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Situation politique dans l’Atacora: le harcèlement des militants ABT continue à Matéri, Boukoumbé, Cobly et Tanguitéta
Publié le lundi 24 mars 2014   |  L`événement Précis


Abdoulaye
© Autre presse par DR
Abdoulaye Bio Tchané,


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La récente tournée effectuée par Abdoulaye Bio Tchané dans l’Atacora lui a permis de toucher du doigt les difficultés des militants de l’Alliance ABT à la base. Parmi les contraintes enregistrées, il y a l’intimidation de ces militants par diverses autorités politico-administratives qui ont instauré dans leurs localités un monolithisme obsolète par le règne de la terreur.

Les témoignages poignants reçus à Boukombé, Matéri, Cobly et Tanguiéta parlent de menaces de mort, d’intimidation et de stigmatisation dans un contexte marqué par l’exploitation de l’analphabétisme et de l’ignorance de la population. Face aux dérives observées contre ses militants, le président de l’Alliance ABT a exhorté les uns et les autres à la résistance et à la remobilisation.

« Ne vous laissez pas intimider », a-t-il lancé dans chacune de ces communes. Il leur a demandé d’utiliser l’arme de l’information et de la communication pour rompre avec le mutisme et l’ignorance ayant permis ces abus qui sont des atteintes aux libertés démocratiques.

« Notre grand problème ici à Matéri, c’est la tendance à croire que le monopartisme, révolu depuis 1990, doit continuer d’avoir cours ici. Mais nous croyons que le monopartisme est banni depuis 1990, et que ce n’est pas aujourd’hui, même si ça fait plus de vingt ans, qu’on va le réinstaurer. »

François Yérigo, « Ici à Matéri, si vous n’êtes pas FCBE, vous êtes traité comme une vermine »

« Il y a quelques-uns ici qui se battent contre la pensée unique. Au fait, à Matéri ici, on pense que c’est une pensée unique qui doit régner, que tout le monde doit se mettre au pas, que tout le monde doit rythmer. Ceux qui osent dire non, ont tous les problèmes de ce monde. Ils sont même considérés comme les parias de la société. Non seulement eux, mais aussi leurs familles. Leurs familles sont persécutées, harcelées au nom de je ne sais quoi. Je crois que la conférence nationale a libéré tout le peuple béninois.

On devrait plutôt puiser nos ressources de cette conférence nationale et laisser les gens s’exprimer, adhérer, choisir en toute liberté et en toute connaissance de cause. Malheureusement, à Matéri, ce n’est pas le cas. Ici, lorsque vous ne respirez pas le vent en cours, vous êtes une vermine. Non seulement vous êtes une vermine, mais votre famille, vos parents, vos proches sont aussi des vermines.

Les exemples sont nombreux. Est-ce que c’est le lieu de les étaler ? Moi je suis un agent permanent de l’Etat à la retraite. Pour m’occuper, je me suis reconverti dans l’agriculture. Mais, les intrants agricoles dont on parle, si vous n’êtes pas de ce bord, vous ne pouvez pas les avoir. On ne vous les vendra même pas. Il y a eu des dons de riz japonais. Mais si vous n’êtes pas de ce bord, vous ne pouvez pas acheter ce riz-là. Non, ce n’est pas possible.

Lorsqu’on regarde tout cela, ça finit par révolter. Et c’est pourquoi je dis que les gouvernants sont toujours en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis. Peut-être qu’ils sont assis en haut là-bas et ne savent pas ce qui se passe à la base. Les gens pensent qu’ils ont la situation en main, leurs valets locaux font n’importe quoi dans les villages, et c’est difficile de dire aujourd’hui : « Je ne suis pas FCBE ».

Abdoulaye Bio Tchané : « Ne vous laissez pas intimider »

« Ne soyez pas découragés. Ne soyez pas démoralisés. Je suis toujours avec vous. Je vous demande de vous remobiliser pour qu’on aille de l’avant. Je ne suis pas surpris par ce que vous venez de dire, parce que j’ai entendu ça à Boukombé, je l’ai entendu à Toucountouna, et je connais d’autres cas qui ont eu lieu à Tanguiéta et même à Natitingou. Des gens sont poursuivis, intimidés, tout simplement parce qu’ils ont exprimé une opinion différente.


Certains commettent ces abus parce qu’ils ne connaissent pas leurs implications juridiques. D’autres le font sciemment tout simplement par abus de pouvoir. Les deux groupes le font tous parce qu’ils savent qu’en le faisant à Matéri, en le faisant à Boukombé ou à Toucountouna, personne n’est au courant dans le reste du pays.

Vous devez le savoir et répondre de manière appropriée. Il faut le faire savoir dans la commune, dans le département et dans le pays. Vous savez qu’il y a des dispositions légales qui interdisent au vendeur de refuser de vendre à quelqu’un qui est venu acheter au marché quelle que soit la raison. Les engrais sont vendus par l’Etat avec les moyens de l’Etat. Ceux qui commettent ces actes savent qu’il s’agit d’actes antidémocratiques. Il est de votre devoir de faire savoir ce qui se passe ».

Wandji A.

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