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Fraternité N° 3570 du 25/3/2014

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Journée Mondiale de l’eau : Le stress hydrique toujours d’actualité au Bénin
Publié le mercredi 26 mars 2014   |  Fraternité


Eau
© Autre presse par DR
Eau potable


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L’eau, ce liquide précieux, stratégique et vital, a été célébrée dans tous les pays du monde le samedi dernier. Elle est inégalement répartie entre les pays et entre les populations d’un même pays. Le Bénin, notre pays, a aussi célébré cette journée. C’est l’occasion pour les autorités béninoises en charge de l’eau de faire le point de la couverture du pays en eau potable et aux populations d’en réclamer plus.

A l’instar de la communauté internationale, le Bénin a célébré le samedi dernier, la journée mondiale de l’eau. Cette journée initiée par l’Assemblée générale des Nations-Unies en 1992 vise à attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’importance de l’eau et la gestion durable des ressources en eau.

Ainsi, plus de 20 ans après l’initiative de cette journée, l’eau potable, ce liquide précieux et stratégique est répartie de façon inéquitable entre les pays et entre les populations d’un même pays. « Une personne sur trois vit déjà dans un pays connaissant un stress hydrique modéré ou grave, et d’ici 2030, près de la moitié de la population du globe pourrait souffrir de pénurie d’eau. On estime alors que la demande sera de 40 % supérieure à l’offre.

Les rivalités s’aggravent entre les cultivateurs et les éleveurs, l’industrie et l’agriculture, les villes et les campagnes, l’amont et l’aval, et entre les différents pays. Face aux changements climatiques et aux besoins des populations, dont le nombre et la prospérité ne cessent de croître, nous devons unir nos efforts pour protéger et gérer cette ressource fragile et non renouvelable », a déclaré Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l’Onu lors de l’édition 2013de la Journée mondiale de l’eau célébrée.

L’eau, une denrée rare

Le Bénin n’est pas en marge de l’inégale répartition de l’eau potable. Au moment où l’eau potable coule à flots dans les grandes villes, et est à la limite gaspillée, elle est rare où même inexistante dans certaines zones rurales. « L’eau est une denrée rare pour les populations. Trouver de l’eau pour les besoins de la famille est une réelle corvée, surtout pour les femmes. Elles marchent sur des kilomètres pour aller chercher ce liquide précieux à la rivière, ou le tirer péniblement des puits.

Les femmes souffrent beaucoup. Pour satisfaire les besoins de la famille, chaque femme doit faire la navette au moins trois fois par jour avec une bassine de 35 litres sur la tête. », explique Jeanne, une habitante du département des Collines. A Tankpè, Tokan, Womey… dans la commune d’Abomey-Calavi, l’eau potable est rare malgré la proximité avec Cotonou, la capitale économique. Des puits généralement très profonds (18 à 25 m de profondeur), les populations de ces localités en tirent péniblement de l’eau à la qualité douteuse pour leurs besoins.

« L’eau de puits que j’ai puisée hier a laissé de résidus rougeâtres au fond du récipient. Cette eau n’est pas potable pour la consommation mais, c’est elle que nous utilisons pour tous nos besoins ici à Togba », a renchéri Judith. Comme elle, les populations de certaines localités de la commune d’Abomey-Calavi se trouvent confrontées au problème de l’eau potable. Ainsi, pour avoir accès à l’eau dans ces localités, il faut disposer de l’énergie physique capable de tirer l’eau du puits car, puiser de l’eau n’est pas chose aisée.

« Le puits qui est dans notre maison est profond de 24 m et il faut tirer la corde à l’aide d’une poulie afin d’obtenir un seau d’eau », explique Bertille, une habitante de Tankpè. Pour éviter ce déploiement d’énergie physique pour obtenir seulement un seau d’eau, certaines familles aisées ont érigé des châteaux d’eau reliés leurs puits afin de s’alimenter en eau grâce aux robinets. Mais ce système n’est pas sans ennuis.

« Chaque deux semaines, il faut nettoyer le réservoir en laissant couler l’eau abondamment, sinon l’eau conservée ne sera pas agréable à la consommation. En plus, c’est l’énergie électrique qui fait tourner tout le système, il faut donc compter avec la facture de l’électricité », a expliqué Robert, propriétaire de maison à Godomey-Togoudo.

l’eau souillée continue d’être consommée dans certaines localités du Bénin

On dit souvent que l’eau est inodore, incolore et sans saveur, mais l’eau de ces localités fait exception à cette règle scientifique. « Ici, l’eau de puits a différents goûts. Parfois, elle est fade, cela dépend des saisons », précise Robert. Le seul vœu de ces habitants, c’est de disposer de l’eau potable à l’image de leurs pairs des grandes villes. « Mon seul souhait, c’est d’avoir de l’eau de robinet de la Soneb parce que tout citoyen a droit à l’eau potable. Ici, l’eau constitue notre souci majeur », a ajouté Robert.

Les efforts du gouvernement

Le Bénin s’évertue à offrir de l’eau potable à tous les Béninois

Pour permettre aux populations, surtout celles rurales d’avoir accès à l’eau potable en permanence, le gouvernement béninois a créé en février 2007, la Direction Générale de l’Eau (Dg Eau). Cette structure sous-tutelle du ministère des mines et de l’eau a pour mission d’assurer la gestion des ressources en eau sur toute l’étendue du territoire national, de définir les orientations stratégiques nationales en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement des eaux usées et de veiller à leur mise en œuvre en collaboration avec les autres acteurs concernés.

A en croire le Directeur à l’information sur l’eau (Die), le taux de couverture nationale en eau potable s’est accru depuis la création de cette structure. Ainsi, les populations de certaines zones rurales disposent des pompes à motricité humaine et des forages pour leur approvisionnement en eau.

A travers le projet d’hydraulique villageoise, initié par le gouvernement du Bénin sur financement des dons japonais hors projets et mis en œuvre dans les départements de l’Atacora et de la Donga par le Pnud, 150 forages équipés de pompes à motricité humaine ont été réalisés et 100 autres forages ont été réhabilités dans 13 communes. Les travaux sont en cours pour la réalisation d’ici la fin de l’année de 20 adductions d’eau villageoise (Aev). Ce projet s’inscrit dans la phase d’urgence du Programme d’Approvisionnement en Eau Potable en Milieu Rural.

A travers ce projet, le Pnud entend contribuer à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (Omd), notamment l’Omd n°7 relatif à la protection environnementale et l’accès à l’eau potable. Selon les recoupements, en matière des Omd, l’eau est l’un des secteurs où le Bénin est sûr d’atteindre le taux de 100% en 2015. Les efforts déployés aussi bien par le gouvernement que par les partenaires techniques et financiers semblent donc porter des fruits.

En attendant que cet objectif soit atteint à 100%, les populations des zones rurales et même des grandes villes, sont à la recherche de l’eau potable. Les autorités en charge de la gestion de l’eau font de leur mieux pour satisfaire leurs besoins.

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