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La Nation N° 5955 du 27/3/2014

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44è sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO : Des avancées sur les chantiers de l’intégration
Publié le lundi 31 mars 2014   |  La Nation


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© aCotonou.com par Atapointe
Le président John Dramani Mahama élu à la tête de la CEDEAO
Samedi 29 mars 2014. Yamoussoukro (Côte d`Ivoire). Le président ghanéen John Dramani Mahama succède au président ivoirien Alassane Ouattara a la tête de la CEDEAO


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Yamoussoukro, la capitale politique de Côte d’ivoire a abrité, les vendredi 28 et samedi 29 mars derniers, la quarante-quatrième session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO. Le sommet auquel a pris part le chef de l’Etat Boni Yayi, note des avancées sur les chantiers de l’intégration.






Le rendez-vous de Yamoussoukros’est tenu dans un contexte spécial : la passation de pouvoir d’Alassane Dramane Ouattara qui bouclait deux ans de mandat à la tête de la conférence des Etats de la CEDEAO.
Ce fut l’occasion pour la Communauté de rendre hommage au président ivoirien pour son leadership dans la gestion de la crise au Mali et pour les chantiers d’intégration qu’il a boostés. Son bilan à la tête de la communauté fait l’unanimité.
« Nous devons notre succès dans la crise malienne à la vision et clarté politique dont il a fait preuve», apprécie Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la CEDEAO. Saïd Djinit, représentant spécial des Nations Unies en Afrique de l’Ouest y va de sa reconnaissance admettant aussi la pugnacité d’Alassane Ouattara sur le front malien. « Il y a un an, d’énormes défis empêchaient le redéploiement de l’administration dans les régions du nord, et il était difficile de parier sur la date d’organisation des élections.
Le Mali rime à nouveau avec l’ordre constitutionnel. Mais pour en arriver là, la CEDEAO avec le soutien de la communauté internationale, n’a ménagé aucun effort », témoigne Pierre Buyoya, représentant de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel, louant le leadership éclairé d’Alassane Dramane Ouattara.
Pour celui que les Ivoiriens appellent affectueusement ADO, la région a su, ces deux dernières années, renforcer la démocratie et faire face aux menaces contre la paix et la sécurité.
« L’élection du président Ibrahim Boubacar Kéïta a consacré une transition réussie au Mali. Nous sommes aussi, en phase de rétablir la normalité constitutionnelle et la démocratie en Guinée Bissau avec l’organisation d’élections présidentielle et législative le 13 avril prochain », défend-il. D’importants progrès économiques ont été enregistrés, reconnaît le président sortant de la CEDEAO, grâce à l’engagement résolu des Etats à œuvrer pour la construction du marché commun.
Il évoque à juste titre l’adoption, lors du sommet de Dakar en octobre 2013, du Tarif extérieur commun de la CEDEAO, censé entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2015. Dakar a également permis de relancer les discussions sur l’Accord de partenariat économique (APE), discussions ayant abouti à un compris entre la région Afrique de l’Ouest et l’Union européenne.
« C’est la preuve de la capacité à mettre nos volontés politiques au service des intérêts de nos peuples », souligne-t-il. Alassane Ouattara se réjouit par ailleurs des grands chantiers d’infrastructures d’intégration lancés au sein de la région, en l’occurrence le projet de construction de l’autoroute Abidjan-Lagos ainsi que la boucle ferroviaire entre la Côte d’Ivoire, le Burkina-Faso, le Niger, le Bénin et le Togo.
« Une nouvelle ère s’ouvre, porteuse de plus de démocratie, de croissance et de progrès. L’espoir est permis. La vision 2020 de passer de la CEDEAO des Etats à celle des peuples sera une réalité », assure-t-il.

La route est longue !

En revanche, le président ivoirien estime que de nombreux défis restent à relever pour hisser la région sur la voie de la croissance durable et l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement. «La marche pour l’intégration reste tributaire de la sécurité dans la bande sahélo-saharienne.
Nous devons continuer à mutualiser les moyens contre le terrorisme, le trafic de drogue et d’armes. En mutualisant nos efforts nous parviendrons à garantir à la région un espace de paix et de développement durable », affirme-t-il.
« La CEDEAO a réalisé un saut qualité dans l’avancement de son intégration », appuie Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la CEDEAO qui salue l’intérêt de plus en plus marqué des chefs d’Etat de la région à construire une région ouest-africaine plus unie et mieux sécurisée. Il indique qu’un nouvel élan pointe dans le domaine des infrastructures, avec des projets d’interconnexion des réseaux électriques, le projet d’autoroute Abidjan-Lagos dont le traité entre les cinq pays concernés a été signé au cours du sommet et la construction des postes de frontières juxtaposées.
« En évoquant nos succès, il ne s’agit pas de dormir sur les lauriers mais d’être convaincu de la nécessité d’être bien préparé pour relever les défis nouveaux », tempère-t-il. Il préconise donc d’articuler la stratégie de développement et d’intégration autour de la transformation structurelle des économies, la revalorisation du capital humain et la consolidation de la paix et la sécurité.

Par Gnona AFANGBEDJI, Envoyé spécial à Yamoussoukro

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