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Le Matinal N° 4326 du 7/4/2014

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Yayi et l’insomnie des partenaires sociaux
Publié le lundi 7 avril 2014   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Campagne de désinformation du gouvernement à propos des négociations : les Centrales syndicales annoncent la rupture


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On voyait le danger venir mais pas avec la même intensité. L’année scolaire 2012-2013 était la plus apaisée sous le régime de l’actuel président. Pas de débrayage sur toute la ligne. Les partenaires sociaux ont donné du répit au gouvernement pour revenir à la charge en octobre 2013. Au cours de la rentrée d’octobre 2013-2014, les choses ont encore bien marché car, le Front des syndicats des trois ordres de l’Enseignement qui avait agité une rentrée morte s’était par la suite rétracté et les classes ont repris.

Les apprenants étaient sur le point de terminer les premières compositions quand les remous ont commencé. Jusque-là encore la situation était gérable puisqu’au fond, il s’agissait de revendications corporatrices qui pouvaient se gérer. Mais tout a basculé à partir de cette date désormais mémorable qu’est le 27 décembre 2013.

Ce vendredi rouge où le sang des syndicalistes a coulé. La Police et la Gendarmerie ont fait usage de la force pour réprimer la marche des travailleurs. La Bourse du travail était méconnaissable et plusieurs syndicalistes se sont retrouvés à l’hôpital. C’était le début d’une paralysie qui va démarrer dès les premiers jours du mois de janvier 2014. La Cgtb, la Cstb, la Csa, la Cosi, la Fesyntra-Finances ont signé un mot d’ordre conjoint de grève de 48 heures puis ensuite de 72 heures par tacite reconduction.

On en était là, quand le Chef de l’Etat au cours d’une cérémonie d’échanges de vœux avec la jeunesse à la Présidence de la République a enfoncé le clou. Il a déclaré que les partenaires sociaux sont téléguidés dans l’ombre et que d’ailleurs la répression du 27 décembre était une mise en scène pure et simple. Comme on pouvait s’en douter, le mouvement s’est raidi après cette déclaration.

Les médias ont été mis à contribution pour condamner les propos et décourager les élans du chef de l’Etat. Les partenaires sociaux de leurs côtés ont resserré les rangs et la crise s’est enchainée. D’abords, les professeurs d’université sont entrés dans la ‘’danse’’ en passant de 72 heures à 5 jours, l’Unamab qui était déjà en mouvement passe à 72 heures. Elle est suivie des auxiliaires de justice et dans la foulée, les praticiens hospitaliers se joignent au mouvement et annoncent l’opération « Hôpitaux morts ».

La paralysie était générale. Pendant ce temps le gouvernement n’a pas bougé et chacun des acteurs se regardait en chien de faïence. Des voix se sont levées pour appeler au calme et le gouvernement a été comme on le voit bien contraint à initier une rencontre gouvernement-syndicats.

La litanie des rounds et le début du dégel

Le premier round des négociations Gouvernement Syndicats a été très houleux. Pascal Todjinou et ses pairs ont boycotté la rencontre parce qu’ils ont estimé qu’il y a des parias qui ne devraient pas être à la rencontre mais qui se sont infiltrés dans le groupe. La rencontre a mal tourné et un second round a été programmé. Celle-ci aussi a été un échec.

Il a fallu attendre 5 rounds pour voir luire un début de consensus. Il était très fébrile car juste après la fin de cette rencontre, le ministre du travail était monté au créneau pour annoncer la volonté du gouvernement de procéder au changement systématique des travailleurs grévistes. Tout a encore basculé. Les Centrales syndicales au cours d’une sortie ont appelé à une paralysie générale ce qui a été fait. Dans la foulée, le gouvernement a initié un sixième round dans les mêmes locaux de l’Infosec. Cette fois-ci, la presse a été écartée. La rencontre a duré toute une journée. Des progrès ont été notés mais les syndicats n’ont pas bougé.

La semaine qui a suivi, le Chef de l’Etat a invité les partenaires sociaux au Palais de la République. Démarrée autour de 10 heures du matin, la rencontre s’est achevée autour de 16 heures. Au terme des échanges, les Centrales et Confédérations syndicales interrogées affirment être sur leur faim. Le mouvement de débrayage de 72 heures s’est poursuivi avec toujours le même entrain. Dans la foulée, le Front d’action des syndicats trois ordres de l’enseignement a appelé à la suspension du mot d’ordre de grève. Une bande de travailleurs très tôt le lendemain a débarqué à la Bourse du travail cherchant la tête du Porte parole Lucien Langafin Glèlè.

Les Centrales et Confédérations ont rejeté la motion du Front et appelé à la poursuite de la grève. Tout a basculé une fois encore et les salles de classes fermées à nouveau.

Les principaux points objets de divergence ont été évacués par le gouvernement mais il restait trois que sont l’annulation du concours d’agents au profit du ministère des finances, le relèvement de Placide Azandé et Pierre Agossadou de leur fonction et la question du 1.25. Vers la fin du mois de mars, le gouvernement a annulé le concours mais les travailleurs n’étaient pas moins satisfaits. Ils conditionnent la reprise des classes au départ du Préfet Placide Azandé.

Hospice Alladayè

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