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Le Matinal N° 4316 du 25/3/2014

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Correction de la Lépi: L’opposition dénonce une supercherie et compte limiter les dégâts
Publié le mercredi 26 mars 2014   |  Le Matinal


Bruno
© Autre presse par DR
Bruno Amoussou, Président de l’alliance Union fait la Nation (Un)


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Les membres de l’opposition gardent toujours un regard critique sur le processus de correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Ils ne ratent aucune occasion pour dénoncer les conditions qui entourent la conduite des opérations. Cependant, beaucoup parmi eux ne veulent plus tomber dans els erreurs de 2010-2011 et appellent cette fois-ci leurs militants à prendre part au processus engagé.

La correction de la Lépi lancée depuis près d’un an ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique. Si la majorité au pouvoir trouve le processus crédible pour cause de sa ligne politique, certains membres de l’opposition soutiennent le contraire. Selon eux les conditions dans lesquelles sont lancées les opérations ne permettent aucunement d’obtenir une Lépi rassurante pouvant permettre d’organiser des élections crédibles, transparentes et sans contestations.

Au sein de l’Union fait la Nation(Un), on ne croit pas du tout à la sincérité des opérations en cours. L’alliance politique qui a le plus souffert de la non fiabilité de l’instrument électoral ayant servi à la présidentielle de 2011 doute véritablement de la bonne qualité du processus qui n’enregistre pas, du reste, d’affluence sur le terrain. Basile Ahossi, un député de l’Un et membre du Conseil d’orientation et de supervision (Cos) de la correction de la Lépi, a fait part de ses inquiétudes sur l’existence même de la liste électorale vendredi 14 février au cours d’une soirée politique à la Friedrich-Ebert Stiftung (Fes).

« Je sais qu’il y a une liste. Mais est-ce la Lépi ? Je ne sais pas », a-t-il déclaré. A l’entendre, l’insécurité qui a longtemps régné autour des listes élaborées jette le doute sur leur crédibilité. Au cours de la même soirée, l’expert électoral Orden Alladatin aujourd’hui, membre d’« Alternative citoyenne », un parti d’opposition a dénoncé le fait que la loi portant correction de la Lépi interdise tout audit de la Liste controversée jusqu’en 2017.

Pour lui, il est impossible de corriger quelque chose sans en maitriser les imperfections. Le député Augustin Ahouanvoébla, Président du groupe parlementaire Prd, et membre du Cos-Lépi avait lui aussi vertement critiqué les opérations de correction lors de la même soirée politique.

Il avait fait remarquer avec force détails qu’elles risquaient d’offrir un outil électoral non transparent. Fidèles à leur objectif, celui d’alerter l’opinion sur les agissements et pratiques qui vont contre les intérêts du peuple, les membres du Front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques ont, à maintes reprises, fustigé les incohérences notées dans le processus.

Pour eux, on ne saurait corriger « la Lépi qui matériellement, techniquement et juridiquement n’a jamais existé conformément aux dispositions de la loi n°2009 du 13 mai 2009 ». Ils ont par ailleurs montré que l’opération de correction entamée mercredi 12 mars 2014 par le Conseil d’orientation et de supervision (Cos) de la Lépi n’est que l’affichage d’extraits d’un fichier électoral informatisé et non une Liste électorale nationale, exhaustive. Une réalité qui, selon eux, doit inévitablement fausser le processus lancé.

Tous n’abandonnent pas…

Les membres de l’opposition ont été incisifs les uns que les autres dans leurs critiques sur le processus en cours, mais après le lancement des opérations proprement dites, plusieurs d’entre eux ont tempéré leurs positions. Si le Front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques prône la solution radicale en appelant à l’arrêt des opérations, ce n’est pas le cas chez les membres du Parti « Restaurer l’espoir » dirigé par le député Candide Azannaï. Lundi dernier, lors d’une conférence de presse, Candide Azannaï a urbi et orbi reconnu que la Lépi initiale n’existe pas mais il a invité « tous les citoyens à aller constater ce qui se passe dans les centres de vote ».

L’Un, elle, aussi entend rester au cœur de la correction malgré les imperfections qui subsistent. A en croire le député Basile Ahossi qui s’expliquait sur le rôle des députés de l’Union dans le processus, le jeudi 13 mars dernier au cours d’une rencontre initiée par le Front citoyen au Codiam, l’opposition a le devoir d’être présente au Cos-Lépi. L’Union, a-t-il fait remarquer, doit éviter de refaire l’erreur de 2010 et 2011 lors de la confection de la Lépi en laissant la Commission politique de supervision (Cps) de la Lépi aux seuls membres de la majorité présidentielle.

Les erreurs du passé ont certainement servi de leçon. Et bien qu’ils soient en minorité, les Unionistes espèrent bien limiter les dégâts à travers un travail de veille renforcée. On est donc sûr d’une chose aujourd’hui : l’opposition participe au processus de correction de la Lépi. Il reste à savoir si les résultats qui seront issus des opérations en cours seront acceptés de tous.
Allégresse Sassé

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