Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



La Presse du Jour N° 2107 du 4/4/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Économie

Lancement des travaux de construction du chemin de fer Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey : Vincent Bolloré méprise publiquement Samuel Dossou (Le Groupe Petrolin mérite respect et considération)
Publié le mercredi 9 avril 2014   |  La Presse du Jour


La
© Autre presse par DR
La construction et la réhabilitation du chemin de fer Cotonou- Niamey dans sa phase active


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les travaux de construction du chemin de fer Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey ont été officiellement lancés par les Présidents du Niger et du Bénin assistés de leur homologue du Togo, les 7 et 8 avril derniers. Malheureusement, sur fond de mépris.

Au cours de la cérémonie, c’est pratiquement en plongée que M. Vincent Bolloré, PDG du Groupe qui porte son nom, a regardé l’opérateur économique béninois Samuel Dossou Awouret. Devant les médias nationaux comme internationaux, il a laissé entendre ceci: « M. Dossou Samuel, président du Groupe PETROLIN, a accepté de m’accompagner dans ce projet en investissant son argent ». Dans le camp de l’opérateur économique béninois, cette déclaration sonne comme un grand mépris, un gros maquillage de la vérité qui entoure le projet de construction du chemin de fer Cotonou-Niamey via Parakou et Dosso. « La déclaration de Monsieur Vincent Bolloré est inexacte. Elle ne reflète aucune réalité lorsqu’on sait que c’est M. Samuel Dossou Awouret qui a non seulement l’exclusivité du projet Épine Dorsale de développement du Bénin dont fait partie les rails, mais qui a aussi également gagné légalement l’appel d’offres bi-étatique sur la réhabilitation, la construction et l’exploitation du Chemin de fer Cotonou-Niamey », ont répliqué, via une déclaration officielle, les conseils du Groupe Petrolin.
La vérité si je mens !

En réalité, en tant que partenaire stratégique, c’est le Groupe BOLLORE qui a accepté d’accompagner le Groupe PETROLIN, détenteur des droits exclusifs et inaliénables de ce projet, et non l’inverse. La convention-cadre est formelle là-dessus. En effet, le jeudi 7 novembre 2013, il a été décidé, au terme d’une séance de travail entre le Chef de l’Etat du Bénin et celui du Niger, de la création d’une société au capital de 70 milliards de F Cfa pour la construction et la réhabilitation de la ligne de chemin de fer Cotonou-Niamey. L’actionnariat de la Nouvelle société se compose comme suit: Groupe Bolloré, 40% en tant que partenaire stratégique ; Groupe PETROLIN, 20% en tant que concessionnaire et promoteur du projet ; État béninois, 10% ; État nigérien, 10% ; Privés nigériens, 20%.

Mieux, dans le cadre de ses activités en République du Bénin, le PDG du groupe PETROLIN, M. Samuel DOSSOU-AWOURET, à travers ses filiales Pic Network Limited (société de droit mauricien) et Pic International SA (société de droit béninois), a conçu un modèle de développement sous régional qui s’appuie sur : un port en eau profonde, pétrolier, minéralier et commercial à Sèmè-Podji (Bénin) ; une infrastructure ferroviaire opérationnelle de Cotonou à Parakou avec une extension prévue de Parakou à Dosso et Niamey (Niger) ; autant de ports secs que de besoin, notamment les ports secs de Parakou et Dosso ; un aéroport international à Kraké, à la frontière entre le Bénin et le Nigéria. Chacune de ces composantes de l’épine dorsale bénéficie d’un système fiscal attractif et des conditions générales contenues dans la convention-cadre de partenariat Public/Privé et d’investissement entre la République du Bénin et la société Pic Network Limited, signée entre le gouvernement béninois et le Groupe Petrolin le 25 janvier 2010.

Pour cerner les réalités techniques et environnementales de la réalisation du projet d’épine dorsale, PIC International a réalisé des études techniques et financières sur fonds propres.
Les Cabinets de réalisation des études, tels que les cabinets français, Herbert Smith, Axcelcium, SNCF International, Port du Havre, Coteba devenu Artelliz, Technip, Sofremines, Ernst & Young France et Suisse ; les Cabinets et opérateurs internationaux, tels que Rites (filiale du géant mondial ferroviaire Indian Rail), Sharpoji, Pallonji (le plus gros actionnaire du groupe Tata) et sa filiale Afcon (constructeur du métro de Delhi et du plus long pont aérien ferroviaire en Inde) et le cabinet Hebert Smith à Paris ; les Bureaux d’Etudes africains : BEST, Afrique Omnitech, Bénin Expertise, Haute Adhérence… ont été associés à la réalisation du projet.

Des droits inaliénables

Dans le projet relatif à la construction du chemin de fer Cotonou-Niamey via Dosso et Parakou, le groupe PETROLIN a acquis des droits inaliénables dans ce projet. Il a en effet gagné dans les règles de l’art l’appel d’offres bi-étatique Bénin-Niger sur la concession ferroviaire relative à la réhabilitation, à la construction des voies de chemin de fer Cotonou-Dosso-Niamey et à la gestion du même réseau ferroviaire. La lettre de notification de l’adjudication de la concession à PETROLIN a été d’ailleurs signée par les deux Etats le 22 juillet 2010. C’est cette lettre qui a permis à PETROLIN de continuer son soutien apporté au réseau ferroviaire Bénin-Niger en attendant la finalisation de la Convention particulière ferroviaire. Jusqu’à la date du 7 novembre 2013, la Convention de mise en concession n’a pas été signée au promoteur privé béninois attributaire de la concession. Au contraire, au détour d’une réunion qui a eu lieu au Palais de la Marina de Cotonou en présence des Présidents Béninois et Nigérien, le promoteur du projet de construction du chemin de fer Cotonou-Niamey s’est vu imposer M. Vincent Bolloré comme partenaire stratégique. Pour nombre d’observateurs, cette acrobatie est pour le moins étonnante, surtout que l’opérateur économique béninois détient des garanties de droit qu’il peut brandir partout et avoir gain de cause.

Les garanties en béton

Dans le projet Epine Dorsale de développement du Bénin et sa composante Chemin de fer, le Groupe PETROLIN a des droits acquis incontestables. Il s’agit de la Convention-Cadre signée avec l’Etat béninois le 25 janvier 2010 sur le Projet Épine Dorsale dont le chemin de fer constitue la liaison indispensable entre le Port Pétrolier, Minéralier et Commercial en Eau Profonde de Sèmè-Podji, le Port sec de Parakou en cours de construction par le Groupe PETROLIN, approuvé par décret N°2011-794 du 09 décembre 2011. Il s’agit aussi de l’accord de confidentialité signé entre le GROUPE PETROLIN et BOLLORÉ le 13 janvier 2014 à Paris. Cet accord oblige le GROUPE BOLLORE à reconnaître le droit exclusif de PETROLIN au niveau de tout le projet épine dorsale de développement du Bénin, d’accéder aux documents relatifs au projet d’une part et de s’engager à ne pas initier un projet similaire sur une période déterminée. Au regard de ces faits inaliénables, pourquoi donc Vincent Bolloré donne l’impression que c’est lui qui a initié le projet et que M. Samuel Dossou ne fait que l’accompagner ? La question mérite d’être posée.

Euloge Badou

 Commentaires