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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Mauvaise gestion dans les sociétés d’Etat : Avec Yayi, règne l’impunité sélective
Publié le mercredi 26 mars 2014   |  Adjinakou


Le
© Présidence par DR
Le Bénin primé à la 38ème Session de la FAO
Mercredi 19 Juin 2013 : L`Organisation des Nations Unies pour l`Alimentation et de l`Agriculture (FAO) prime le Benin pour ses actions contre la faim en 2012 Photo : Son Excellence M. Boni Yayi, Président de la République du Bénin


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La mauvaise gestion des sociétés d’Etat est l’une des raisons qui justifient les difficultés de Trésorerie publique que vit t le Bénin. Pourtant, ces instruments et moyens de lutte pour l’assainissement des Finances publiques ne manquent pas de soins ; du moins en apparence... C’est peut-être la volonté politique des gouvernants qui fait défaut.

La chose est d’autant plus vraie que le parlement n’a pas pu s’empêcher d’interpeller le gouvernement, il y a quelques jours, au sujet de l’utilisation faite des rapports d’audits lancés dans toutes les sociétés d’Etat. Et le cas des deux milliards disparus à la Sbee qui vient relancer le débat sur les scandales financiers sous le régime Yayi en nombre croissant.

Petit pays aux ressources très limitées, le Bénin continue de trainer les pas dans les classements Doing Business, Tranparency International… Ce qui lui a valu d’ailleurs la perte du second compact du Millenium Challenge Account (environ 350 milliards de F CFA). Pourtant, les responsables à divers niveaux de l’appareil étatique du pays semblent ne pas prendre conscience des méfaits des pratiques malsaines auxquelles ils s’adonnent dans la gestion des structures dont ils ont la charge.

D’où un chapelet de scandales au sommet de l’Etat et avec pour unité de mesure, le milliard.
Nouveau scandale

Donc le régime Yayi continue de livrer ses secrets en termes de scandales financiers et de mauvaise gestion des sociétés publiques. Depuis ce lundi 24 mars 2014, un nouveau scandale alimente le débat national. Des décaissements frauduleux au nom du président de la République seraient effectués à la Société Béninoise d’Energie électrique (Sbee).

Pour répondre de ces détournements évalués à deux milliards de nos francs, le Directeur général de la Sbee a été placé en garde à vue à la Brigade économique et financière (Bef) avant d’être libéré vingt-quatre heures après, puis placé sous convocation.

En effet, « l’affaire Sbee » comme on pourrait la surnommer désormais vient exposer une fois de plus, le récurent mal de la mauvaise gestion des structures étatiques au Bénin. Mieux, elle vient compléter la longue liste des scandales financiers sous le régime Yayi et dont la plupart sont restés sans être véritablement sanctionnés.

Les affaires Icc-services, Cen-Sad, machines agricoles, chantier du parlement, port sec de Tori-Bossito, turbines à gaz de Maria-Gléta, Sonacop, Cnss etc., ne suffisent-elles pas pour peindre en noir le bilan financier du régime ?

Volonté politique

L’économie béninoise continue de saigner sous le coup de la mauvaise gestion, la corruption et autres formes de malversations financières, du fait d’un manque de rigueur et surtout de volonté politique dont font montre les différents régimes qui se sont succédés jusque-là. Si le régime Yayi a semblé manifester un intérêt particulier pour la lutte contre l’impunité au Bénin, on peut bien remarquer que son engagement s’est limité aux beaux discours sans faits palpables et suffisamment concrets.

A bien y voir, le manque de volonté politique du régime Yayi se manifeste à trois niveaux majeurs. Primo, le gouvernement de Boni Yayi sur plusieurs cas de scandales financiers s’est inscrit dans la logique d’une tromperie qui consiste, soit à mettre sur place de fameuses commissions d’enquêtes, soit à commanditer des audits sans suite.

Pour preuve, les députés viennent d’interpeller le gouvernement sur le traitement qui est fait des derniers audits commandités au profit de huit sociétés d’Etat. Secundo, il se note dans le comportement de l’Exécutif, comme une banalisation des instruments dont il dispose pour atteindre ses objectifs d’assainissement des Finances publiques. Ce qui peut se justifier non seulement par les misères faites à l’Autorité nationale de lutte contre la Corruption, la négligence de certains rapports de l’Inspection générale de l’Etat, le recours à des auditeurs internationaux…

Tertio, le gouvernement fait montre d’une disparité, que dis-je, d’une discrimination dans les sanctions infligées aux dirigeants, coupables de malversations financières diverses. Sinon, que dire du cas de la Caisse nationale de sécurité sociale où en dépit du rapport d’enquête de l’Ige qui confirme la mauvaise gestion, le Directeur général n’a nullement été inquiété.

Au contraire, il a été promu à un autre poste au palais de la présidence de la République, après avoir été blanchi par le gouvernement… A moins de donner raison à ceux qui disent que des considérations d’appartenances ethnique et politique s’y sont mêlées.

En un mot, l’impunité s’érige en mode de gestion au sommet de l’Etat et dans toutes structures décentralisées de l’Etat. Pour conjurer le mal, Boni Yayi devra accepter de rendre justice au contribuable béninois.

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