Mouvement de grève au CNCB : Les agents désapprouvent la gestion de la directrice générale #aCotonou

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Mouvement de grève au CNCB : Les agents désapprouvent la gestion de la directrice générale

Publié le vendredi 12 avril 2013 | La Nation

© Autre presse par DR
Mouvement de grève au CNCB : Les agents désapprouvent la gestion de la directrice générale

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La situation de pourrissement qui prévaut depuis un certain temps au Conseil national des chargeurs du Bénin (CNCB), a pris une nouvelle tournure. Depuis hier jeudi 11 avril, et ce pendant 48 heures, les travailleurs de la sturcture sont en grève. Ils dénoncent la mauvaise gestion de leur directrice générale, Diane Tossou Agbossou Agossa, et invitent le chef de l’Etat, Boni Yayi à décanter la situation.

Hier jeudi 11 avril. Il est 9 heures dans les locaux de la CNCB. Une atmosphère de cimetière règnait. Pas un seul travailleur ne se trouvait dans son bureau. Toutes les portes de l’intérieur et le portail étaient verrouillés. Seuls quelques hommes en uniforme assuraient la sécurité des lieux. Les travailleurs semblent être acquis à la cause, car pour la première fois, le mouvement de grève a été largement suivi.
Le personnel s’insurge contre la mauvaise gestion de leur directrice générale. Selon le secrétaire général du Syndicat des travailleurs du CNCB, (Syntra-CNCB), Léopold Hounkpè, leur directrice générale, Diane Tossou Agbossou Agossa, a fait recruter sur le compte du budget 2012, plus d’une trentaine d’agents, alors que les ressources financières de la maison ne le permettent pas. Elle cultive le régionalisme à outrance et brandit même parfois des menaces en direction de ses collaborateurs. A cela s’ajoutent, insiste-t-il, la gestion financière catastrophique et d’autres dossiers tapis dans l’ombre.
Pour le secrétaire général du Syntra-CNCB, Léopold Houn-kpè, «l’institution serait en grève, parce que Diane Tossou Agbossou Agossa est une pure ennemie de la bonne gouvernance que prêche le chef de l’Etat, Boni Yayi». Il justifie ses propos par les recrutements illégaux qu’aurait faits la directrice générale du CNCB, alors que des agents contractuels seraient toujours en attente d’un contrat à durée indéterminée. « Au moment où le président de la République prône la limitation de la charge salariale à 40% de la valeur ajoutée, la directrice générale fait la sourde oreille et ne veut recevoir aucun conseil de ses collaborateurs », a-t-il déploré. A en croire les travailleurs, il n’y a aucune logique dans la gestion de leur première responsable.
C’est pour cette raison qu’ils exigent l’annulation sans délai de toutes les décisions d’engagement en dehors des dix-sept recrutés sur recommandation du Conseil d’administration, la fermeture sans délai de l’antenne du port sec prévue par le chef de l’Etat, Boni Yayi, et la mise en exploitation réelle du parking gros porteurs de Parakou. Aussi, souhaitent-ils le redéploiement sans délai des cadres et agents préalablement affectés à Parakou et le remboursement des trop perçus par certains directeurs et leur poursuite judiciaire conformément aux recommandations de la commission N°0121/12/DG/CNCB/DFC/DRHM du 21 septembre 2012.

Aucune revendication n’a été satisfaite

Selon le Syntra-CNCB, aucune revendication issue de l’Assemblée générale tenue le mercredi 3 avril dernier, n’a été satisfaite pour permettre de détendre l’atmosphère et apaiser le personnel déjà démotivé. Au contraire, se désolent les travailleurs, la première responsable de l’institution, Diane Tossou Agbossou Agossa, se serait lancée dans des justifications pour distraire le personnel et l’opinion publique.
Au regard de ces griefs, la structure serait en agonie, selon les grévistes. C’est pour cette raison qu’ils veulent tout mettre en œuvre pour en finir avec elle, afin de ramener l’institution à la vie.
Si rien n’est fait, ils envisagent de reconduire toutes les semaines, leur mouvement de revendication, ceci avec le soutien du front des syndicats de la plate-forme aéroportuaire. Ils souhaitent enfin, le départ sans condition de leur directrice générale et implorent par ailleurs, l’indulgence du chef de l’Etat, Boni Yayi, afin qu’une issue favorable soit trouvée, dans les meilleurs délais....

Par Maryse ASSOGBADJO/Bérengère AGBOÏGBA (stag)

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