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Le Matinal N° 4323 du 2/4/2014

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Expiration du moratoire de l’Unamab : La justice menacée par une nouvelle paralysie
Publié le jeudi 3 avril 2014   |  Le Matinal


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Entré en vigueur le 4 mars dernier, le moratoire d’un mois accordé par l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) à l’Exécutif expire demain 4 avril 2014. Mais à l’arrivée de cette échéance, le gouvernement a encore prouvé son incapacité de répondre aux attentes des magistrats. Conséquence, le secteur de la Justice est à nouveau menacé par une paralysie.

L’Exécutif n’a pas su profiter de la trêve d’un mois signée avec l’Unamab pour aplanir ses divergences avec les fonctionnaires des Cours et Tribunaux. Durant cette trêve, il est resté sans initiative de dialogue et sans solution face aux revendications de l’Unamab, le très puissant syndicat du secteur de la justice et l’une des bêtes noires du régime. L’Unamab attend toujours la correction des irrégularités contenues dans les nominations querellées prononcées en 2012 et 2013, la mise en place d’un dispositif pour assurer la sécurité des magistrats, la rétrocession des défalcations opérées sur salaire en 2014. Sur chacune de ces questions, le gouvernement est encore loin de combler les attentes. Un comportement qui montre que le Pouvoir en place a plutôt fait l’option de tourner en bourrique les membres de l’Unamab qui attendaient de lui des propositions concrètes et satisfaisantes. En dehors du point concernant les défalcations, les deux premiers ne datent pas de cette année. S’ils sont toujours à l’ordre du jour, cela signifie que les magistrats s’y accrochent et ne comptent pas lâcher prise. Le fait de reprendre les audiences, il y a de cela un mois, est une manifestation d’ouverture et de souplesse de la part de l’Unamab. En décidant de reprendre, les magistrats ont voulu montrer aux justiciables qu’ils n’ont pas l’intention de les prendre en otage. Leurs actions visent à garantir aux populations une justice équitable et transparente et à consolider l’Etat de droit. Mais le gouvernement de son coté ne semble pas œuvrer à l’instauration de ses valeurs cardinales qui consolident la démocratie. Pire, l’Exécutif fait preuve d’une insensibilité notoire face aux revendications exprimées, en adoptant un silence radio tout au long du moratoire. A quelques heures de l’échéance de ce nouveau délai (le 4 avril), c’est toujours le statu quo. C’est pourquoi, les membres du bureau de l’Unamab se retrouvent le même jour à l’effet d’apprécier la situation. Cette rencontre de demain déterminera la conduite à tenir. La question qu’on se pose déjà, est de savoir si l’Unamab très déçue de l’attitude frisant le mépris du chef de l’Etat et du Garde des Sceaux sera encline à accorder un nouveau délai au gouvernement afin qu’il se penche réellement sur ses préoccupations. Pour l’instant, aucun élément tangible ne milite en faveur de ce choix. L’Unamab ayant déjà fait tout ce qui est en son pouvoir pour éviter au secteur de la justice les grèves, se rend compte avec amertume que c’est le gouvernement qui a tendance à provoquer la crise aux conséquences lourdes pour le pays. Au cours de la réunion de demain, l’Unamab pourrait se réserver le droit d’entreprendre de nouvelles actions allant dans le sens de la paralysie pour démontrer que c’est l’Exécutif même qui a opté pour le bras de fer. En attendant d‘en savoir plus sur la rencontre de demain, il faut indiquer qu’à la suite de l’Unamab, le Collectif des praticiens hospitaliers ne gardera plus pendant longtemps le silence. Nous sommes aussi à la veille de l’expiration du moratoire qu’il a accordé au gouvernement. C’est vendredi prochain. De ce côté également, l’Exécutif n’a pas comblé les attentes.

Fidèle Nanga

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