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La Presse du Jour N° 1860 du 5/4/2013

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Bradage du teck béninois : Un autre scandale sous la refondation ?
Publié le mardi 16 avril 2013   |  La Presse du Jour




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Depuis trois mois, des compatriotes crient au secours à l’Office national du bois (Onab). Ils ont envoyé une lettre ouverte au Chef de l’Etat. Pendant que le teck acheté à 51 000f CFA est revendu à 500.000 f CFA en Inde, ils demandent en vain au Président Boni Yayi de briser la glace de la mafia qui entoure la gestion du bois au Bénin. Le scandale aurait des ramifications corruptibles qui inquiètent le commun des patriotes.
Depuis la privatisation de l’outil industriel de l’Office national du bois (Onab), la maison n’est pas au mieux de sa forme. Au contraire, elle a compris que l’adjudicataire de l’appel d’offres ne respecte pas les clauses. Plus grave, le teck béninois est bradé à 51000f CFA le m3 et revendu à 500.000f CFA en Inde. Depuis plus de trois mois et conformément à la révision de la convention avec l’entreprise adjudicatrice de l’ouverture de l’outil industriel, le prix du teck est passé à 81000f CFA. Cependant, les autorités béninoises ne l’appliquent pas et laissent décimer le teck et l’environnement béninois sans aucune exigence de reboisement à l’étranger. C’est le Secrétaire général du syndicat des travailleurs de l’Onab, M. Raoul Sintondji qui a fait savoir la situation hier dimanche 14 avril 2013. Pour lui, il y a mauvaise gestion de la commercialisation du teck au Bénin. Le Chef de l’Etat en est saisi mais il ne réagit pas cela inquiète et fait demander s’il y a de la corruption en dessous du dossier. En effet depuis 2009, l’outil industriel de l’Onab a été privatisé. Un adjudicataire a gagné la grande part et détient 65% du capital pendant que l’Onab en détient 35%. Mais depuis lors, les travailleurs de l’Onab sont frustrés. D’abord ils ont constaté, contrairement à la convention signée, qu’un rabais sur le prix d’achat du teck a été accordé à l’entreprise adjudicataire. Au lieu de 70.000f CFA, le teck béninois pourtant prisé à l’étranger lui est cédé à 51.000 f CFA. Mais là où le bât blesse, c’est que ce teck cédé à 51.000f CFA est revendu à 500.000f CFA en Inde. Dans la sous-région, il a été remarqué que c’est le Bénin qui brade son teck tout en détruisant son environnement. Alors que le teck d’un pays voisin du Bénin n’est pas autant qualifié que celui du Bénin, ce pays le vend à 100.000f CFA. On se demande dès lors l’intérêt que tire le Bénin en bradant son teck tout en détruisant son environnement. Ce qui est plus grave et qui a été dénoncé par le syndicaliste, c’est que la convention de vente a été révisée conformément aux textes après trois ans d’exercice. Mais le drame qui laisse croire à une corruption au sommet de l’Etat et qui pourrait entraîner le Chef de l’Etat s’il ne réagit pas vite pour mettre de l’ordre dans le secteur, c’est que l’on n’applique pas le prix de cession du bois de teck révisé et porté désormais 81.000f CFA le m3. Depuis cette révision à la hausse du prix, il semble que les autorités béninoises sont à la solde de l’entreprise qui achète le Teck béninois. Car depuis plus de trois mois, cette entreprise achète toujours le bois à l’ancien prix de 51.000f CFA en complicité avec des autorités béninoises. Le Conseil des ministres qui doit statuer sur le cas ne l’a pas fait. S’agirait-il d’une mauvaise gouvernance au sommet de l’Etat ou d’une corruption qui a lié tout un gouvernement ? Voilà ce que pensent les travailleurs de l’Onab face à l’inaction du gouvernement. Le Chef de l’Etat est aujourd’hui interpellé pour prouver sa bonne foi et sa volonté d’arrêter la corruption et d’instaurer la bonne gouvernance dans les affaires publiques. Et tant qu’il ne va pas réagir, les travailleurs continueront de dénoncer cette mauvaise gestion jusqu’à ce que la situation change. Car, disent-ils, ils ne peuvent pas se taire voyant un étranger, avec la complicité de certains nationaux, détruire le patrimoine béninois.

Junior Fatongninougbo

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