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Guerre d’usure entre PRD et Fcbe dans l’Ouémé Plateau
Publié le vendredi 4 avril 2014   |  24 heures au Bénin


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© Autre presse par DR
Nouvel Porto-Novo : Me Adrien Houngbédji leader du parti du renouveau démocratique Prd conforte les détracteurs de Océni Moukaram


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Au lendemain du carton rouge brandi par Me Adrien Houngbédji contre la révision de la Constitution du 11 décembre 1990, on assiste à la croissance de mouvements politiques dans l’Ouémé/Plateau avec à la clé la ruée des maires élus sur la liste du Parti du renouveau démocratique (Prd) vers la mouvance présidentielle. Cette situation constitue un nouveau challenge pour le Prd et ses adversaires, même si par le passé, le parti s’en est toujours tiré d’affaire.


Le 29 mars 2014 sur l’esplanade de l’Assemblée nationale, c’était le ballet des maires-Prd aux couleurs des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Il y avait Mathias Gbèdan de la Commune de Sèmè-Podji, parti du Prd en 2008, Saka Yaya en 2011 au lendemain de l’échec de Me Adrien Houngbédji à la dernière élection présidentielle. A ceux-là, viennent s’ajouter les nouvelles recrues de la mouvance présidentielle telles que Saliou Akadiri de Pobè et Moukaram Océni dont l’arrivée a été célébrée par le préfet de l’Ouémé/Plateau, Moukaram Badarou, lui aussi ancien Secrétaire général du Parti du renouveau démocratique.
Comme l’on pouvait s’y attendre, ils ont traité de tous les noms leur ancienne formation politique par laquelle ils ont été élus maires et chanté les louanges du Président Yayi Boni. Une question se pose : que peuvent ces anciens ténors du Prd dans l’Ouémé contre l’électorat de Me Adrien Houngbédji ? Pour les férus du Prd, ces maires dissidents ne sont capables de rien en raison de la forte capacité de mobilisation de leur parti politique. Mais, en réalité, ce ne sont pas des départs à banaliser quand l’on sait qu’ils sont soutenus par le Pouvoir. De Saliou Akadiri à Moukaram Océni, il faut noter que chacun d’eux, pour avoir géré une mairie, ont fini par se donner une certaine notoriété dans l’électorat-Prd. Avec le manteau de maire, ils ont certainement des militants du Prd acquis à leurs causes d’une manière ou d’une autre. En plus, leurs actions de développement dans leurs différentes localités seront exploitées comme un atout majeur contre les ‘’Tchoco-tchoco’’.
Par exemple, est-ce que Saka Yaya peut aujourd’hui passer inaperçu à Adjarra ? Non. C’est dire que le Prd a fait de ces maires des personnages politiques influents qui pourraient lui rendre la vie difficile aux prochaines élections communales, municipales et locales. L’autre source d’inquiétude pour le Prd, c’est la présence des ministres François Abiola de l’Enseignement supérieur et François Houessou de l’Intérieur aux côtés des démissionnaires « Tchoco-tchoco ». Leur appui aux maires transhumants, pourrait compliquer davantage la situation aux poulains de Me Adrien Houngbédji. Les moyens de l’Etat, comme il est de coutume, seront mis à contribution pour bouleverser les données dans le fief du Prd. Apparemment, les Forces cauris pour un Bénin émergent entendent se donner toutes les chances pour atteindre cet objectif.


Résistance du Prd


« Le Prd n’est nullement ébranlé par ces départs. Aux prochaines élections, nous saurons ce que vaut chacun d’eux. C’est pourquoi, d’ailleurs, nous réclamons expressément l’organisation des élections communales, municipales et locales. Cela vous permettra d’apprécier le poids actuel du Prd et celui de nos amis d’en face… », a déclaré, le porte-parole du Prd, l’Honorable Charlemagne Honfo, au sujet de la ruée des maires de son parti vers la mouvance présidentielle. Depuis sa création, le Prd est habitué à ces genres de crises en son sein. On se rappelle qu’en 2006, quelques mois après l’élection du Président Yayi Boni à la magistrature suprême, il y a eu des défections, pas des moindres, chez les ‘’Tchoco-tchoco’’.
Les députés Timothée Zannou de la Vallée de l’Ouémé, Michel Missikpodé d’Avrankou, Loukman Minakodé d’Adjarra et André Koukoui de Sèmè-Podji ont claqué la porte. Mais, ils ont mordu la poussière aux élections législatives de 2007. Depuis ce temps, ils ne se sont plus retrouvés politiquement. Après eux, tous ceux qui ont quitté le Prd ont été abandonnés par les militants à la base. Alors, les démissions n’ont pas encore eu d’impacts majeurs sur le parti de Me Adrien Houngbédji depuis l’arrivée au pouvoir du Président Yayi Boni. Comme comparaison n’est pas raison, c’est un nouveau défi qui s’annonce entre le Prd et ses adversaires. Dans ces conditions, les prochaines joutes électorales devront être fatidiques pour les deux parties, car elles permettront au peuple béninois de mesurer l’influence réelle des uns et des autres dans l’Ouémé/Plateau.

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