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Dénonciation des dérives dans la gestion d’importants dossiers de la nation: Azannaï et Fikara font des révélations sur la Lépi et le Pvi
Publié le lundi 24 mars 2014   |  L`événement Précis


Sacca
© Autre presse par DR
Sacca Fikara, Président du Mds


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Les honorables Candide Azannaï et Sacca Fikara déclarent soutenir « fermement » les centrales syndicales dans leur mouvement de grève qui se poursuit. Ils dénoncent, par ailleurs, « une tentative de métamorphose » de Pvi-ng en Pcv et s’interrogent également sur la fiabilité de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) soumise actuellement à un audit participatif. C’était hier lors d’une conférence de presse au Bénin Marina Hôtel.

«Leadership pathologique et hypothèque sur l’intérêt général : examen sans complaisance de la crise socio – politique, de la tentative de métamorphose suspecte du Pvi-ng en Pcv, du scandale de la Lépi. » Ainsi s’intitule la conférence de presse organisée hier par les honorables Candide Azannaï, président du parti «Restaurer l’espoir» et Sacca Fikara, président du Mouvement pour la démocratie et la solidarité (Mds).

Le premier point qui semble les préoccuper plus que tout est d’abord la grève des travailleurs actuellement en cours et pour laquelle, ils disent apporter leur « soutien ferme». Pour l’honorable Azannaï, la colère des syndicats ne tient que d’une seule source, la « répression » du 27 décembre 2013.

Il a tenu à faire une précision ici : « Il n’est pas question de demander une autorisation à qui que ce soit lorsqu’on veut marcher au Bénin. La loi fait l’obligation seulement d’informer l’autorité, de dire votre itinéraire et de dire ceux qui sont responsables de l’encadrement.

La même loi fait obligation à l’autorité compétente de vous garantir la jouissance de ce droit ». Pour lui, cette grève ne peut plus être soutenue par les syndicats seuls, mais par l’ensemble de la population pour exiger que « nous ne basculions vers le retour à l’Etat police».

La question de fond, a-t-il poursuivi, est la séparation de «l’oppresseur de l’opprimé ». Candide Azannaï affirme surtout soutenir les syndicalistes parce que la cause qu’ils défendent est la sienne et porte sur des valeurs sacrées dont la liberté, la sécurité et la légalité. Mais, une autre cause aussi explique le fait que les syndicalistes ne décolèrent toujours pas, selon le conférencier, à savoir, le concours frauduleux tant décrié. «Tout le monde a compris, dans cette affaire, qu’on ne donne pas l’égalité de chance pour tous ».

« La récidive du vol des élections à venir »

Les conférenciers aborderont le second point avec la même verve, à savoir, ce qu’ils qualifient de «tentative de métamorphose de Pvi-ng (Programme de vérification des importations, nouvelle génération) en Pcv (Programme de certification des valeurs en douanes)».

Pour eux, il s’agit ici d’un sujet « rocambolesque». Candide Azannaï n’a pas manqué de rappeler, à ce sujet, que le chef de l’Etat avait effectivement signé en conseil des ministres le décret portant mise en œuvre du Pvi-ng sur la base du contrat signé avec la société Bénin Contrôle Sa.

« Tout le monde, également, a entendu le président Boni Yayi dire un 1er août qu’il n’a pas signé ce contrat », se souvient-il également. Pour revenir au cas présent, il décrit le fait qu’il y ait eu plus de 17 conseils des ministres autour de Pvi, pour aboutir à la nouvelle trouvaille.

Celle qui a consisté, selon lui, à solliciter « gré à gré », une société de la place pour poursuivre l’œuvre à travers la nouvelle mouture, Pcv. Il s’en offusque et estime que c’est un « nouveau scandale » en marche qu’il dénoncera de toutes ses forces partout où besoin sera.

L’audit participatif en cours dans le cadre de la correction de la Lépi aussi soulève des inquiétudes chez Azannaï comme chez Fikara. Ce dernier, notamment, ne croit pas à la fiabilité des listes affichées un peu partout dans le pays.

Il rapporte avec amertume, qu’il est aller constater dans son village ces derniers jours que des gens s’inscrivent dans des cahiers de 32 pages en lieu et place des carnets de récépissés qui seraient en rupture de stock. « Quelle est cette pagaille-là. Où va-t-on avec cette correction ?», s’interroge-t-il avant d’inviter tout le peuple à la vigilance. « C’est la récidive du vol de l’élection à venir», alerte le député Azannaï qui pose également des questions à ce sujet :

«Qui a confectionné la liste actuellement affichée ? Pourquoi, contrairement aux dispositions de la loi, aucune Lépi n’est publiée en ligne ? Quel est le rôle du Cos-Lépi ? Le Cos-Lépi doit-il refaire la Lépi ou corriger la Lépi ? A-t-il le droit de radier quelqu’un parce qu’il a été sur la liste en 2011, mais n’est plus allé la consulter au cours de l’opération en cours ». Au total, il révèle que la liste initiale de la Lépi est introuvable.

« Personne ne la trouvera jusqu’à la fin de la terre », jure Candide Azannaï. La liste actuellement affichée, croit-il, est la juxtaposition de la liste de ceux qui ont voté au dernier scrutin présidentiel ajoutée à celle de ceux qui ont voté aux législatives qui ont suivi. S’il invite toutefois les gens à aller s’inscrire ou se reconfirmer, il leur demande de ne faire « aucune illusion », car cette correction, pour lui, est du « pipo».

Christian TCHANOU

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