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La Presse du Jour N° 2110 du 9/4/2014

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Mécanisation manquée de l’agriculture au Bénin : Ces machines agricoles qui hantent Yayi
Publié le jeudi 10 avril 2014   |  La Presse du Jour


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© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan
Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni


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Depuis quelques jours, le Programme de mécanisation de l’agriculture (Ppma) est désormais piloté par une Agence. Hélas, avec un lourd passif : celui des machines agricoles qui regardent le Président de la République et l’ancien coordonnateur de ce programme comme l’œil de Caen.
Du gâchis ! Du vrai gâchis ! Le Programme de mécanisation de l’agriculture (Ppma), géré à l’époque par M. André Okounlola, actuellement deuxième secrétaire parlementaire à l’Assemblée Nationale, est un gâchis. Des milliards de F Cfa ont été engloutis dans l’achat de plusieurs machines agricoles qui ne servent aujourd’hui à rien. Ces machines dont l’achat avait à l’époque suscité des polémiques qui sont aujourd’hui d’actualité ne sont pas dans les champs. Elles ne servent pas aux braves producteurs de notre pays qui doivent encore leur salut à la houe et autres instruments manuels traditionnels. Elles sont garées dans les locaux des mairies et à d’autres endroits, autres que les champs.

« Il y a longtemps que ces machines sont là. Depuis qu’elles ont été réceptionnées, elles constituent pour nous un véritable casse-tête. Elles tombent régulièrement en panne. Les fonds mis à notre disposition par le Ppma pour les réparer sont insignifiants et c’est pourquoi on est obligé de les garer. Depuis qu’elles sont arrivées, c’est à peine qu’elles ont travaillé pendant un an. C’est un gâchis ! Ayons le courage de le dire puisqu’aujourd’hui, nos paysans sont retournés à leurs vieilles habitudes : la houe et autres », a confié Monsieur Falana que nous avons rencontré dans l’après-midi du mardi 8 avril 2014 à Pobè.
24 heures avant cette descente à Pobè, c’est la mairie de Lokossa qui nous a accueillis. Sa cour héberge aussi quelques tracteurs amortis. Personne ne veut aborder le sujet à visage découvert. Mais derrière le rideau, tout le monde donne raison à l’honorable Janvier Yahouédéou qui, à l’époque, avait prédit que ces tracteurs et autres machines agricoles acquis à prix surfacturés ne feront pas long feu parce que ne répondant pas aux caractéristiques des sols béninois.
Prises au piège de la surfacturation
Les faits sont aujourd’hui là. Ces machines sont tout simplement prises au piège de la surfacturation, comme l’avait prédit l’honorable Yahouédéou. Au cours de l’une des sorties médiatiques qu’il a effectuées, courant février 2011, l’honorable Janvier Yahouédéou avait, documents à l’appui, dénoncé le flou qui entoure l’achat des machines agricoles. «Si le président Yayi a du courage, il n’a qu’à encore envoyer ses ministres m’attaquer sur les ondes sur le dossier de l’achat des machines agricoles. Je dispose de nouvelles informations pour finir définitivement avec Yayi et son gouvernement». Tel est le défi qu’avait lancé au Président Boni Yayi l’honorable Janvier Yahouédéou. Trois ans après, ce défi reste malheureusement d’actualité et le dossier des machines agricoles poursuit le Chef de l’Etat et l’ex-Coordonnateur du Programme national de mécanisation de l’agriculture comme l’œil de Caen.

Sur l’un des documents brandis au cours de sa sortie médiatique par l’honorable Yahouédéou, il est indiqué au premier point que « La plupart des sociétés ayant obtenu des marchés gré à gré ont été créées après la nomination du coordonnateur du Ppma, le 23 avril 2008 ». «La plupart des fournisseurs ayant bénéficié de marchés de plusieurs milliards gré à gré n’existent en réalité que sur papier. Il y en a qui n’ont pas de personnel et ne justifient pas d’une expérience avéré dans le domaine de l’importation des machines agricoles », a aussi précisé le document.
A la date d’aujourd’hui, soit trois ans après, aucune réaction contraire n’a été apportée aux déclarations de l’ancien chargé de mission du Président Boni Yayi. Le miracle ne pouvait donc pas se produire. Dans ces conditions où c’est un réseau de surfacturation qui a été créé, on ne pouvait que s’attendre à la situation à laquelle l’on fait face aujourd’hui. Les machines achetées sont à plus de 80 % garées sans avoir travaillé sur une longue période, malheureusement pour le malheur des paysans.

Affissou Anonrin

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