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La Presse du Jour N° 2107 du 4/4/2014

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Mise en œuvre du MCPP-Nouvelle génération sur la période 2014-2015 : 10 milliards de F Cfa pour impacter 800.000 bénéficiaires (Les premiers décaissements font déjà des émules)
Publié le mercredi 9 avril 2014   |  La Presse du Jour




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Le programme de microcrédits aux plus pauvres initié depuis 2007 par le Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi, se porte bien. Après la première génération qui a permis de sortir des millions de femmes béninoises de la pauvreté, voici la nouvelle génération. Depuis le lundi 7 mars 2014, ce programme, accompagné par un volet micro-assurance vie, fait le bonheur des femmes du Littoral, du Mono, de l’Atlantique, du Couffo, du Zou, du Plateau, du Borgou, de l’Ouémé et de l’Atacora. C’est pour voir comment se déroule l’opération de mise en place des crédits que Mme Françoise Assogba, ministre en charge de la microfinance, et M. Jean C. Panti, Directeur général du Fonds national de la microfinance, ont engagé, depuis le lundi 7 mars 2014, une tournée sur le terrain.

Cotonou (Akpakpa), Abomey-Calavi, Ouidah, Comè, Lokossa, Dogbo, Djakotomey, Bohicon, Kétou, Pobè. Ce sont là les localités sillonnées en deux jours par Mme Françoise Assogba, M. Jean C Panti et les membres de leur délégation.

A chaque étape de ce périple marathon, c’est avec une joie immense que les femmes ont accueilli la délégation ministérielle. Chants, danse, animations diverses étaient au rendez-vous. Le jeu en valait bien la chandelle. Car, après un long moment d’attente, le bout du tunnel était enfin arrivé ; et du Microcrédit aux plus pauvres qui a fait son petit bonhomme de chemin pendant huit ans, nous voici depuis le 1er février 2014 au Microcrédit aux plus pauvres de nouvelle génération appuyé par un volet social, la micro-assurance vie.

« La présente tournée s’inscrit dans la dynamique du FNM de communiquer sur ses interventions, de faire connaître à la communauté nationale et internationale le fonctionnement de ses produits. La présente sortie a aussi pour objectif de permettre à l’autorité de tutelle de s’enquérir du déroulement du nouveau programme qui a été lancé par le Chef de l’Etat le 1er février 2014, de voir un peu si les orientations données sont celles qui sont suivies sur le terrain et si vraiment la mission consistant à impacter les plus pauvres est accomplie », a expliqué M. Jean C. Panti, Directeur général du FNM. Il a aussi apporté des précisions sur les conditions de mise en œuvre du Microcrédit aux plus pauvres de la nouvelle génération (MCPP-NG).
« Le MCPP a fait l’objet de plusieurs évaluations par des cabinets nationaux et internationaux. Le MCPP aussi a fait l’objet d’une autoévaluation par les bénéficiaires eux-mêmes. Ce sont ces évaluations croisées qui ont permis au FNM d’arriver à une nouvelle formule appelée le MCPP-Nouvelle génération. Ces évaluations et les vœux souhaités par les bénéficiaires ont conduit à une revue à la hausse du montant des crédits alloués. Plusieurs raisons justifient d’ailleurs cette option lorsqu’on tient compte du niveau de croissance des activités menées par les bénéficiaires et aussi du niveau croissant des clients qu’ils impactent. Les montants qui étaient respectivement de 30.000 et 50.000 sont passés à 50.000 et 100.000 F Cfa. L’autre nouveauté du MCPP-NG sur laquelle il est important d’insister est relative à la souplesse des taux d’intérêt appliqués. Malgré la revue à la hausse des crédits, les taux d’intérêt ont été maintenus à leur niveau initial, c’est-à-dire toujours 8% pour les crédits de 50000 et 10% pour les crédits de 10000 F Cfa. Il s’agit de taux annuels. Pour un programme qui porte sur six mois avec un différé d’un mois, on comprend alors que pour 50.000 F, le taux d’intérêt semestriel est de 4% et 5% pour un crédit de 100.000 F… Dans ce programme, il est laissé aux SFD la possibilité de faire passer directement un bénéficiaire de 50.000 à 100.000 F sans que ce dernier ait fini les deux cycles de l’intervention s’ils jugent le bénéficiaire capable de quitter un phase à une autre sans pouvoir faire toutes les étapes de la première phase », a dit M. Jean C. Panti pour qui « le crédit n’est pas une panacée puisque d’autres interventions l’accompagnent, surtout que des facteurs comme la difficulté pour certains groupements solidaires de se maintenir du fait d’un certain nombre d’événements malheureux qui surviennent au cours de la vie du crédit (décès, accidents de route, perte d’activités due à certaines catastrophes naturelles et au détournement de l’objet des crédits) ont négativement impacté la mise en œuvre du MCPP. Les réflexions approfondies menées ont conduit à la mise en œuvre d’un dispositif qui prend en compte deux éléments importants : le décès et les maladies ».

« Pour rester en synergie avec l’action gouvernementale qui a déjà décrété la mise en œuvre opérationnelle du Régime assurance maladie universelle (RAMU), nous avons extirpé du MCPP-Nouvelle génération le volet maladie pour rester essentiellement collé au volet décès. Ceci a amené à la mise en place de la Micro-Assurance Vie. Elle couvre deux risques : les décès qui peuvent être directement liés au bénéficiaire, à sa progéniture ou à son époux, puis l’invalidité définitive ou absolue du bénéficiaire », a expliqué le DG/FNM

Impacter 800.000 bénéficiaires pour l’exercice 2014-2015

« Le MCPP-NG a pour objectif d’impacter, au titre de l’exercice 2014-2015, un total de 800.000 bénéficiaires. Pour cette année 2014 et en fonction des ressources dont nous disposons (10 milliards de F Cfa environ), nous pensons impacter 200.000 bénéficiaires. Avec la possibilité du revolving, on peut aller à 400.000 voire 450.000 bénéficiaires, bien entendu si les remboursements sont réguliers ». Telle est la noble ambition du Fonds national de la microfinance exprimée par son Directeur général.

Déjà du soutien

Sur le terrain, la mise en place des premiers crédits du MCPP-Nouvelle génération n’est pas restée sans enregistrer du soutien. « Les compagnies partenaires du FNM dans la mise en œuvre de son volet micro-assurance vie sont là pour vous rassurer que les engagements pris seront tenus. Nous voudrions tout simplement vous demander de bien donner les informations pour que le moment venu, c’est-à-dire lors de la réalisation des risques, les engagements pris puissent être honorés sans difficulté. La micro-assurance vie n’est pas du bluff. C’est une réalité. Nous la faisons déjà avec d’autres groupements. Nous sommes là aujourd’hui pour appuyer le MCPP et vous ne serez pas déçus des prestations des compagnies d’assurance partenaires…Faites confiance au gouvernement, faites confiance au FNM, faites confiance aux compagnies d’assurance et tout ira pour le mieux… », a dit M. Edmond Bossa au nom des compagnies d’assurance.

A Lokossa, le maire Dakpè Sossou n’a pas marchandé son soutien. « C’est le moment de réitérer une fois encore au chef de l’Etat nos remerciements pour avoir mis en place ce programme innovant qui a permis à nos femmes d’avoir les ressources financières nécessaires pour développer leurs activités génératrices de revenus. Les microcrédits aux plus pauvres ne sont pas un don. Ils sont à rembourser à temps car c’est à ce seul prix qu’on pourra satisfaire toutes les demandes en attente », a dit le maire Dakpè Sossou qui a exhorté les femmes bénéficiaires à respecter les engagements pris.
Plus convaincu que jamais
«…Ce lundi 7 avril 2014 constitue pour nous un grand jour, un nouveau départ pour le MCPP autour duquel beaucoup de contre-vérités ont été dites. Nous ne sommes pas venus pour bavarder. Nous sommes venus pour du concret. Vous venez de le constater avec la mise en place des premiers crédits du MCPP nouvelle génération et la remise officielle des carnets d’assurance. Dans le littoral, il est prévu de mettre en place un crédit initial de 300.000.000 de F Cfa pour 6.000 femmes. Vous avez souhaité que ces crédits soient revus à la hausse. Dieu a exaucé votre souhait. Le plus dur est dans votre camp : rembourser à temps les crédits pour que les demandes en attente soient satisfaites », a dit Mme Françoise Assogba. « Notre souci est de rendre autonome la femme… Au sein du gouvernement du Dr Boni Yayi, nous accordons une place importante à l’autonomisation de la femme. Comment ne pas aider les femmes lorsqu’on sait toutes les peines qu’elles se donnent tous les jours pour subvenir aux besoins de leur conjoint et de leurs progénitures ? Comment ne pas les accompagner à sortir du cercle vicieux de la pauvreté lorsqu’on sait que ce sont elles qui bâtissent le Bénin ? Nous en avons le devoir et le Président Boni Yayi ne cesse de le répéter. Depuis que j’ai été promue ministre de la microfinance, j’ai compris et je suis encore plus convaincue que tout. Si l’argent se trouve quelque part, nous devons aller le chercher pour les satisfaire car elles doivent aussi bénéficier des fruits de la richesse de notre pays au même titre que les intellectuels. C’est pour le gouvernement du Dr Boni Yayi un devoir républicain de mettre à la disposition des femmes pauvres les moyens pour leur permettre de participer au développement à la base. Le MCPP ne va jamais s’arrêter. Le gouvernement du Dr Boni Yayi continuera de se battre pour qu’il soit pérennisé et amélioré pour tout le bonheur qu’en tirent nos femmes rurales. C’est d’ailleurs l’objet de notre présence à vos côtés…J’en prends l’engagement. Où que je serai, partout où je serai, je défendrai toujours le MCPP…», a ajouté la ministre en charge de la microfinance qui a aussi demandé aux responsables des SFD de faire preuve de beaucoup de professionnalisme dans les enrôlements des bénéficiaires.

Affissou Anonrin

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