Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



La Nation N° 5955 du 27/3/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Tournée de prise de contact du ministre de la Justice : Echanges sur les difficultés à la Cour d’appel et la prison de Parakou
Publié le lundi 31 mars 2014   |  La Nation


Valentin
© Autre presse par DR
Valentin Djènontin, Ministre de la Justice


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

En tournée de prise de contact avec les structures sous tutelle, le ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme, Valentin Djènontin Agossou, était samedi 29 mars dernier dans les locaux de la Cour d’appel et à la prison civile de Parakou. Les dysfonctionnements au niveau de l’administration judiciaire et les problèmes liés à la détention des prisonniers étaient principalement au menu des échanges.


Par Claude Urbain PLAGBETO A/R Borgou-Alibori


Le ministre en charge de la Justice était dans la matinée du samedi dernier à la Cour d’appel de Parakou pour s’enquérir des conditions de travail et des problèmes auxquels est confronté le personnel dans l’accomplissement de ses tâches.
Insuffisance du personnel magistrat et non magistrat empêchant la création de certaines chambres spécifiques de la cour, parc automobile pratiquement inexistant, lignes téléphoniques indisponibles, difficultés liées à l’envoi des courriers, etc., l’état des lieux présenté par le président de la Cour d’appel de Parakou, Huguette Théodora Balley-Falana, n’est guère digne d’une administration du pouvoir judiciaire. Elle sera appuyée par le représentant du syndicat du personnel, Martial Houéha, qui insiste sur le manque du suivi de carrière et de recyclage des agents, le retard dans le paiement des primes statutaires, le besoin crucial en matériel roulant.
Aussi, les agents en service à la Cour d’appel de Parakou souhaitent-ils le pavage de l’enceinte de leur cadre de travail, la construction d’un parking automobile, l’installation de grille anti-effraction pour les bureaux qui n’en possèdent pas, le renouvellement du contrat de prestation avec la société chargée de l’entretien des locaux de la Cour.
Ces préoccupations trouveront au fur et à mesure des approches de solutions, rassure le ministre Valentin Djènontin Agossou qui, appuyé par les autres membres de la délégation, a fait cas des démarches en cours pour régler certains problèmes cruciaux inhérents à l’ensemble des juridictions béninoises en général.
A titre d’exemple, la sortie en mai prochain d’une nouvelle promotion de magistrats, le recrutement envisagé de 450 agents au profit du secteur judiciaire pourront pallier quelque peu le déficit criard et chronique de personnel.
Plusieurs autres points évoqués par les agents de la Cour d’appel de Parakou feront l’objet d’attention lors des travaux préparatoires du budget exercice 2015, a promis le secrétaire général du ministère.

Esprit de sacrifice

Mais avant, le garde des Sceaux a tenu à saluer l’esprit de sacrifice et les efforts déployés par les agents au quotidien avant d’implorer leur indulgence et de les exhorter à plus d’ardeur au travail. « Je voudrais lancer un appel aux procureurs, leurs substituts, les juges, les juges d’instruction pour qu’ils mettent plus de célérité dans les dossiers», laisse entendre le ministre.
«Je demande leur clémence, leur compréhension et que nous privilégions surtout le dialogue en lieu et place de la grève qui coûte très cher à ceux qui sont en prison et aux parents en général », ajoute-t-il. Car, les mouvements de grève, signale-t-il, nuisent aux plaidoyers avec le gouvernement et surtout avec les partenaires techniques et financiers.
La délégation ministérielle était également samedi dernier dans les locaux de la prison civile de Parakou où elle a touché du doigt les conditions inhumaines de détention dans cette maison d’arrêt vétuste, surpeuplée et baignant dans une insalubrité horrifiante, où les pensionnaires sont obligés de dormir debout, accroupis ou les uns sur les autres.
«J’avoue que je suis complètement désemparé de la situation que vivent ces prisonniers », se désole le ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme. « Mais je suis un peu soulagé quand je me rappelle que le gouvernement a pris à bras-le-corps la question de l’humanisation des centres de détention à travers la construction de nouvelles prisons civiles, notamment à Parakou, Savalou et Abomey », s’empresse-t-il d’ajouter.
Dans le cadre de la tournée de prise de contact, après Parakou, le ministre Djènontin Agossou et sa suite devraient se rendre hier à Kandi.


 Commentaires