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La construction et la réhabilitation du chemin de fer Cotonou- Niamey dans sa phase active
Publié le mardi 8 avril 2014   |  24 heures au Bénin


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© Autre presse par DR
La construction et la réhabilitation du chemin de fer Cotonou- Niamey dans sa phase active


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La date du lundi 7 avril 2014 est mémorable pour le peuple nigerien. C’est ce jour que la cérémonie de lancement des travaux de construction du tronçon ferroviaire Niamey-Dosso- Parakou a eu lieu sous la présidence effective des Chefs d’Etat du Bénin, du Togo et naturellement celui du Niger.

Aux côtés de ces trois chefs d’Etat, il y avait la présence remarquée du PDG Groupe PETROLIN monsieur Samuel Dossou le concessionnaire du projet, ainsi que celle du PDG du Groupe Bolloré, le partenaire stratégique dudit projet.

D’une longueur de 574 km, le tronçon ferroviaire Niamey-Parakou fait partie intégrale de la boucle ferroviaire Cotonou – Niamey – Ouagadougou – Abidjan, de près de 2 728 km.

Ce qu’il faut savoir

Il y a de cela 80 ans, le Niger et le Dahomey (actuel Bénin) avait décidé de réaliser un chemin de fer Cotonou Niamey dans la perspective de l’intégration sociales et économiques des deux des Etats. Mais ce projet intégrateur n’a pu aboutir et au lieu d’atteindre Niamey, les rails se sont arrêtés à Parakou. Malgré les efforts fournis par les gouvernement successifs des deux États pour faire aboutir ce projet, il faut attendre l’année 2007, pour voir le PDG du Groupe PETROLIN, concevoir, et initier un nouveau projet de réhabilitation et de construction du. Chemin de fer Cotonou-Niamey.

A peine initiée, ce projet de monsieur Samuel Dossou a reçu l’approbation des gouvernements des deux pays propriétaires des rails que sont le Bénin et le Niger. Les études de faisabilité et de rentabilité ont été réalisées par le promoteur sur fonds propres avec les grands bureaux d’études spécialiseés en la matière. Devenu désormais très rentable économiquement, le projet de construction et de réhabilitation du Chemin de fer Cotonou-Niamey a suscité la convoitise de plusieurs investisseurs et pas des moindres. Ainsi, pour des questions de transparence, un appel d’offre bi-étatique avait été lancé en 2007. Après dépouillement, le Groupe PETROLIN en est sorti adjudicataire.

Un grand retard

Le Groupe PETROLIN devenu adjudicataire dudit projet a réussi a boucler le financement. Tous les documents de confort lui ont été notifiés en attendant la convention de mise en concession. Malheureusement, ce fameux document n’a pu être signé au promoteur africain jusqu’à la date du 7 novembre 2014, où réunis à Cotonou, les Chefs d’Etat du Niger et du Bénin ont décidé de la création d’une multinationale au capital de 70 milliards de francs CFZ dont 40% pour le Groupe Bolloré en tant que partenaire stratégique, 20% pour le concessionnaire (Groupe PETROLIN), 20% pour les privés du Niger et 10% chacun pour le Bénin et le Niger.

Du rêve à la réalité

Selon le Président Issoufou Mahamadou du Niger, « La cérémonie qui nous rassemble aujourd’hui constitue un événement historique majeur parce qu’elle symbolise le début de la réalisation des rêves, celui de voir notre pays – si fortement enclavé – relié à la mer par chemin de fer », a déclaré le président
Pour le président du groupe Bolloré partenaire stratégique du projet,
« C’est un moment très important parce que les habitants du Niger attendent depuis plus de soixante-dix ans qu’il y ait un train qui leur permette d’importer et d’exporter des marchandises, mais surtout qui permette aux habitants du Niger de se déplacer. Donc, c’est le premier pas, le premier kilomètre, la première gare de Niamey. C’est très important ».
Et pour le président nigérien de la Chambre de Commerce du Niger Moussa Sidi. « L’arrivée du train va impacter beaucoup sur l’économie du Niger et surtout, cela contribuera – en ce moment où tout le monde se plaint de la cherté – à une réduction des prix et à avoir des produits à des prix abordables », a déclaré de son côté.
C’est dire que ce projet bénéficie d’une attention particulière de la part des autorités du Niger.

Données techniques

Le chemin de fer Cotonou-Niamey comporte deux composantes. La composante Cotonou-Parakou d’une longueur de 420km environ à réhabiliter d’une part et le tronçon Parakou-Niamey d’une longueur de 574 km dont les travaux de construction ont été lancés ce lundi.

Du point de vue technique, le train qui va circuler aura une vitesse de 120km/h pour le train passager et 80km/hpour le fret. L’écartement standard des rails sera de 1435mm et l’armement de la voie sera des rails UIC 60 posés sur des traverses bi-bloc en béton, avec un rayon planimétrique minimal en courbe de 800m. La durée des travaux est de deux ans où les populations du Niger pourront voir le premier train siffler.

Faisant suite à la cérémonie de lancement des travaux de construction de ce lundi, il est prévu à Cotonou ce mardi 8 avril 2014, le lancement des travaux de réhabilitation du chemin de fer Cotonou-Parakou sous la présidence effective des présidents du Niger et du Bénin.

J. TONON

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