Le député de la Renaissance du Bénin (Rb) Epiphane Quenum était l’invité de l’émission zone franche hier dimanche 14 avril 2013. Au cours des échanges, il a exposé les grandes avancées contenues dans le code électoral voté et en attente d’être promulgué.
Le code voté, s’il venait à être appliqué permettra selon Epiphane Quenum de solutionner nombre de dysfonctionnements notés par le passé dans l’organisation pratique du scrutin. Il s’agit des questions liées à la Commission électorale nationale autonome (Cena) qui est jusque-là ad’hoc, la loi électorale élaborée au gré des élections, les conflits post électoraux avec la pluralité des recours et bien d’autres. S’agissant de la question de la Cena, l’invité a affirmé que désormais la structure nationale en charge de l’organisation des élections sera permanente et professionnalisée. Elle sera composée de 5 membres dont 2 de la mouvance, 2 de l’opposition et un magistrat de siège qui représentera la société civile. Elle disposera d’un secrétariat exécutif et des cellules d’appui techniques animées par des cadres recrutés sur la base d’un contrat de travail. La logique est de parvenir à une totale indépendance et à une professionnalisation de l’institution, ce qui permettra la mise en place à temps du fichier électoral, l’élaboration des textes et la gestion efficiente des ressources. L’autre avancée de ce code selon le parlementaire, est la totale transparence qu’il garantit. Désormais, il n’est plus possible de bourrer les urnes avec des faux bulletins de vote. Selon les explications du député de la Rb, chaque bureau de vote aura un cachet spécifique avec des symboles uniques et identifiables le jour du scrutin. Le corollaire de ce principe est que toute reproduction parallèle de ces cachets engage la responsabilité exclusive de la Cena. L’autre garantie de transparence apportée par ce code est a-t-il dit, la sécurisation du vote. « Les isoloirs ne seront plus disposés hors de la vue du public. Il sera disposé de telle sorte que celui qui vote sera vu par tout le monde mais de dos. Il fait dos pour cacher son choix mais son geste est surveillé puisque tout le monde le voit. Il ne pourra plus sortir quelque chose de la poche ou de son soutien-gorge », a-t-il fait savoir. Au niveau de la centralisation des résultats, plusieurs innovations sont apportées par l’actuel code. « La centralisation des résultats se fera désormais au niveau de chaque arrondissement. Une fois le scrutin terminé, les plis seront adressés au niveau de l’arrondissement concerné. La Cena désigne un coordonnateur d’arrondissement qui centralise tous les résultats. Déjà dans la soirée, les résultats peuvent être prêts au niveau de chaque arrondissement. Le Coordonnateur doit être un magistrat, un avocat ou un greffier en chef », a-t-il fait savoir. L’invité de ‘’Zone Franche’’ relève également l’observation du vote comme réforme du nouveau code. Sue ce point précis, il a précisé qu’il est fait obligation à l’exécutif de prendre en charge le paiement des observateurs de la majorité et de l’opposition. Pour éviter la mauvaise rédaction des procès verbaux et le mauvais report des résultats, il est exigé également que le Président du Bureau de vote soit un fonctionnaire cadre A ou B en activité ou à la retraite. L’Honorable Quenum a profité pour rappeler les dispositions prises pour éviter les recours fantaisistes devant la Cour suprême. Abordant la question des élections communales et municipales, il a affirmé que le mois idéal pour une élection réussie est décembre. Il a également expliqué la récente tension notée au cours du choix du représentant de la Rb au sein du Cos. « Je ne pense pas que j’ai exigé d’être au sein du Cos/Lépi. J’ai regretté tout ce qui a été écrit sur moi. On a dit que j’ai menacé que si on ne me prend pas, je vais casser le groupe. Non, je n’ai pas eu cette intention », a t-il rectifié.
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