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Le Matinal N° 4326 du 7/4/2014

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Transhumance politique : Menaces sur l’électorat du Prd dans l’Ouémé-Plateau
Publié le mardi 8 avril 2014   |  Le Matinal




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De plus en plus les élus du Parti du Renouveau démocratique (Prd) rejoignent le camp de la majorité au pouvoir. Ces nouveaux soutiens au Chef de l’Etat constituent des mauvais points pour Me Adrien Houngbédji et des menaces sur son électorat de l’Ouémé-Plateau.


Le 29 mars 2014 sur l’esplanade de l’Assemblée nationale, le ballet des maires-Prd qui ont viré vers les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) n’a rien d’une mise en scène. C’est que la donne a changé. Il y avait Mathias Gbèdan de la Commune de Sèmè-Podji, parti du Prd en 2008 et Saka Yaya, maire d’Adjarra qui a quitté Me Adrien Houngbédji au lendemain de la dernière élection présidentielle. A ceux-là, viennent s’ajouter les nouveaux transfuges du Prd. Entre autres, les maires Saliou Akadiri de Pobè et Moukaram Océni de Porto-Novo. Ils ont emboîté le pas à l’actuel préfet de l’Ouémé/Plateau, Moukaram Badarou, ancien Secrétaire général du parti arc-en-ciel. Après avoir servi et glorifié Me Adrien Houngbédji, ils lui ont tourné dos et filent aujourd’hui le parfait amour avec Yayi Boni. Une question se pose : ces anciens ténors du Prd peuvent-ils réussir à mettre en déroute leur ancien parti politique dans l’Ouémé-Plateau ? Pour les férus du Prd, ces maires dissidents ne sont pas capables de mettre en difficulté les « Tchoco-tchoco ». Mais, en réalité, ce ne sont pas des départs à banaliser quand l’on sait qu’ils sont soutenus par le Pouvoir. De Saliou Akadiri à Moukaram Océni, il faut noter que chacun d’eux, pour avoir géré une mairie, a fini par se donner une certaine notoriété au sein des populations. Avec le manteau de maire, ils ont certainement des militants du Prd acquis à leurs causes d’une manière ou d’une autre. De plus, leurs actions de développement dans leurs différentes localités seront exploitées comme un atout majeur contre les ‘’Tchoco-tchoco’’. Par exemple, Saka Yaya entretient de bons rapports avec les populations d’Adjarra. C’est dire que le Prd a fait de ces maires des personnages politiques influents qui pourraient lui rendre la vie difficile aux prochaines élections communales, municipales et locales. L’autre source d’inquiétude pour le Prd, c’est la présence des ministres François Abiola de l’Enseignement supérieur et François Houessou de l’Intérieur originaires de l’Ouémé-Plateau. Positionnés à des postes clefs, ils batailleront dur aux côtés des démissionnaires « Tchoco-tchoco ». Leur appui aux maires transhumants, pourrait compliquer davantage la situation aux poulains de Me Adrien Houngbédji. Les moyens de l’Etat, comme il est de coutume, seront mis à contribution pour bouleverser les données dans le fief du Prd. Apparemment, les Fcbe entendent se donner toutes les chances pour atteindre cet objectif.

Résistance du Prd

« Le Prd n’est nullement ébranlé par ces départs. Aux prochaines élections, nous saurons ce que vaut chacun d’eux. C’est pourquoi, d’ailleurs, nous réclamons expressément l’organisation des élections communales, municipales et locales. Cela vous permettra d’apprécier le poids actuel du Prd et celui de nos amis d’en face… », a déclaré, le porte-parole du Prd, l’Honorable Charlemagne Honfo, au sujet de la ruée des maires de son parti vers la mouvance présidentielle. Cette situation au Prd n’est pas un fait rare. En 2006, quelques mois après l’élection du Président Yayi Boni à la magistrature suprême, il y a eu des défections, pas des moindres, chez les ‘’Tchoco-tchoco’’. Ce n’est que la suite d’une saignée qui dure déjà trop. Les députés Timothée Zannou de la Vallée de l’Ouémé, Michel Missikpodé d’Avrankou, Loukman Minakodé d’Adjarra et André Koukoui de Sèmè-Podji ont claqué la porte. Mais, ils ont mordu la poussière aux élections législatives de 2007. Depuis ce temps, ils ont perdu du terrain politiquement. Après eux, tous ceux qui ont quitté le Prd ont été abandonnés par les militants à la base. Alors, les démissions n’ont pas encore eu d’impacts majeurs sur le parti de Me Adrien Houngbédji depuis l’arrivée au pouvoir du Président Yayi Boni. Comme comparaison n’est pas raison, c’est un nouveau challenge qui s’annonce entre le Prd et ses adversaires. Dans ces conditions, les prochaines joutes électorales devront être fatidiques pour les deux parties, car elles permettront au peuple béninois de mesurer l’influence réelle des uns et des autres dans l’Ouémé/Plateau.

Jules Yaovi Maoussi

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