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La Nation N° 5963 du 8/4/2014

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Lancement des travaux de la voie ferrée Cotonou-Niamey : L’OCBN renaît de ses cendres !
Publié le mercredi 9 avril 2014   |  La Nation


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© Autre presse par DR
La construction et la réhabilitation du chemin de fer Cotonou- Niamey dans sa phase active


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L’Organisation commune Bénin-Niger renaît de ses cendres, grâce au projet de la Boucle ferroviaire. Les travaux de la tranche béninoise de ce vaste projet ont été lancés, hier mardi 8 avril, au siège de la société à Cotonou.

C’est un vent nouveau qui souffle sur le chemin de fer béninois. Après avoir tenté en vain de la sortir du coma profond dans lequel elle est plongée depuis des années, le gouvernement accorde enfin une nouvelle vie à l’Organisation commune Bénin-Niger (OCBN).Le projet de la Boucle ferroviaire lancé hier par le président de la République du Bénin et son homologue du Niger amorce le renouveau du train sur le tronçon Cotonou-Parakou et l’ouverture d’une ligne ferrée de Parakou jusqu’à Niamey.

La tranche béninoise du projet concerne la réhabilitation du chemin de fer Cotonou-Parakou ainsi que la construction d’une nouvelle voie ferroviaire de Parakou jusqu’à Gaya, la ville frontière du Niger avec le Bénin, sur une distance totale de 574 kilomètres. L’objectif, c’est de développer à travers le chemin de fer les relations sociales et surtout de faciliter et d’accélérer les relations économiques entre le Bénin et le Niger d’une part, et entre le Bénin et les Etats parties prenantes de la Boucle ferroviaire d’autre part.

Mémorandum

«La réalisation de ces travaux vient mettre en valeur le transport multimodal dans notre pays», souligne Aké Natondé, ministre béninois des Travaux publics et des Transports. Il rappelle que la réalisation de l’ouvrage a fait l’objet d’un mémorandum d’entente, signé le 7 novembre 2013, à Cotonou, entre les Etats béninois et nigérien et le groupe français Bolloré. Ce document confie la réalisation et l’exploitation du chemin de fer Cotonou-Niamey à une multinationale dotée d’un capital social de 70 milliards francs CFA.

L’actionnariat de la nouvelle compagnie d’exploitation se définit comme suit : les deux Etats auront chacun 10% de part dans le capital de la société, 20% reviendront au secteur privé béninois, 20% au secteur privé nigérien et 40% au partenaire stratégique, le groupe Bolloré Africa Logistics, qui prend en charge la réalisation des infrastructures. Le coût global des travaux est estimé à environ 700 milliards francs CFA.

Les premiers travaux de cet important chantier concernent la reconstruction de la gare centrale de l’OCBN à Cotonou. Cette gare fera peau neuve avec des installations modernes dédiées au trafic de marchandises et passagers. Comme action innovante, le groupe Bolloré entend apporter son savoir-faire dans les énergies renouvelables. Ainsi, des panneaux photovoltaïques seront installés pour alimenter la gare en énergie propre en toute autonomie.

Une plate-forme écologique multifonctionnelle appelée «Blue zone» sera installée. Sa vocation, c’est d’accueillir des activités sportives, éducatives mais surtout servir de centre stockage de l’énergie solaire à disposition des populations. «Nous avons déjà mis en place deux grands portiques qui vont permettre au port de Cotonou de doubler sa capacité, pour faire venir les produits moins chers et exporter dans de meilleures conditions.

Nous voulons maintenant relancer le chemin de fer au Bénin», soutient Vincent Bolloré, président directeur général du groupe Bolloré. Leur objectif, poursuit-il, c’est d’avoir au moins 40 trains qui partent chaque semaine de la gare de Cotonou. Vincent Bolloré rassure que le train ne sera pas seulement dédié au transport des marchandises mais également à celui des personnes.

La ligne bleue qu’apporte son groupe au projet symbolise, à l’en croire, la couleur de l’humanité, la couleur de l’énergie. «Autrefois, c’était le canal de Suez, aujourd’hui c’est la Boucle ferroviaire. Nous croyons en l’Afrique et nous pensons que le développement de ce continent, c’est ici et maintenant», insiste l'homme d'affaires français.
Couple Bénin-Niger !

Le président de la République, Boni Yayi salue l’avènement de ce projet auquel son gouvernement attache une importance particulière. Cette Boucle, dit-il, constitue le cordon ombilical et le fer de lance du couple Bénin-Niger. «Le train va siffler et quittera Cotonou pour Niamey. C’est l’un des symboles de ce marché commun que nous sommes en train de construire. Nous allons prendre des décisions pour que les opérateurs économiques puissent en jouir. Notre ambition est que la route et les chemins de fer soient des axes de développement et non des axes qui entravent la libre circulation des personnes et des biens», martèle le chef de l’Etat.

«Cela fait 80 ans que nous attendons le train. Au Niger, on a l’habitude de se demander où est passé le train, et la réponse est que le train s’est égaré. Mais aujourd’hui, nous sommes en mesure de dire qu’on a retrouvé le train», confie son homologue du Niger, Issoufou Mahamadou. Il soutient que la réalisation de cet ouvrage constitue une avancée significative dans l’intégration de l’économie des deux pays.

«Le projet permettra au Bénin et au Niger de poursuivre l’intégration et d’abattre la frontière artificielle qui existe entre eux», conclut-il.La Boucle ferroviaire est un projet intégrateur des pays membres du Conseil de l’Entente. Il s’agit de construire ou de réhabiliter des lignes de chemin de fer pour assurer la liaison ferroviaire des cinq capitales que sont Abidjan, Ouagadougou, Niamey, Cotonou et Lomé, sur une distance de plus de 3000 km. Pour rappel, les travaux du tronçon Niamey-Dosso-Gaya ont été lancés, le 7 avril dernier à Niamey au Niger.

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