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Le Matinal N° 4327 du 9/4/2014

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Chemin de fer Cotonou-Niamey : la vérité sur l’affaire des rails
Publié le mercredi 9 avril 2014   |  Le Matinal


L`homme
© Autre presse par DR
L`homme d`affaires Samuel Dossou


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Des mensonges et des manipulations. Ce sont entre autres les maux qui minent le projet « Chemin de fer Cotonou-Niamey ». Hier mardi 08 avril 2014 lors du lancement des travaux dudit projet à Cotonou, le Patron du Groupe Bolloré a voulu faire croire à l’opinion que M. Samuel Dossou, président du Groupe Petrolin ne fait que l’accompagner dans cette initiative. Mensonge. C’est archi-faux.


"Monsieur Dossou Samuel président du Groupe Petrolin a accepté de m’accompagner dans ce projet en investissant son argent". Ce bout de phrase a été prononcé hier mardi par le partenaire stratégique du projet de réhabilitation « Chemin de fer Cotonou-Niamey », le Pdg du Groupe Bolloré, Vincent Bolloré. C’est une déclaration qui n’a fondamentalement pas de sens. C’est un tissu de mensonges qui tente de réécrire la position qu’occupe le patron Samuel Dossou dans la réalisation de ce projet.

La réalité est que Samuel Dossou qui est un national a l’exclusivité du projet Epine dorsale de développement du Bénin dont font partie les rails. Cet opérateur économique a également gagné l’appel d’offres bi-étatique sur la réhabilitation, la construction et l’exploitation du « Chemin de fer Cotonou-Niamey ». Et en tant que partenaire stratégique, c’est plutôt le Groupe Bolloré qui a accepté d’accompagner le Groupe Petrolin de Samuel Dossou qui reste le détenteur des droits exclusifs et inaliénables de ce projet.

Pour rappels, suite à une séance de travail entre les présidents des Républiques du Bénin et du Niger le 07 novembre 2013, les deux Etats ont décidé de la création d’une société au capital de 70 milliards pour la construction et la réhabilitation de la ligne de « chemin de fer Cotonou-Niamey ». Et l’actionnariat de ladite société se compose suit : Groupe Bolloré 40% en tant que partenaire stratégique, Groupe Petrolin 20% en tant que concessionnaire et promoteur du projet, État béninois 10%, Etat nigérien 10% et privés nigériens 20%.

Petrolin et son projet intégrateur…

Le Groupe Petrolin qui n’est pas un moindre dans son domaine de compétences, a à travers ses filiales Pic Network limited (société de droit mauricien) et Pic international Sa (Société de droit béninois), a monté un modèle de développement sous régional. C’est un modèle qui est fait d’un port en eau profonde, pétrolier, minéralier et commercial à Sèmè-Podji (Bénin), une infrastructure ferroviaire opérationnelle de Cotonou à Parakou avec une extension prévue de Parakou à Dosso et Niamey (Niger), des ports secs de Parakou et Dosso et un aéroport international à Kraké à la frontière entre le Bénin et le Nigeria. Bref un projet intégrateur qui doit bénéficier d’un système fiscal attractif selon la convention cadre signée le 25 janvier 2010 à cet effet entre le Bénin et la société Pic network Limited. Pic international a réalisé des études techniques et financières sur fonds propres pour révéler les réalités techniques et environnementales de la réalisation du grand projet Epine dorsale avec l’accompagnement de plusieurs cabinets de réalisations d’études de renommée internationale. C’est donc un projet pour lequel, Petrolin a fait sans tambours ni trompettes de sacrifices énormes ; de sacrifices incommensurables qui lui ont attribué des droits inaliénables dans le projet.

Un partenaire stratégique imposé…

Comme souligné supra, le Groupe Petrolin a gagné l’appel d’offres bi-étatique Bénin-Niger sur la concession ferroviaire relative à la réhabilitation, à la construction des voies de chemin de fer Cotonou-Dosso-Niamey et à la gestion du même réseau ferroviaire. Et la lettre de notification de l’adjudication de la concession à Petrolin signée par les deux Etats le 22 juillet 2010 a d’ailleurs permis à la société de continuer son soutien apporté au réseau ferroviaire Bénin-Niger en attendant la finalisation de la Convention particulière ferroviaire. Mais jusqu’au 7 novembre 2013, la Convention de mise en concession n’a jamais été signée à Petrolin. Pis, à la surprise de tout le monde, au palais de la Marina en présence des présidents béninois et nigérien et de Vincent Bolloré, Samuel Dossou s’est vu imposer le Groupe Bolloré comme partenaire stratégique désigné par les deux Etats.

Et fort de ce soutien du Niger et du Bénin, le Groupe Bolloré veut se donner des attributions imaginaires. Or la convention cadre signée avec l’Etat béninois le 25 janvier 2010 approuvé par décret n°2011-794 du 09 décembre 2011 accorde bien des droits à Petrolin. De plus, l’accord de confidentialité signé entre Petrolin et Bolloré le 13 janvier 2014 à Paris oblige le Groupe de Vincent Bolloré à reconnaître le droit exclusif de Petrolin au niveau de tout le projet Epine dorsale de développement du Bénin, d’accéder aux documents relatifs au projet d’une part et de s’engager à ne pas initier un projet similaire sur une période déterminée. On se demande donc bien les ambitions que Vincent Bolloré cache à l’opinion en lâchant son bout de phrase provocateur.

Allégresse Sassé

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