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Affaire SBEE : deux poids, deux mesure ?
Publié le mercredi 2 avril 2014   |  24 heures au Bénin


Centrale
© Autre presse par DR
Centrale électrique de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee)


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 Dans le dossier

Si l’Exécutif avait appliqué ces deux méthodes dans d’autres dossiers similaires (affaire CEN-SAD avec le Ministre NOUDOGBESSI, Affaire construction de la nouvelle Assemblée avec Le Ministre AHHANHANZO) qui ont suivi, personne ne lui en voudra. Le Conseil des ministres du 26 mars 2014 s’est penché sur le dossier Sbee. Il a décidé de mettre en place une Commission composée d’un inspecteur de l’Inspection générale de l’Etat et d’un comptable pour vérifier la comptabilité de l’entreprise. De plus, il veut en savoir plus sur l’affaire des deux milliards Fcfa qui alimente désormais l’actualité nationale. Le gouvernement a également instruit l’adjoint de Hounkpatin à assurer son intérim. Ce qu’il faut déjà reprocher au chef de l’Etat, c’est de ne pas prendre des mesures pour permettre également au ministre Barthélémy Kassa, cité dans l’affaire des deux milliards, de se mettre à disposition pour les besoins de l’enquête ouverte sur cette affaire.

Le président de la République a épargné Barthélémy Kassa de cette exigence. Cela pose un problème. C’est une puanteur qui se répand et qui laisse libre cours aux diverses opinions se résumant en une idée. Le gouvernement a voulu liquider Marius Hounkpatin. L’affaire des deux milliards Fcfa ne peut être de la seule responsabilité du Dg/Sbee, mais cela impliquerait également la culpabilité du ministre Barthélémy Kassa. En montrant dans sa façon de gérer ce dossier que le ministre de l’Energie ne doit pas se mettre à disposition pour les besoins de l’enquête, le chef de l’Etat le protège. On est convaincu aujourd’hui que le gouvernement veut précipiter la chute de Marius Hounkpatin. Sinon comment comprendre que suite à sa suspension, son ministre de tutelle lui intime l’ordre de passer service à son adjoint.

La mesure de suspension ne signifie pas qu’il a été limogé. Qu’ils nous disent que l’idée qui se cache derrière la suspension, c’est de relever le Dg/Sbee de ses fonctions. Or, la décision du Conseil des ministres indique que c’est une suspension. Cela rejoint les cas des ministres François Noudégbessi et Blaise Ahanhanzo-Glèlè. Après s‘être mis à la disposition des enquêteurs, ils n’ont pas été accablés par les rapports, ce qui leur a permis de retrouver leur fauteuil. Dans le cas de Marius Hounkpatin, soit le gouvernement se base sur la position de la Justice pour se décider. Cette position est que la justice n’a pas encore relevé des manquements graves dans la gouvernance de la Sbee pour se permettre de retenir Marius Hounkpatin dans les liens de la détention préventive. L’autre chose, c’est de dire à l’Exécutif d’attendre patiemment les conclusions de la Commission à mettre en place pour exploitation. Seulement, dans cette affaire où le gouvernement accuse déjà Marius Hounkpatin de mauvaise gestion beaucoup craignent que s’établissent des complicités entre les membres de cette Commission et l’Exécutif qui n’est pas exempt de reproches dans cette affaire.


L’exemple de la Cnss

Le comportement qu’a adopté le gouvernement dans le cas de mal gouvernance à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) a surpris plus d’un. Mis en cause par les Organisations syndicales qui l’accusent de mauvaise gestion, l’ancien Directeur général de la Caisse Augustin Ali Yérima n’a pas du tout été inquiété. Aidé par le gouvernement, il s’est foutu royalement de tout le monde. Malgré les dénonciations, l’Exécutif n’a voulu rien faire pour apaiser la colère des syndicalistes. En fin de compte, il s’est basé sur un rapport d’audit qui glorifie la gouvernance de Augustin Ali Yérima pour opposer aux critiques qui fusaient de partout, un bilan élogieux. Même si l’ancien Dg/ Cnss a été finalement remplacé, il est à l’abri de toute poursuite. La question qu’on se pose est de savoir, pourquoi ce même gouvernement ne peut pas attendre le rapport des audits dans les cas précédemment cités avant de prendre des mesures à l’encontre des auteurs des méfaits. Pour moins que les faits reprochés à l’ancien Dg/Cnss, d’autres ont été jetés en prison. On pense à Expédit Houessou, ex-Dg Sonacop.

Fidèle Nanga

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