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Fraternité N° 3579 du 7/4/2014

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Editorial : L’opposition à bout de souffle !
Publié le mercredi 9 avril 2014   |  Fraternité


Nicéphore
© Autre presse par DR
Nicéphore Soglo, maire de Cotonou


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L’opposition béninoise, en tout cas la classe politique qui se réclame de cette tendance, fait profil bas. Depuis plusieurs années, elle peine à convaincre de sa réelle volonté de conquérir le pouvoir d’Etat. A part quelques actions éparses, quelques discours enflammés, elle passe le clair de son temps à subir le diktat du régime. Or, si certains acteurs politiques ont fait le choix de ramer à contre-courant, ce n’est certainement pas pour dormir sur leurs lauriers.
Tant de faits fournis par l’actualité ont donné à l’opposition des opportunités de se mettre en vedette. A chaque fois, elle s’est montrée incapable de s’affirmer. Tenez. Sous la pression syndicale, le gouvernement a dû annuler une vague de concours à polémique. Si on considère celui organisé pour le compte du ministère de l’économie et des finances, on s’aperçoit que 66 000 candidats ont été tournés en bourrique sans que les auteurs de ce forfait n’aient pu être identifiés et sanctionnés>


Curieusement, ce fut un calme plat du côté de l’opposition.
L’ex directeur général de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) était sur la sellette il y a peu. Jusqu’à preuve du contraire, deux milliards ont été soutirés des caisses de cette entreprise sans que la destination de ces fonds n’ait été précisée. Là encore, l’opposition n’a pas pipé mot. Le week end dernier, le gouvernement a célébré avec faste un anniversaire plutôt particulier. Et là encore, motus et bouche cousue. Tétanisée, la classe politique béninoise qui ne partage pas les idéaux du régime, joue à merveille le rôle de spectateur.

Par le passé, le peuple béninois a connu une opposition digne du nom, qui n’a pas eu froid aux yeux pour jouer des coudes avec le gouvernement. Nicéphore Soglo en sait quelque chose. S’il a perdu aussi facilement le pouvoir, c’est parce qu’il a eu à faire face à une opposition déterminée et sûre d’elle. Cet exemple doit inspirer ceux et celles qui dénoncent timidement les actions du gouvernement. S’ils veulent se positionner comme une alternative crédible, il leur faut changer de fusil d’épaule. Autant que le pouvoir, l’opposition constitue une force politique et elle doit pouvoir se comporter comme tel. Indispensable à la vitalité de la démocratie, c’est elle qui nourrit la contradiction et celle-ci doit être permanente. Mais aujourd’hui, au lieu de résister, elle subit.

Le marquage à la culotte, telle est la raison d’être d’une opposition. Si des hommes et des femmes ont fait le choix de ne pas composer avec le gouvernement, c’est parce qu’ils se sentent capables de nourrir la contradiction sans se lasser. Le peuple béninois veut les voir à l’œuvre.

Moïse DOSSOUMOU

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