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Mauvais départ pour la boucle ferroviaire Cotonou- Niamey
Publié le vendredi 28 mars 2014   |  24 heures au Bénin




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Les travaux de construction du chemin de fer Cotonou Niamey, un tronçon de la boucle ferroviaire Cotonou-Niamey-Ouaga-Abidjan-Lomé, vont officiellement démarrer le 7 avril prochain à Niamey, apprend-on. Selon le gouvernement nigérien, la même opération est prévue pour le 8 mai 2014 du côté béninois pour une jonction rapide des deux tronçons. La convention de la création de la nouvelle société serait prévue au cours de la cérémonie du lancement des travaux et ce malgré le fait que les imbroglio juridiques liées à la composante Bénin -Niger de projet ne soient pas levées.

Dans le communiqué final qui a sanctionné les travaux de la rencontre de Cotonou entre les Chefs d’Etat du Niger et du Bénin sur le chemin de fer Cotonou-Niamey, il est envisagé la création d’une société multinationale au capital de soixante dix milliards de francs Cfa dont 10% pour chacun des deux Etats, 20% pour leur secteur privé respectif et 40% pour le partenaire stratégique, en l’occurrence, le groupe BOLLORE.

A quelques jours de la cérémonie de lancement des travaux, personne ne peut dire qui détient les 20% des privés béninois voire nigériens dans la nouvelle société. Mieux, le mémorandum de Cotonou sur la nouvelle société qui doit gérer l’OCBN (Organisation Commune Bénin-Niger) comporte des non-dits, qui à terme risquent de porter préjudice au projet.

Si dans les consciences collectives, le privé Béninois dans ce dossier est le Group PETROLIN à travers sa filiale PIC NET WORK, rien n’est pour autant sûr. Aucun document officiel n’en fait cas comme pour le Group BOLLORE.

De sources concordantes, tout porte à croire que de grandes manœuvres sont en cours dans ce nouveau projet pour écarter le Group PETROLIN qui a gagné l’appel d’offres bi-étatique relative à la réhabilitation, à la construction du chemin de fer Cotonou-Dosso-Niamey et à la gestion du même réseau ferroviaire. En effet, depuis un moment, les documents officiels présentés aux bailleurs de Fonds en vue de mobiliser les ressources dans le cadre de ce projet, laissent planer des doutes dans le milieu financier. Lesdits documents laissent croire que seul le Group BOLLORE a en charge la réalisation dudit projet.

Avant la signature du mémorandum de Cotonou le 7 novembre 2013, le Groupe PETROLIN affirme avoir bouclé le financement et attendait depuis cinq ans la signature de la convention de mise en concession de l’OCBN pour démarrer les travaux.Ce qui n’a jamais été signé jusqu’en novembre dernier avec l’immixtion du Group Bolloré dans ce projet.
C’est donc un cafouillage sur un fond de conflits d’intérêts qui risque de naître dans ce projet de chemin de fer Bénin Niger, et qui à terme pourrait avoir de graves conséquences juridiques sur sa réalisation.

Qu’elle est la valeur juridique d’un mémorandum par rapport à une lettre de notification d’adjudication suite à un appel d’offre international et régulier ? Alors que les statuts de la multinationale ne sont encore établis, sur quelle base juridique le Group Bollore veut démarrer les travaux ? Si tel est le cas pourquoi avoir empêché le Group PETROLIN de démarrer les travaux ?



Jean Claire ZONON

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