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Adjinakou N° 2203 du 15/4/2013

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Jobs : Le sable nourrit son homme
Publié le lundi 15 avril 2013   |  Adjinakou




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Il n'a ya pas de sots métier dit-on communément. Cette assertion trouve son sens surtout quand l'activité menée rapporte des revenus, n'avilit pas l'homme, mais donne quand même satisfaction à celui qui l'exerce. Curer les caniveaux et vendre le sable ainsi récupéré, c'est l'activité qu'ont choisi certains Béninois pour se faire aujourd'hui de l'argent. Une activité originale et inconnue du grand public.

Une activité banale mais lucrative se développe depuis quelques années dans la ville de Porto-Novo et dans certaines grandes villes du Bénin. Il s'agit de la vente du sable issu du curetage des caniveaux. En effet, dans le souci de garder les caniveaux aptes à permettre la libre circulation des eaux de ruissellement, la municipalité de Porto-Novo a noué un partenariat avec des structures spécialisées dans le nettoyage des caniveaux. De jour comme de nuit , il n'est pas rare de voir des hommes et des femmes ramasser les tas de sable sortis des caniveaux et les exposer à la vente pour ceux qui veulent faire de petits travaux de cimenterie ou réaménager de petits coins dans leur habitations. Ce sable est amassé sur le bord des routes dans des brouettes, et directement vendu aux particuliers pour diverses utilisations. " …..Ce sable donne plus de résistance aux constructions que celui issu des fonds lagunaires " à en croire des maçons rencontrés sur les lieux de vente.


Les conditions difficiles du travail

Pour curer les caniveaux, deux instruments majeurs sont mis en jeu : il s'agit d'une pelle et d'un long fer cylindrique dont l'extrémité reste plate. Le premier sert à ramasser les sables du caniveau en vidant l'eau qui y stagne ; le second permet d'enlever les dalles en béton qui protègent les caniveaux dans certains endroits de la ville. Si certains sont vêtus d'une veste noire racheté de chemise brillante, bottes aux pieds et des gants en élastique en mains, avec les narines protégées par des cache-nez, d'autres ne prennent aucune précaution au risque d'inhaler les odeurs nauséabondes et s'exposent aux microbes capables d'entrainer à la longue de graves maladies.



Une activité génératrice de revenus

Au fur et à mesure que le curetage des caniveaux se poursuit, le sable est disposé en de petits tas destinés à la vente après deux jours puisqu'il faut les laisser essorer. La brouette est vendue à 5OOfcfa. Grace à la commercialisation de ce produit, le travailleur des caniveaux arrive à gagner en plus en dehors de son salaire d'ouvrier un surplus qui lui permet d'atteindre en moyenne 5000 fcfa, et de subvenir à l'ensemble de ses besoins. Lentement mais surement, cette activité non autorisée devient un fonds de commerce rentable et efficace pour ceux qui la pratiquent.

Ernest LATOUNDJI

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