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Le Matinal N° 4327 du 9/4/2014

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Offense à l’Eglise Catholique : Mgr Antoine Ganyè, entre ciel et damnation
Publié le mercredi 9 avril 2014   |  Le Matinal


Monseigneur
© Autre presse par DR
Monseigneur Antoine Ganyé, Archevêque de Cotonou


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Monseigneur (Mgr) Antoine Ganyè, ne connaîtra peut-être jamais la paix éternelle ! Car, il a violé le deuxième des Dix commandements de Dieu : « Tu n’utiliseras pas le nom de l’Eternel ton Dieu pour tromper ». Non seulement il a utilisé le nom de Dieu pour tromper le peuple béninois, (en se transformant en directeur de campagne de Yayi Boni et en abreuvant ses brebis de mensonges).Mais sacrilège des sacrilèges, il l’a fait dans la maison de Dieu, à l’Eglise.


La première interrogation qui vient à l’esprit est celle-ci : en tant que qui Mgr Antoine Ganyè a tenu ces propos dignes d’un ministre de Yayi Boni ?En tant qu’Archevêque de Cotonou ? Non. Ce serait jeter du discrédit sur les fidèles venus à la quête de l’Eternel des armées. Beaucoup étaient venus prier et ne s’attendaient surtout pas à rencontrer un Archevêque directeur de campagne de Yayi Boni pour 2016. Ce serait injurieux pour les 33% de chrétiens que compte la population béninoise. Non, Mgr Ganyè pour paraphraser le professeur Albert Tévoedjrè, ne peut avoir parlé en tant qu’Archevêque de Cotonou.

Antoine Ganyè parle en tant que qui ?

En tant que président de la Conférence épiscopale du Bénin (Ceb) ? Non, ce serait jeter du discrédit sur cette institution. Mais surtout, ce serait méconnaître les actes de cette Conférence et ses actions pour la paix au Bénin. Sommes-nous obligés de réveiller Mgr Isidore de Souza pour recueillir son témoignage ? Il s’est sûrement plusieurs fois retourné dans sa tombe en écoutant Antoine Ganyè.Et l’on l’aurait doublement tué en associant la Cebà cette vaste campagne d’intoxication, dont Antoine Ganyè s’est fait le chantre.
1. En tant que Antoine Ganyè sûrement. Ce monsieur a des dettes envers le président Yayi Boni. C’est humain et c’est naturel. Malade, il a été évacué aux frais de la princesse. Guéri, oubliant son serment, il croit que Yayi Boni est son « Dieu sauveur » ; il pense qu’il lui doit la vie. Ceci est si flagrant et objet de quolibets, qu’il a cru se justifier en disant : « Ne faites jamais cela mon cher ami président. Puisque tout le monde dit que je suis votre ami, je ne sais pas là où ils ont trouvé ça ». Non ! Il n’est pas son ami, mais son sauveur, en tout cas, selon ce qu’il a dit et par rapport à son comportement. Or ce faisant, il viole le premier des Dix commandements de Dieu : « Je suis le Seigneur, ton Dieu, tu n’auras pas d’autres dieux à côté de Moi ». Et voici le commentaire qui est fait de ce commandement : « Tu ne te feras pas d’idole ni de représentation quelconque de ce qui se trouve en haut dans le ciel, ici-bas sur la terre, ou dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras pas devant de telles idoles et tu ne leur rendras pas de culte, car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu qui ne tolère aucun rival : je punis les fils pour la faute de leur père, jusqu’à la troisième, voire la quatrième génération de ceux qui me haïssent. Mais j’agis avec amour jusqu’à la millième génération envers ceux qui m’aiment et qui obéissent à mes commandements ». Or, Monseigneur Antoine Ganyè, idolâtre aujourd’hui le président Yayi Boni, et ce en parfaite contradiction avec le premier commandement.
Ce que Monseigneur oublie par ailleurs, c’est qu’il ne doit rien à Yayi Boni. En effet, son évacuation est de l’ordre public et est prise en charge par le Budget national.
Mieux, Mgr Antoine Ganyè ne peut plus dire qu’il parle en son nom propre après plus de 45 ans de sacerdoce au service de Dieu. Qu’il soit au cimetière, en famille, à la morgue, chez barbier ou à …Jonquet, il est, aux yeux de ses ouailles, le représentant de Dieu. Et à ce titre doit faire preuve de plus de retenue.
Mgr Isidore de Souza, malgré sa « complicité et son amitié » avec Kérékou a su faire la part des choses. « Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu », a été toujours sa philosophie. Il a toujours respecté la séparation entre le « pouvoir temporel » (politique) qui appartient au chef de l’État, et le « pouvoir spirituel » (religieux et théologique) qui lui appartient au Pape.
Mgr Antoine Ganyè, en déïfiant Yayi Boni, dans la maison de Dieu, a ainsi pris tout ce qui appartient à Dieu, et l’a confié à « César ».
Éphésiens 4.25 : « C’est pourquoi, renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. »
Le huitième commandement interdit le mensonge. C’est dans la Bible — Exode 20.16 : « Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain ». Mgr Antoine Ganyè a porté de faux témoignages contre le peuple béninois dans la maison de Dieu. Ce qui fait déjà deux commandements violés. Durant l’Inquisition, il aurait été brûlé vif.
Revenons sur ce qu’il a dit. Chaque mot est un mensonge.

- Les routes

« …Merci pour tout ce que vous faites pour les routes… ». Peut-on remercier un chef de l’Etat pour les routes ? C’est son devoir. C’est en Afrique qu’on voit de telles imbécilités ! Avez-vous jamais vu un Français ou un Américain remercier Hollande ou Obama pour des routes construites ? Allons en Italie où se trouve le Saint-Siège. Le Pape a-t-il jamais remercié le Premier ministre italien pour les routes ? Alors, au nom de quoi l’Archevêque de Cotonou, président de la Ceb remercierait Yayi Boni pour son devoir ? C’est un contrat social entre le peuple béninois et son président. Exécuter un contrat n’a jamais été une faveur. Mais un devoir. Qui remercie l’Archevêque de Cotonou lorsqu‘il finit de dire une messe ? C’est son devoir. Sinon, qu’il dépose la soutane.
Par ailleurs, il y a une différence entre lancer une route et la réaliser. Or, Yayi Boni est passé maître dans le lancement des travaux dont le financement n’est pas bouclé. Les exemples sont légion. En 2011, il a lancé la route Cotonou-Bohicon. En présence de Chinois dont les identités restent à définir, tellement ils se ressemblent. On a vite confondu Wang Yu à Jackie Chang. Quelles sont les autorités chinoises qui avaient accompagné Yayi Boni en 2011 pour le lancement de la route Cotonou-Bohicon ? Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Le fait est que c’était du mensonge. Et jusqu’à présent, on baigne dans du mensonge.
Or, la route Cotonou-Bohicon est la plus importante du Bénin. Economiquement et socialement. Et depuis cinq ans, cette route est détruite. Les usagers sont obligés de passer par Porto-Novo-Bonou-Kpèdékpo-Bohicon. Cette route n’est pas faite pour les camions poids lourds. Conséquence, elle est détruite. Au final, on aura deux routes à construire au lieu d’une.
La route Sèmè-Igolo ? Le Maire de Sèmè a été clair : J’espère, dit-il approximativement, que ce lancement sera le dernier. Car, il y a déjà eu plus de cinq lancements.
Toutes les autres routes lancées ont des problèmes, car le Budget national ne peut plus supporter les extravagances d’un régime sans boussole.
Et que dire de la route Savalou-Djougou en état de dégradation avancée ? Ou de la route Parakou-Djougou morte depuis plus de six ans ?
Toutes les autres routes sont propagandistes et ont pour objectif le maintien du chef en 2016. En deux ans, on ne peut rien espérer de ce régime qui endette le peule à des taux exorbitants.
Voilà pourquoi Antoine Ganyè dit merci à Yayi Boni pour les routes.

Lumière…

« …Merci pour la lumière, la lumière ; les délestages sont rebelles mais vous essayez quand même de faire de votre mieux, de courir. Vous prenez vos propres jambes pour courir, et rencontrer vos amis pour que la lumière soit chose effective. Merci et merci pour tout cela… », dixit Antoine Ganyè.
Les desseins de l’Eternel sont insondables. Au moment où la Télévision nationale passait cet extrait, Akpakpa plongeait dans l’obscurité. Ceci pour six heures. Et au moment où nous écrivions cet article, on était à plus de cinq heures de délestage. De quoi parle alors Mgr Antoine Ganyè ? Qu’en sait-il ? Lui à qui l’Eglise a acheté un groupe électrogène, que peut-il dire du délestage ?
« …Merci pour la lumière, la lumière » dixit Ganyè. Donc, merci pour Maria-Gléta. Soit environ 50 milliards de francs partis en fumée. Un éléphant blanc de taille exceptionnelle. Merci aussi pour la vrai-fausse promesse des 150 milliards de Dangote. Le ministre Kassa avait donné deux semaines pour la réalisation de cette promesse. Des mois sont passés.
Merci pour le groupe électrogène de Bolloré. Promesse non tenue, mais annoncée en fanfare. Bolloré a d’autres chats à fouetter que de s’occuper des délires de nos dirigeants.
L’Archevêque de Cotonou sait-il ce qui se passe à l’intérieur du pays ? Sait-il que dans l’Atacora des villes entières restent une semaine sans lumière ? Non, il ne le sait pas. Ou alors il fait semblant de ne pas le savoir. Car, il est en mission. C’est un soldat de Yayi Boni, qui s’en fout des dommages collatéraux.
L’eau…
« …Ah l’eau à boire. Il faut boire pour vivre. Quand il n’y a pas d’eau, il n’y a pas la vie. Vous l’avez compris M. le président et vous faites tout votre effort pour cela… », dixit Antoine Ganyè.
Cocotomey, Akpakpa sont depuis un an coupés d’eau potable. Ce n’est pas la faute de la Soneb. Car, il y a un projet de la Boad d’environ sept (07) milliards, destiné à construire un château d’eau à Porto-Novo pour ravitailler Akpakpa et les autres faubourgs de Cotonou. Mais ce projet a été déplacé en zone Nagot, notamment à Savè !
Alors puisque l’eau, c’est la vie pour Antoine Ganyè, cela revient à dire que nous autres habitants d’Akpakpa, sommes des morts vivants ? Donc, le président de la Conférence épiscopale du Bénin félicite le président Yayi Boni pour avoir fait des morts vivants sans eau. Si la moitié de Cotonou vit sans eau, qu’en est-il des contrées lointaines ?

Agriculture…

« …Et que dire de l’Agriculture ? Tout ce que vous faites pour l’agriculture vous-même !Vous êtes dans les champs, sur le chantier pour que l’agriculture marche, parce que nous sommes un peuple qui vit d’agriculture Vous en êtes conscient et vous vous battez pour cela. Nous vous en félicitons. Merci et continuez dans cette lancée, pour que les habitants de ce pays puissent s’en trouver bien et mieux »… dixit Antoine Ganyè.
MgrGanyè sait-il en fait de ce qu’il parle ? Même quand on est ignorant dans un domaine, le minimum, avant toute intervention publique, c’est de s’informer ou de se renseigner. Or, en la matière, l’Eglise catholique apparaît comme la plus grande machine d’information et de renseignement dans le monde. Monseigneur Ganyè a-t-il pris la peine de demander des fiches à tous les prêtres des zones rurales pour savoir l’état actuel de notre agriculture ? Ou s’est-il contenté des communiqués mensongers du gouvernement ?
Sait-il aujourd’hui que la famine menace au Nord ? Sait-il que les produits vivriers manquent cruellement et que depuis deux ans le coton est une catastrophe financière et pour l’Etat, surtout pour les paysans. La campagne 2012-2013 a été un désastre. La campagne 2013-2014 le sera encore plus. Jusqu’à présent, le coton dort encore dans les champs.
Ceux qui produisent de l’ananas se plaignent tous les jours. Aucune politique gouvernementale d’exportation. Le principal marché aujourd’hui est le Nigeria. Aucun accord entre le Bénin et le Nigeria dans ce sens.
Pour Mgr Ganyè, les agitations puériles et stériles constituent un gage de travail bien fait. C’est pour cela qu’il s’extase en ces termes : « … Vous-même vous êtes dans les champs, sur le chantier pour que l’agriculture marche… ».
Nicéphore Dieudonné Soglo n’a jamais mis les pieds dans un champ de coton. Encore moins, Mathieu Kérékou qui en dix ans n’est allé au Nord que …cinq fois. Pourtant, Nicéphore Soglo détient le record de la quantité produite au Bénin, suivi de Mathieu Kérékou. Le président Yayi Boni vient loin derrière. Très loin.
L’Eglise catholique…
« …Merci M. le président encore une fois, bonne fête chez vous ici chez les Catholiques. Vous savez, le mot catholique égal universel. Donc vous êtes chez vous ici et, vous voyez combien ils vous ont applaudi tout à l’heure et vous applaudiront encore... ».
Voilà ce à quoi Mgr Antoine Ganyè réduit L’Eglise mère : un simple lieu d’applaudissements. Et il en est fier. Mgr Antoine Ganyè, Archevêque de Cotonou, président de la Conférence épiscopale du Bénin, transforme un lieu de prière, de recueillements, de concentration et d’évocation, en une tribune politique. Il n’a même pas peur des statuts de Jésus, de la Vierge-Marie et des autres Saints présents au sein de l’Eglise. Il a transformé l’Eglise catholique, et la maison de Dieu, en une tribune pour un Evangélique. L’universalité de l’Eglise catholique permet-elle de transformer un lieu de prière en une estrade pour politiciens en déclin ? Quelle différence il y a aujourd’hui entre le Sacré-Cœur et le Hall des arts, ou encore le Palais des sports ?
C’est là encore une violation flagrante du deuxième commandement : « Tu n’abuseras pas du nom de Dieu ». C’est-à-dire « Tu n’utiliseras pas le nom de l’Éternel ton Dieu pour tromper (ou de manière abusive), car l’Éternel ne laisse pas impuni celui qui utilise son nom pour tromper ». Circonstance aggravante, non seulement il utilise le nom de Dieu pour tromper, mais aussi, il le fait dans l’Eglise qu’il a transformée en une tribune politique, en encourageant même les applaudissements. Comme si l’intention était de troubler la quiétude des Saints qui s’y reposent. Et que dit la doctrine Sainte ?
« Celui qui respecte les Dix Commandements de Dieu et les enseignements de Jésus de Nazareth reconnaîtra et comprendra jusqu’à quel point on abuse du nom du Très-Haut et de celui de Jésus, le Christ, non seulement dans les partis politiques qui se disent chrétiens, mais également dans les communautés religieuses et les églises qui se disent chrétiennes. Chacun doit répondre devant la loi de l’infini, devant Dieu, de tout ce qu’il prétend être ou de ce derrière quoi il se range. Cela s’applique également à celui qui garde le silence, alors qu’il sait qu’un tort a été commis au sein d’une organisation à laquelle il se sent de plus appartenir.
Les églises institutionnelles parlent d’un Dieu qui punit. Selon la loi du libre arbitre, c’est nous-mêmes qui nous punissons dès lors que nous avons connaissance des commandements de Dieu et les rejetons. La loi de l’infini est l’amour de Dieu et du prochain. Elle comprend également la liberté. Celui qui obéit aux dogmes ecclésiastiques qui disent « tu dois », celui qui croit à la damnation et à la punition éternelles, n’a pas encore réfléchi au mauvais usage qui a été fait des lois de Dieu et des enseignements de Jésus de Nazareth ». Mgr Antoine Ganyè a du souci à se faire devant l’Eternel des armées.

« Le Père de la Nation »…

« …Alors, quand Amoussou Bruno a pris la parole pour vous parler et pour nous parler, j’ai surpris deux mots sur ses lèvres. Le premier mot, c’est que vous êtes le père de la Nation. Qu’est-ce qu’on peut dire autrement ? Et c’est vrai, c’est incontestable. Vous êtes le père de la Nation. Et comme je le dis à tout ceux qui veulent m’entendre, je dis on ne peut pas faire du président ce qu’on veut parce que c’est lui le symbole de la Nation… », dixit Antoine Ganyè.
Que faut-il entendre par « Père de la Nation » ? C’est « Wikipédia, l’encyclopédie libre » qui donne une définition qui fait aujourd’hui l’unanimité. Selon cette encyclopédie, « Le Père de la Nation désigne une personnalité ayant joué un rôle primordial dans la fondation de son pays ou dans la mise en place du régime politique de son pays. On le désigne parfois sous le nom de Père de la Patrie ou Père fondateur ».
Dites-moi, selon cette définition, Yayi Boni mérite-t-il cette appellation ? Evidemment non. Trois personnes peuvent mériter cette appellation : Hubert Maga, Mathieu Kérékou et Nicéphore Soglo.
Hubert Maga parce qu’il a été le premier président du Bénin. A ce titre, on peut l’appeler le père de la Nation puisqu’il a joué un rôle primordial dans la « fondation de son pays ». Encore que là, les avis divergent. Car, celui qui a lutté pour l’indépendance « inconditionnelle et immédiate », c’est Sourou Migan Apithy. De même Ahomadégbé, bien qu’étant inféodé à Houphouët Boigny, a participé activement à l’indépendance de notre pays. C’est pour cela qu’il est plus judicieux de parler des pères de la Nation béninoise qui sont : Hubert Maga, Sourou Migan Apithy, et Justin TomètinA homadégbé.
Mathieu Kérékou parce qu’il a pris le pouvoir en 1972 et a instauré un autre régime politique, le marxisme-léninisme. Régime qui a duré dix-sept ans. Mieux, il a convoqué l’historique Conférence nationale avec le succès qu’on lui connaît.
Nicéphore Soglo parce qu’il est le premier président après l’ère marxiste. Et le premier président après la Conférence nationale. C’est lui qui a mis en plus le régime issu de la Conférence nationale en place. Il a installé la plupart des institutions de contre pouvoir : La Cour constitutionnelle, la Haac…etc. Il est aussi le père de la Nation.
Revenons à notre sujet : en quoi Yayi Boni est-il le père de la Nation ? Il est président de la République, et non le père de la Nation. Il n’a joué aucun rôle dans la fondation de son pays et n’a participé en rien à la mise en place d’un quelconque régime politique.
C’est vrai que de plus en plus, l’expression est galvaudée. Tout président est père de la Nation. Mais les historiens sont formels : on n’est pas père de la Nation parce qu’on est président. Allez dire en France que François Hollande est le père de la Nation française. Vous serez conduit dans un asile psychiatrique. De Gaulle par contre est l’un des pères de la Nation française.

L’humilité….

« …Le deuxième mot que j’ai surpris sur les lèvres d’Amoussou Bruno, c’est le mot humilité. Vous voyez, l’humilité. C’est vrai que vous aviez eu l’humilité de venir jusqu’à lui ; il en était heureux comme un petit enfant et je m’en vais vous dire que c’est l’humilité qui grandit les chefs. L’humilité grandit les chefs. L’humilité donne de l’humilité aux chefs. Alors cette humilité, gardez-la, exercez la abondamment envers tous vos compatriotes… », dixitAntoine Ganyè.
C’est vrai qu’on se demandait quelle mouche a piqué Bruno Amoussou. Mais on peut déjà affirmer que c’est dans un cadre d’échange de bons procédés. Une expression qui n’est que pure courtoisie. Par contre, que le président Amoussou en soit « heureux comme un petit enfant », Antoine Ganyè en répondra devant lui un jour.
Mais qu’Antoine Ganyè parle d’humilité en ce qui concerne le président Yayi Boni, il faut alors demander au prélat quelle est sa définition, à lui, du mot humilité ?
Est-ce l’humilité qui pousse le président Yayi Boni à vouloir « bondir » sur ses compatriotes ? Est-ce par pure humilité qu’il affirme que les autres sont trop « petits » et qu’il va les écraser ? C’est sans doute cette même humilité qui fait que des Béninois sont renvoyés de leur propre pays pour des complots que l’Eglise catholique elle-même a traité de « douteux » en Août dernier.
Si le président Yayi Boni est humble, qu’il respecte alors les différentes décisions de justice rendues par les juridictions béninoises notamment en ce qui concerne le ministre……Qu’il libère le député Désiré Vodonon emprisonné injustement alors même qu’il n’y a plus de plaignant. C’est ça l’humilité ?
Pourtant, il y a quelques mois seulement, la Conférence épiscopale du Bénin avait plutôt une position différente. Heureusement que certains Béninois savent aujourd’hui que Monseigneur Antoine Ganyè a parlé en son propre nom. Mais combien sont-ils ?
Pour l’homme de la rue, lorsque l’Archevêque de Cotonou, président de la Ceb, c’est l’Eglise catholique béninoise qui a parlé. C’est dommage. Mais les choses sont ainsi faites. Mgr Antoine Ganyè a utilisé sa position, son rang au sein de l’Eglise pour mentir au peuple béninois. Il a donc utilisé le nom de l’Eternel pour tromper.
Il est temps qu’il fasse valoir ses droits à la retraite.

Père de la Nation

Le Père de la Nation désigne une personnalité ayant joué un rôle primordial dans la fondation de son pays ou dans la mise en place du régime politique de son pays. On le désigne parfois sous le nom de Père de la Patrie ou Père fondateur.

Les Pères de la nation modernes

Dans l’imitation de la tradition romaine (Pater patriae), de nombreuses personnalités, après la période classique, ont été désignées par les vocables de « Père de la nation » ou « Père de la patrie ». Le terme « Père de la nation » peut indiquer aussi bien un rôle de sauvegarde de celle-ci que de création. Dans tous les cas, il désigne un dirigeant politique devenu une figure emblématique et dont l’héroïsme ou l’autorité morale font de lui une source d’inspiration patriotique. Son image est souvent utilisée comme symbole national (monnaie, timbre, par exemple).
Au XXe siècle, ce sont souvent des leaders qui ont acquis l’indépendance de leur pays dans le cadre de la modernité mondiale, imposée par la colonisation européenne et le retour de ces colonies vers une communauté politique indépendante, malgré de fortes dérives dictatoriales qui mèneront difficilement vers la démocratie (Félix Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire, Jomo Kenyatta au Kenya, Kwame Nkrumah au Ghana, Abubakar Tafawa Balewa (en) au Nigéria, Amílcar Cabral en Guinée-Bissau, Ahmed Sékou Touré en Guinée, Julius Nyerere en Tanzanie, Modibo Keïta au Mali, Patrice Lumumba et Joseph Kasa-Vubu au Congo belge puis Mobutu Sese Seko pour le Zaïre, Samora Machel au Mozambique). Ces fondateurs, qui deviendront chefs d’État, se sont engagés dans un monocentrisme absolu1.
Peu de pays ont accordé officiellement à leurs pères fondateurs le titre de « Père de la nation » ou « Père de la Patrie ». L’Histoire a par ailleurs pu donner une image différente de ces personnalités. Joseph Staline s’était lui-même présenté comme le véritable fondateur de l’Union Soviétique en lieu et place de Vladimir Lénine. Mais l’effondrement du régime soviétique a retiré à l’un comme à l’autre ce titre de « Père de la Patrie ». En Irlande, Éamon de Valera, considéré comme le père de la Nation libre d’Irlande a vu son titre contesté dans les années 1980 en faveur de Michael Collins. Simón Bolívar, libérateur de six nations sud-américaines, est parfois considéré comme le « Père de la Patrie », surtout au Venezuela et en Colombie où le sentiment bolivarien est plus étendu que dans les quatre autres (Equateur, Bolivie, Pérou et Panamá).
Francisco Morazán, après avoir participé à la libération de plusieurs pays d’Amérique centrale de la domination espagnole, est considéré comme le « Père de la patrie centroaméricaine », nation qui n’existe plus aujourd’hui. Ce titre lui est néanmoins resté dans ces pays (Honduras, Guatemala, Salvador, Costa Rica, Nicaragua).
En revanche, Mahatma Gandhi en Inde et Sun Yat-sen à Taïwan détiennent officiellement le titre de « Père de la nation ».
On désigne comme « Pères fondateurs des États-Unis » les hommes qui ont signé la Déclaration d’indépendance ou la Constitution des États-Unis, et ceux qui ont participé à la Révolution américaine, et comme « Pères de l’Europe » ceux qui se sont engagés en faveur de la construction européenne au cours des années 1945-1957 2. Au Canada sont qualifiés de « Pères de la Confédération » les participants à la Conférence de Charlottetown qui engagèrent la formation de l’État actuel canadien.

« Wikipédia, l’encyclopédie libre »

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