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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Le pays devient-il ingérable pour Yayi ? : (La tension monte et les Béninois désespèrent)
Publié le lundi 7 avril 2014   |  Adjinakou




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6 avril 2011- 6 avril 2014, trois ans déjà que Boni Yayi dirige le Bénin pour le compte de son dernier mandat constitutionnel. Après trois ans de gouvernance, il y a eu quelques acquis mais la satisfaction des Béninois est loin d’être une réalité. En témoignent la crise sociale qui bat son plein au Bénin pour causes de revendications non satisfaites, la corruption grandissante, les multiples départs du pays du fait des persécutions, etc. Et pour tourner la page Yayi, les Béninois semblent être impatients. D’où une pluie d’annonces de candidatures pour la Présidentielle de 2016.

Le 6 avril 2011, le chef de l’Etat, Boni Yayi prêtait serment pour cinq ans après l’organisation de la présidentielle et la proclamation des résultats, tous aussi spectaculaires que nul autre pareil. Dans deux jours, soit le 6 avril 2014, Boni Yayi aura passé trois ans à la tête du Bénin. Et depuis le 6 avril 2011, des avancées ont été enregistrées au grand bonheur des Béninois. Le pays s’est doté d’une nouvelle loi sur les élections, la corruption, le Smig, en attente d’être entré en vigueur, est passé à 40.000Fcfa, des infrastructures ont été acquises…

Au-delà de çà, le chef de l’Etat, lors de son premier adresse à la nation après sa prestation de serment pour son second et dernier mandat constitutionnel le 6 avril 2011, a reconnu « qu’un pays ne peut vivre et ne peut se développer dans la culture de la grève permanente, le refus du service à tous et la non assistance délibérée à personne en danger ». Après trois ans de gestion, la grève est toujours là et encore sauvage avec ses différentes ramifications. Conséquence, le pays est au ralenti dans presque tous les secteurs : l’Education, la Santé, la Justice, l’Artisanat et le Tourisme, le Sport, l’Administration publique, l’Energie, etc. « L’audit organisationnel et fonctionnel de la Présidence de la République, des Ministères et de toutes autres structures gestionnaires des fonds publics » est en cours. Pour les structures et autres affaires qui l’ont été déjà, qu’attend le gouvernement pour agir ? Assez d’audits, mais pas de véritables sanctions à l’endroit de ceux épinglés par les rapports, à part les mini-fretins. C’est plutôt de la promotion pour certains cadres malgré la découverte de nombreux dysfonctionnements révélés par les rapports d’audit. C’est le cas de l’ex-Dg de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) Ali Yérima, promu à la présidence de la République.

Des réformes ont été engagées pour une meilleure « gouvernance politique qui se traduira par une réforme constitutionnelle pour renforcer les attributs de nos institutions en vue d’équilibrer leurs pouvoirs et d’améliorer leur fonctionnement au profit de notre Peuple. Elle portera également sur un nouveau code électoral qui élimine la transhumance politique, l’instabilité institutionnelle tout en promouvant un nouveau système électoral stable et compatible avec les moyens de l’Etat » disait le chef de l’Etat en 2011. Le Bénin s’est doté de son nouveau code électoral. C’est un acquis. Et la transhumance politique ? Certes, des initiatives individuelles existent pour répondre à cette aspiration.

« S’agissant de la Gouvernance économique, le défi à relever est de bâtir une économie compétitive basée sur un véritable partenariat public-privé et débarrassée des faiblesses d’une Administration non performante. Cette Gouvernance sera fondée sur la lutte contre l’impunité et la corruption »…, s’engageait Boni Yayi avec le peuple, il y a trois ans. A ce niveau les opérateurs économiques locaux sont persécutés au profit des étrangers qui amassent le bien du pays et disparaissent sans produire de résultats probants. La lutte contre la corruption se mène avec l’appui de la loi en la matière. Plus d’une demi-douzaine de concours publics ont été annulés, les produits prohibés saisis ont disparus, c’est la consternation dans les sociétés d’Etat.

« Les crises internes qui ont secoué notre République pendant les cinq dernières années sont essentiellement dues à une perte de nos valeurs spirituelles, morales et éthiques. C’est ce qui m’amène à vous parler depuis un certain temps de la refondation de notre République : il s’agira pour nous de réaffirmer notre fermeté pour la restauration de ces mêmes valeurs. L’un des moyens d’y parvenir, c’est de réintroduire dans notre système éducatif, l’éducation à la citoyenneté et au civisme » a insisté Boni Yayi lors dans son discours d’investiture. A la date d’aujourd’hui, où en est-on avec ce projet ? Difficile d’y répondre. Et malgré les conseils et autres propositions des références incontestables de l’histoire de notre République à savoir : Emile Derlin Zinsou, Mathieu Kérékou et Nicéphore Dieudonné Soglo, dont la sagesse et la clairvoyance méritent respect et admiration, Boni Yayi fait toujours la sourde oreille et fait durer la crise sociale qui prévaut au Bénin.


Les regards tournés vers 2016 !
Trois ans sur cinq, les espoirs sont loin d’être comblés. C’est dans cette ambiance que des Béninois sont poursuivis devant les tribunaux, d’autres maintenus dans les liens de la justice malgré la décision de la Cour. D’autres encore, sont contraints de quitter le pays dans l’espoir d’y retourner au-delà de 2016. Des affaires se créent pour noyer plus d’un. Par ailleurs, certains cadres du pays, se sentant capables de prendre le relais en 2016, annoncent leur candidature pour la présidentielle afin tourner, et vite, les pages Yayi I et II.


Gathum Gbaguidi

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