Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Martin Assogba : victime sans criminel ?
Publié le jeudi 10 avril 2014   |  Adjinakou


Conférence
© aCotonou.com par TOP
Conférence de presse de Martin Assogba
Jeudi 27 Février 2014, Cotonou : Le Président de l`ONG ALCREER, donne une conférence de presse suite à son retour de son séjour sanitaire en France. Photo : M. Martin Assogba, Président de l`ONG ALCREER


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Qui a tenté d’ôter la vie au loquace et cocasse acteur de la Société civile Martin Assogba ? Près de quatre mois après le crime perpétré contre l’homme, la question demeure sans réponse. Le hic, c’est que le dossier semble être rangé sans suite... Pourtant, les enquêtes étaient très bien parties avec à la clé des arrestations et une série de pistes bien déterminées qui ne restaient qu’à explorer. D’ailleurs, le sujet fâche déjà la victime qui dénonce un mutisme coupable de la Justice. Simple banalisation ou tentative d’étouffement d’un dossier ?

En effet, dans la nuit du 8 au 9 décembre 2013, Martin Assogba, président de la l’Ong Alcrer et activiste épique de la Société civile béninoise est tombé dans un traquenard qui aurait pu lui coûter la vie. Des individus non encore identifiés ont ouvert le feu sur lui, criblant sa voiture de balles. Le soir même du crime, alors que la victime se battait encore contre la mort qui venait de frapper à sa porte, le Directeur général de la Police nationale déclarait depuis le lieu d’hospitalisation de Martin Assogba, qu’il était déjà sur une piste qui selon lui était la bonne. Le Contrôleur de police Louis-Philippe Houndégnon disait même être en possession de preuves irréfutables>

Et comme pour apporter la preuve de sa connaissance du dossier, le premier flic béninois évoquait une affaire domaniale signifiant que Martin Assogba était victime de son attachement au développement de sa localité.

Venant d’un flic qui de plus est le Directeur général de la Police nationale, les déclarations de Louis-Philippe Houndégnon sont du genre à calmer les esprits et à garantir une suite certaine à l’enquête qui venait d’être ouverte. Hélas ! Plus de trois mois après, les Béninois sont toujours sur leur faim. Dans la pratique, le temps que dure les enquêtes dans le cadre de cette affaire qu’il convient d’appeler « tentative d’assassinat de Martin Assogba » n’est certainement pas le plus long en matière de meurtre et d’assassinat. Sauf que dans le cas d’espèce, l’effarement peut se justifier. Primo, la personnalité de la victime et surtout les réactions de la communauté internationale ne saurait être minimisées. Secundo, l’assurance donnée plus d’une fois par le Directeur général de la Police dont l’implication personnelle dans l’enquête est du genre à accorder un crédit exceptionnel à l’investigation. Tertio des présumés auteurs ont été interpellés par la Police puis remis en liberté par la Justice pour défaut de charges. D’ où une contradiction qui ne saurait être élucidée sans les résultats définitifs de l’enquête.

On a voulu tuer le gênant Martin Assogba et le contrôleur de police Louis-Philippe Houndégnon n’est pas le seul à avoir une idée plus ou moins claire sur ceux qui peuvent être les auteurs de ce crime crapuleux. Lors de sa première sortie médiatique du retour de son évacuation sanitaire sur la France, celui qui se fait appeler désormais « miraculé Martin Assogba » a semblé dire, sinon implicitement, qu’il savait ceux qui en veulent à sa vie. Mieux, le procureur de la République de la ville de Calavi en libérant les présumés coupables interpellés par le Dgpn sur sa première piste, s’est dit sûr de n’avoir pas à faire aux vrais coupables. Il pense même que ces derniers seraient des professionnels qui ont voulu utiliser une arme de fabrication artisanale pour semer la confusion. Tous ces arguments et positions diverses mis l’un dans l’autres amènent à envisager une issue certaine pour l’affaire dite « tentative d’assassinat de Martin Assogba ». Il ne reste donc qu’à établir une franche collaboration victime-Police-Justice pour harmoniser les visions afin de pouvoir démasquer les criminels. Toutes choses qui aideraient non seulement à couper court à ce genre de pratiques dans le pays, mais aussi à redorer le blason de la Justice et de la Police. En attendant, posons-nous ces questions : à qui peut profiter le crime contre Martin Assogba ?

 Commentaires