Actualisation de la liste électorale informatisée (Lépi) : des étrangers enregistrés dans l’Atacora-Donga #aCotonou

Politique

Actualisation de la liste électorale informatisée (Lépi) : des étrangers enregistrés dans l’Atacora-Donga

Publié le lundi 24 mars 2014 | Le Matinal

© Autre presse par DR
Sacca Lafia, Président du Conseil d`Orientation et de Supervision des operations de correction de la Lépi.

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L’actualisation de la liste électorale informatisée (Lépi) dans les départements de l’Atacora et de la Donga est confrontée à d énormes difficultés de mobilisation des populations. L’opération a démarré timidement dans la commune de Natitingou avec assez de problèmes de matériels et de ressources humaines. A Natitingou, chef-lieu des deux départements, les travaux ont effectivement pris corps le dimanche 16 mars 2014.

Les listes électorales qui devraient être affichées Mercredi 12 mars dans les différents postes de vote sont arrivées le vendredi 14 mars dans la soirée. Dans cette commune, il y a 95 centres de vote dont 15 dans l’arrondissement de Kotopounga, 11 à Kouaba, 8 à Péporiyakou, 12 à Perma, 5 à Tchoumi-Tchoumi, 6 à Kouandata, 10 à Natitingou I, 9 à Natitingou II et 19 à Natitingou III. Depuis le démarrage, il n’y a encore pas d’affluence des populations au niveau de l’ensemble des centres d’actualisation des listes. Au début, c’était même un désintéressement total des populations pour cette opération.

A compte goutte, quelques personnes se sont faites enregistrées. Sur une liste de plus de 810 personnes à actualiser au centre d’actualisation de l’école primaire publique de Dassagaté, 300 personnes y compris de nouvelles personnes de 12 ans et plus sont effectivement allées confirmer ou se faire enregistrées à la date du vendredi 21 mars 2014. Dans ce centre de vote, plusieurs familles de nationalités étrangères figurent sur la liste. Parmi des personnes étrangères enregistrées et identifiées, nombre d’entre elles disposaient déjà des cartes Lépi.

D’autres difficultés qui ont empêché le démarrage à temps de l’opération dans la commune de Natitingou sont le manque d’information de certains agents locaux d’actualisation et des populations des localités éloignées du centre ville de Natitingou. La Radio communautaire Nanto Fm sur laquelle est passé un communiqué à cet effet, ne couvre pas toute la commune. L’opération en elle-même, a connu des difficultés de manque de matériels d’affichage tels que le pot de col, le scotche, le tableau d’affichage. Même des écritoires font défaut à certains postes à Natitingou.

Les solutions palliatives adoptées à plusieurs centres de correction ont été la pâte d’Akassa et le mûr des bâtiments des écoles. Certains responsables d’établissements privés surtout catholiques se sont opposés au système de collage sur des mûrs avec des matières salissantes. Le poste d’actualisation qui devrait être à l’intérieur de Sos village d’enfants de Natitingou a démarré Mardi 18 mars passé seulement, en raison du refus des responsables de laisser leurs apprenants en contact avec les populations. Le centre a été déplacé de l’intérieur du centre d’accueil pour le Centre médico-social de Sos village d’enfants, loin des enfants.

A Takonta, arrondissement de Tchoumi-Tchoumi et à Bangrétamou dans l’arrondissement de Kotopounga, les opérations ont démarré dimanche 16 mars dernier en raison de l’absence de l’agent d’actualisation remplacé par la commission communale. Des difficultés de mobilisation des populations pour manque d’informations pour la prise en compte des enfants de 12 ans et plus.

Le premier crieur public, M. Issaka entendu vendredi 21 mars dernier aux environs de 21 heures à Kantaborifa dans la ville de Natitingou a demandé aux enfants de 11 ans d’aller se faire enregistrer au lieu de 12 ans. Des difficultés liées à la mobilité des membres des équipes de supervision notamment des membres de la coordination communale de Natitingou et des délégués d’arrondissements qui n’ont encore rien perçu d’avance. On note également que les représentants des chefs de quartiers ou de villages ne sont pas tous présents à leur poste de vote.

La liste de ces représentants a été rendue disponible seulement le vendredi 21 mars dernier dans la soirée et ils attendent de signer un contrat avant leur réelle implication. L’éloignement des centres d’enregistrement à la cible est aussi un casse-tête pour les différents acteurs de cette phase. Le cas le plus frappant est celui du village de Pouya dont la liste se retrouve à l’école primaire publique de Tchantangou à 7 km environ des populations cibles.

Hervé M. Yotto (Br Atacora-Donga)

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