs à une grande marche pacifique ce mardi 25 mars 2014 à Cotonou. Cette marche est selon les organisateurs, la première d’une série jusqu’à satisfaction totale des revendications des travailleurs. La marche de ce mardi vise donc à exiger le relèvement des fonctions du préfet des départements de l'Atlantique et du Littoral, Placide Azandé, et du commissaire central de Cotonou, Pierre Agossadou. Après plusieurs rencontres de négociations et malgré l’implication duc chef de l’Etat, les responsables syndicaux se disent insatisfaits et prêts à changer de stratégie : "Nous ne voulons plus de promesse du gouvernement béninois. Nous voulons à l'étape actuel que nous sommes, des actes concrets qui traduiront ses promesses en réalité".

Dans le rang des étudiants, élèves et écolière, ça grogne aussi et suffisamment. Sauf qu’ici, la revendication est unique : « la reprise des cours ». Après les différentes manifestations d’humeur dans les écoles, ces trois catégories d’apprenants ont décidé de se mettre ensemble pour mener le combat de la réouverture des écoles, collèges et universités. Pour ce faire, ils ont fait, eux aussi, l’option de la rue. Ainsi, l’Union Nationale des Scolaires et Etudiants du Bénin est descendue dans les rues de Cotonou ce vendredi 21 mars 2014. A travers une marche pacifique sur la Préfecture de Cotonou ces derniers ont tenu à dire « Non à une année blanche» au Bénin.

Echec de la relance du dialogue social

Visiblement, les dernières négociations sociales ouvertes par le gouvernement n’ont pas comblé les attentes. Ouvertes dans la perspective du dégel de la crise sociale qui secoue le pays, ces négociations étaient sensées restaurer également le cadre permanent du dialogue social mis à mal depuis le départ du Premier ministre Pascal Irénée Koupaki du gouvernement. Après l’ouverture des négociations sociales qui ont connu six différents rounds, sans compter les rencontres informelles et mêmes celle improvisée et présidée par le chef de l’Etat en personne, que les syndicales parviennent à faire recours à la rue est absolument un mauvais signe. Non seulement ce comportement frise un divorce consommé entre l’Exécutif et ses partenaires sociaux, mais aussi, il remet en cause la quiétude sociale dans le pays. Toute chose qui annonce une fin de règne difficile pour Boni Yayi

Vitali Boton

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