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Adjinakou N° 2203 du 15/4/2013

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Gestion des fonds Fadec : Une commission d’enquête pour départager Edou et les maires
Publié le lundi 15 avril 2013   |  Adjinakou


Raphaël
© Autre presse par DR
Raphaël Edou, ministre de la Décentralisation, de la Gouvernance locale, de l’Administration et de l’Aménagement du Territoire (MDGLAAT)


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Le torchon brûle entre les maires du Bénin et le ministre de la Décentralisation, de la Gouvernance locale, de l'Administration et de l'Aménagement du Territoire. Alors que l'autorité dit dénoncer la mauvaise gestion des fonds Fadec par les élus communaux, ces derniers s'indignent contre les propos supposés offensifs de leur ministre de tutelle. Pour voir clair dans cette situation qui met à l'épreuve les relations de travail entre les deux parties, il sera mis sur pieds dans les tous prochains jours à l'Assemblée nationale une commission d'enquête parlementaire.

Les députés à l'Assemblée nationale pourraient fixer l'opinion publique sur l'un des points qui divisent le ministre de la décentralisation et les maires. Car, l'examen et le vote de la proposition de résolution relative à la création d'une commission parlementaire d'information, d'enquête et de contrôle de la gestion des fonds Fadec sont prévus pour la session ordinaire dont les travaux démarrent ce jour. Ce point inscrit à l'ordre du jour de ladite session pourrait même être l'un des premiers à être évoqués en plénière, laissent entendre certaines sources. Faut-il le rappeler, cette question de gestion des fonds Fadec était inscrite à l'ordre du jour d'un atelier boycotté par les maires. En effet, l'exposé du rapport d'audit sur la gestion du fond Fadec 2010-2011 fait état d'une multitude d'observation des experts : les registres sont mal tenus, les commissions communales ne sont généralement pas fonctionnelles, les archives presque inexistantes, les réunions de municipalité ne se tiennent pas toujours, et la défaillance de la coordination des services communaux par les secrétaires généraux des mairies. Ils ont alors formulé des recommandations dont entre autres, le renforcement de capacité des agents des mairies, le recrutement d'un archiviste, et la mise à disposition à temps du fond Fadec…


Allocution offensive
Appelés à se réunir il y a deux semaines à Bohicon pour un atelier sur l'insécurité et la gestion du Fonds d'appui au développement des communes (FADeC), les maires ont infligé un cinglant camouflet à leur ministre de tutelle, Raphael Edou. Une façon pour eux d'exprimer leur ras-le-bol pour le traitement dont ils font l'objet de la part du ministre. "Monsieur le ministre, nous ne sommes pas en mesure de vous suivre", a déclaré Soulé Allagbé de Parakou, président et porte parole des maires du Bénin invitant ainsi ses pairs à quitter la salle où devait se tenir la rencontre. "Je voudrais dire que nous avons un problème d'insécurité dans nos communes. Par rapport donc à ça, les maires sont tenus de travailler en salle" a insisté le ministre de la décentralisation qui croyait convaincre les élus de rester en salle mais hélas…

En effet, les maires reprochent à l'autorité de leur manquer d'égard. Après leur boycott du 5 avril dernier, les 74 maires " grogneurs " ont, dans une déclaration lue par leur président, dénoncé le discours du ministre à l'ouverture de la rencontre précédente. Selon eux, le ministre dans son discours du 15 mars a tenu comme à " son habitude " des propos discourtois qu'ils ne comptent plus cautionner. Le ministre Raphael Edou a " tendance à nous humilier publiquement et à nous discréditer auprès de nos populations et auprès des partenaires au développement " ont-ils estimé. Par conséquent, ils invitent l'autorité " à faire preuve de retenue, d'humilité, de clairvoyance et de responsabilité dans ses propos et dans ses prises de décisions à venir".


Médiation
Pour réconcilier les deux parties en conflit, le chef de l'Etat a décidé de réunir les maires pour leur faire entendre raison. Mais, cette rencontre initialement prévue pour mardi dernier n'a pu se tenir à ce jour pour deux raisons : le calendrier chargé du président Boni Yayi et l'absence du territoire national du président de l'Association nationale des communes du Bénin. En attendant que la nouvelle date de la rencontre ne soit connue, les deux parties se livrent à une guerre par médias interposés.

Vitali Boton

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