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Fraternité N° 3583 du 11/4/2014

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Ouverture de la 1ère session ordinaire 2014 de l’Assemblée nationale/ Mathurin Nago se prononce : La démocratie béninoise est en panne
Publié le lundi 14 avril 2014   |  Fraternité


Assemblée
© Autre presse par DR
Assemblée nationale du bénin
Photo: Mathurin Nago, Président de l’Assemblée Nationale


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Le président de l’Assemblée nationale, le Professeur Mathurin Coffi Nago, a procédé vendredi dernier à l’ouverture solennelle de la première session ordinaire 2014 de l’Assemblée nationale. Pour la circonstance, il a prononcé un discours ferme qui non seulement décrit la situation sociopolitique nationale, mais aussi invite à une prise de conscience individuelle et collective pour la sauvegarde de la démocratie béninoise chèrement acquise à la Conférence des forces vives de la Nation de février 1990. C’était devant le président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale du Togo, Drama Dramani et la présidente de l’Assemblée nationale de l’Ouganda, Rebecca Kadaga. Il y avait également les présidents des institutions de la République du Bénin, des membres du gouvernement, le Préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau, Moukaram Badarou, des membres des corps diplomatique et consulaire accrédités au Bénin, des chefs religieux et traditionnels, pour ne citer que ceux-là.

Discours du président de l’Assemblée nationale du Bénin
- Excellences, Madame et Messieurs les Présidents de Parlements amis ;
- Madame et Messieurs les Présidents des Institutions de la République du Bénin ;
- Mesdames et Messieurs les Membres du Bureau et de la Conférence des Présidents de l’Assemblée Nationale ;

- Messieurs les Anciens Présidents d’Assemblée Nationale ;
- Honorables députés à l’Assemblée Nationale, chers collègues et amis ;
- Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
- Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique et consulaire ;
- Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Régionales et Internationales ;
- Mesdames et Messieurs les Officiers Supérieurs et Officiers Généraux du Haut Commandement Militaire ;

- Monsieur le Préfet des Départements de l’Ouémé et du Plateau ;
- Mesdames et Messieurs les Responsables de l’Association Nationale des Anciens Parlementaires ;

- Monsieur le Maire de la Commune de Porto-Novo ;
- Majestés, Têtes couronnées, Autorités traditionnelles et religieuses ;
- Mesdames et Messieurs les Notables et Sages de la Commune de Porto-Novo ;
- Distingués invités ;
- Mesdames et Messieurs ;

Je voudrais en premier lieu m’adresser à nos illustres hôtes venus des pays frères et amis pour leur dire que l’Assemblée Nationale du Bénin est particulièrement honorée de leur présence à la cérémonie d’ouverture de sa première session ordinaire de l’année 2014. Nous avons en effet le plaisir de recevoir, en cette solennelle occasion, trois délégations parlementaires amies venues respectivement de l’Ouganda, du Sénégal et du Togo et conduites par les Présidents des parlements concernés.

Je vous prie donc, Mesdames et Messieurs, de reconnaître et de saluer la présence dans cet hémicycle : de Madame Rebecca KADAGA, Présidente de l’Assemblée Nationale de l’Ouganda ; de Monsieur Moustapha NIASSE, Président de l’Assemblée Nationale du Sénégal ; et de Monsieur Dama DRAMANI, Président de l’Assemblée Nationale du Togo.

Leur présence parmi nous constitue la preuve indéniable de l’excellence des relations entre nos parlements respectifs et traduit par ailleurs leur attachement à la consolidation des liens d’amitié, de solidarité et de fraternité qui unissent nos peuples ainsi que leur engagement à œuvrer pour le renforcement de la coopération interparlementaire sur le continent africain. En votre nom à tous, chers collègues députés, et en mon nom personnel, je leur dis toute notre profonde reconnaissance. Je leur souhaite, à eux-mêmes ainsi qu’aux délégations qui les accompagnent, une chaleureuse bienvenue et un agréable séjour au Bénin.

-Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais à présent souhaiter la bienvenue à vous tous qui avez accepté d’abandonner momentanément vos occupations respectives pour répondre à notre invitation. La présence régulière de chacun de vous aux manifestations marquant la vie de notre Institution est le symbole évident de votre attachement au processus démocratique en cours dans notre pays.

-Chers collègues Députés ;
Une fois de plus, la tradition républicaine est respectée. Conformément aux dispositions constitutionnelles, nous nous retrouvons dans le délai prévu pour démarrer notre session d’Avril. Il me plaît de saisir cette occasion pour vous rendre un hommage mérité pour l’importante œuvre accomplie depuis le début de la législature et surtout pour votre implication individuelle et collective dans l’instauration d’un climat de travail apaisé au Parlement. La quantité et la qualité du travail abattu jusqu’ici sont le fruit et l’expression de l’ambiance conviviale chèrement acquise et pour laquelle chacun de nous a su bien s’investir depuis bientôt trois (03) ans.

Oui, grâce à votre sens de responsabilité et à votre détermination, nous avons ensemble doté notre pays d’importantes lois pour l’ancrage et la consolidation de notre démocratie et pour la promotion socio-économique de notre pays.

Nous avons réussi à améliorer l’image de notre institution en la rendant plus visible, plus productive et plus crédible auprès de nos concitoyens. Mon souhait qui est certainement le vôtre aussi, est que nous puissions conserver et entretenir cet esprit de tolérance, de paix et de convivialité qui a prévalu jusqu’à présent afin de bien conduire à terme notre mandat. Ce souhait a particulièrement son sens et son importance en cette période très sensible qui annonce les prochaines échéances électorales.

-Mesdames et Messieurs les Présidents ;
- Chers collègues Députés ;
Mesdames et Messieurs,

Au début de cette législature, nous nous sommes assignés un certain nombre de tâches majeures dont, entre autres, la correction de la Liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI) qui a nécessité au préalable l’initiation et le vote consensuel d’une loi et la relecture de notre Règlement Intérieur pour laquelle un comité paritaire a été mis sur pied. Le processus de correction et d’actualisation de la LEPI est enfin entré dans sa phase active, après de nombreuses difficultés qui ont freiné son démarrage.

Je me réjouis de la mobilisation de tous les acteurs politiques, des membres de la société civile et de la population toute entière pour rendre véritablement fiable et crédible cet outil vital pour notre démocratie. Ces deux chantiers n’ont pu s’ouvrir que grâce au sens de responsabilité, à l’esprit d’ouverture de tous les députés et à l’ambiance conviviale que nous avons ensemble instaurée au sein du Parlement. Les derniers agissements et comportements liés au rejet du budget, exercice 2014, ont failli introduire une fausse note dans ce bon climat de travail ; mais nous avons su placer l’intérêt du peuple au-dessus de toutes nos divergences et de nos ressentiments et calculs personnels.

-Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais à nouveau dire que dans ce dossier budgétaire, la seule et unique exigence qui m’a guidé a été, à défaut de consensus, l’application stricte et rigoureuse des textes de loi qui régissent le fonctionnement du Parlement. En tout cas, ce fut ma seule motivation, contrairement à ce que certaines mauvaises langues tentent de faire répandre et de faire croire dans un souci de déstabilisation, de dénigrement et de salissure.

Mais le peuple n’est pas dupe. Je comprends, même si je n’en suis pas d’accord, qu’il y ait des gens,
dans leur prise de décision, dans leur comportement, qui soient surtout motivés par d’autres choses, notamment l’argent ou le matériel.

Je souhaite vivement et sincèrement que ces gens comprennent et retiennent une fois pour toutes qu’il y a d’autres gens différents d’eux, ayant une moralité autre que la leur, avec des valeurs qui leur sont chères, c’est-à-dire la rigueur, la dignité, l’honorabilité, la conviction, l’engagement, y compris en politique. Il fallait que cela soit dit pour que cessent les manipulations, les calomnies et les intrigues, car la bataille, la vraie est ailleurs. Nous devons apprendre à connaître et à prendre en compte les limites de nos responsabilités et de nos prérogatives, si nous ne voulons pas verser dans une pseudo-démocratie, voire dans la dictature. En toutes circonstances, nous devons éviter de nous infantiliser ou de chercher à infantiliser les autres.

-Chers collègues députés,
- Mesdames et Messieurs,

L’une des grandes particularités de cette session est qu’elle s’ouvre à un moment où nous assistons à la multiplication et à l’intensification des mouvements sociaux ainsi qu’à l’accroissement de l’insécurité et à l’escalade verbale au sein de la classe politique.

En cette période de raréfaction des ressources financières due au ralentissement de l’activité économique, je voudrais inviter le Gouvernement à privilégier, comme par le passé, l’outil essentiel qu’est le dialogue avec les centrales syndicales en général et avec les travailleurs des secteurs de la santé, de la justice et de l’éducation en particulier, en vue de trouver des réponses consensuelles, justes et équitables aux diverses revendications relatives notamment à l’amélioration des conditions de vie et de travail, au respect des libertés citoyennes et à la garantie de la sécurité des personnes et des biens.

Aussi, voudrais-je inviter par la même occasion les acteurs politiques, toutes tendances confondues, les acteurs sociaux et les membres des diverses Institutions de la République à s’impliquer individuellement et collectivement dans la résolution de la crise sociale qui perdure. A cet égard, l’Assemblée Nationale, à travers ses organes

dirigeants ou certains groupes de députés, essaie de jouer sa partition, parfois avec succès. Je salue ici le Conseil Economique et Social, le Haut-Commissariat à la Gouvernance Concertée, le Patronat et certaines organisations de la société civile qui oeuvrent inlassablement pour le dénouement heureux de la crise. Nous devons, en particulier, conjuguer nos efforts pour éviter une année blanche à nos élèves et étudiants.

Nous devons, dans un élan collectif et patriotique, tout faire pour remettre les travailleurs au travail en instaurant avec eux un dialogue sincère et responsable. J’estime qu’à l’étape actuelle dans les négociations, les efforts et les concessions doivent être partagés. Je voudrais donc en appeler à la conscience de tous les acteurs concernés. Pensons aux effets néfastes que les mouvements sociaux pourraient avoir sur les plans éducatif, social, économique et politique. On sait quand ça commence, mais jamais quand ça finira. Que la diversité de nos idées ou de nos positions soit, non pas une source de division de notre Nation, mais plutôt un facteur de son unité, de son efficacité et de son développement.

-Mesdames et Messieurs,
Je voudrais m’adresser également aux acteurs de la presse pour les inviter à faire preuve de professionnalisme et d’honnêteté dans le traitement des informations. Ils savent mieux que quiconque qu’ils détiennent entre leurs mains, une arme puissante, mais délicate et sensible, qu’ils doivent orienter uniquement vers la vérité, en évitant de se laisser manipuler. Cette arme est comparable à un couteau à double tranchant.

Messieurs les journalistes, votre pouvoir peut en effet être source de paix ou source de trouble ou de crise, selon les circonstances. Vous portez donc vous aussi une très grande responsabilité dans le devenir de notre Nation. C’est ce que le Gouvernement a sans doute compris en autorisant et en facilitant la tenue effective, en février 2014, des deuxièmes états généraux de la presse dont les résultats, j’en suis persuadé, contribueront à instaurer une presse beaucoup plus professionnelle et plus responsable, au service de la Nation, de l’Etat de droit et de la démocratie.

La Représentation nationale quant à elle, ne ménagera aucun effort pour accompagner ces états généraux et leurs conclusions, notamment par l’adoption des textes indispensables à l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes et à l’assainissement du monde de la presse.

-Mesdames et Messieurs ;
Sur un autre registre, nous devons sincèrement et efficacement intensifier la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics. Nous devons mener cette lutte sans complaisance et avec impartialité en exploitant tous les moyens légaux prévus par les lois et règlements afin de garantir une croissance économique durable, une bonne gestion des finances publiques et de contribuer véritablement à la réduction de la pauvreté et à l’apaisement du climat social.

-Mesdames et Messieurs les Présidents ;
- Chers collègues députés ;
- Honorables invités ;
- Mesdames et Messieurs ;

Au début des années 1990, notre continent a connu une véritable mutation politique et institutionnelle avec la valse des conférences nationales et l’adoption du régime démocratique. Deux décennies après, le bilan de cette révolution démocratique ne semble pas avoir comblé toutes les attentes de nos populations.

La faillite économique qui a été l’un des ferments décisifs des énergies mobilisées pour cette révolution qui a déferlé pratiquement sur l’ensemble de l’Afrique est oubliée par les acteurs des mouvements initiés ici et là. Ceux-ci semblent focaliser de plus en plus leurs intérêts et leurs actions uniquement vers des objectifs de combat politicien.

Tous les moyens, toutes les méthodes et tous les arguments, même les plus malsains et les plus dangereux, sont de ce fait exploités et mis en œuvre. « C’est la fin qui justifie les moyens » se plait-on à dire vulgairement. L’égoïsme, la cupidité, le régionalisme, l’ethnocentrisme, le népotisme sont fortement privilégiés dans la conduite des dossiers politiques et la gestion des affaires publiques.

-Mesdames et Messieurs les Présidents ;
- Mesdames et Messieurs les députés ;
- Honorables invités ;
- Mesdames et Messieurs,

Cet échec des élites politiques africaines a eu pour conséquences des remises en cause de l’ordre démocratique, de même que des troubles sociaux et des guerres fratricides dans certains de nos pays. Les exemples sont nombreux à cet égard.

En Afrique du nord, le "Printemps arabe" illustré par les crises tunisienne, égyptienne et libyenne a provoqué la fuite du Président Ben Ali, l’arrestation du Président Hosni Moubarak et la mort du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, avec de très graves conséquences sociales, économiques et sécuritaires.

En Afrique de l’Ouest, nous avons connu la crise malienne, la tragédie ivoirienne, la guerre du Libéria, le conflit sierra léonais. Nous n’oublions pas l’Afrique Centrale et Orientale avec les crises particulièrement graves dans la région des Grands Lacs, notamment en République Démocratique du Congo, au Rwanda, au Burundi, de même que les drames somalien, soudanais et centrafricain, etc.

Tout ceci a engendré, entre autres, l’insécurité croissante dans nos différents pays, la prolifération et la circulation anarchique des armes de guerre dans la région africaine et la remise en cause de l’existence même de certains Etats. C’est à se demander si le système démocratique, mal appliqué dans nos pays, ne serait pas entrain de devenir leur véritable poison, tout comme un médicament mal utilisé le deviendrait pour des malades. On pourrait même penser que le remède n’est pas adapté aux malades traités, en raison peut-être de la posologie ou de la dose appliquées. Voilà autant de

questions qui nous hantent de plus en plus quand on évalue ici et là, les résultats très mitigés obtenus après près de vingt-cinq (25) ans de démocratie dans bon nombre de pays africains. C’est pourquoi, dans chacun de nos pays, nous avons l’obligation de mettre en œuvre la démocratie réelle en appliquant strictement et rigoureusement les principes et les règles qui y sont attachés, afin qu’elle nous permette d’obtenir effectivement les résultats positifs et bienfaisants que le peuple est en droit d’en attendre.

Toute hypocrisie, tout faux semblant et toute action folklorique ou démagogique dans ce domaine se retourneront, à mon sens, contre les acteurs et les responsables. Il est donc préférable et prudent, ici comme ailleurs, d’éviter de tirer le diable par la queue, en privilégiant plutôt une démocratie véritable, apaisée, ouverte, inclusive, mais exigeante vis-à-vis de tous les citoyens, particulièrement vis-à-vis des gouvernants et responsables à tous les niveaux.

-Mesdames et Messieurs ;
L’autre danger, c’est le fondamentalisme islamique, l’intolérance religieuse et leurs corollaires qui malheureusement pénètrent, s’installent et s’intensifient aujourd’hui dans un nombre grandissant de pays, engendrant des crises socio-économiques et culturelles, une déstabilisation politique et des pratiques barbares moyenâgeuses. C’est avec grande tristesse que je constate que nul ne peut prétendre aujourd’hui être à l’abri de ces différents dangers. C’est pourquoi, il nous faut à tout prix trouver des solutions concertées tant au plan sous-régional qu’au plan régional.

En nous mettant ensemble, nous avons de fortes chances de prévenir ou de réduire les incompréhensions, les incidents, les querelles et d’éviter les conflits entre les pays africains. Dans un environnement international où la mondialisation s’est progressivement imposée à tous les pays et à tous les peuples, les échanges et les concertations sont incontournables. Les pays en développement n’ont pas d’autre choix que de se mettre ensemble en vue de trouver des solutions durables à la crise économique persistante, à la pauvreté et à la misère croissante.

A cet égard, l’Assemblée Nationale du Bénin s’efforce de bien jouer sa partition dans diverses organisations interparlementaires telles que l’Union Parlementaire Africaine, l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, l’Union Interparlementaire, auxquelles elle participe activement et efficacement. C’est dans le même souci que j’ai contribué, avec d’autres collègues Présidents, à la relance, en septembre 2013, de la Conférence des Présidents d’Assemblée de l’Afrique de l’Ouest (CPAO). Ce cadre parlementaire de concertation et d’échanges de haut niveau, traduit la volonté commune des Parlements nationaux et communautaires de l’espace ouest-africain de contribuer, aux côtés des Gouvernements, à la gestion des conflits et des problèmes communs et à la réalisation effective de l’intégration sous-régionale.

En septembre 2014, Cotonou abritera la 5ème session de la CPAO. Les sujets qui seront débattus à cette rencontre s’inscrivent dans cette perspective. Pour assurer le succès de cette prochaine réunion, j’ai effectué en février dernier des visites de travail au Togo, au Burkina Faso et au Sénégal. Je me rendrai incessamment dans d’autres pays de la sous-région pour la même cause.

-Mesdames et Messieurs,
La session ordinaire qui s’ouvre ce jour comporte à son ordre du jour une cinquantaine de dossiers parmi lesquels, je citerai principalement :


1. les rapports issus de quatre (04) enquêtes parlementaires, effectuées respectivement sur : la mise en oeuvre du projet d’aménagement des massifs forestiers d’Agoua, des Monts Kouffè et de Wari-Maro (PAMF), la gestion du fonds FADEC, la situation qui prévaut dans les
Coopératives d’Aménagement Rural (CAR) et dans les Unions Régionales des Coopératives d’Aménagement Rural (URCAR), la gestion de l’escorte des véhicules d’occasion ; le projet de loi modifiant l’organisation de l’administration territoriale de la République du Bénin ; le projet de loi portant code pénal en République du Bénin ; le projet de loi portant code des douanes en République du Bénin ; le projet de loi portant code des pensions civiles et militaires de retraite ; le projet de loi portant statut général de la fonction publique en République du Bénin ; le projet de loi portant statut des magistrats de la Cour Suprême ; le projet de loi portant statut du Barreau de la République du Bénin ; la proposition de loi portant organisation et conditions d’exercice en clientèle privée des professions médicales et paramédicales en République du Bénin ; la désignation et l’installation des membres de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA).

-Mesdames et Messieurs les Présidents ;
- Honorables Députés ;
- Distingués invités ;
- Mesdames et Messieurs ;

Comme vous le constatez, pendant les trois mois que dureront les travaux, il n’y aura pas de répit. C’est pourquoi, je voudrais souhaiter une robuste santé à tous les députés et au personnel parlementaire d’appui, pour que cette session enregistre effectivement une bonne moisson dans l’intérêt supérieur de la Nation Béninoise. C’est sur cette note d’espoir que je déclare ouverte ce jour la première session ordinaire de l’année 2014.
Je vous remercie de votre aimable attention

Impressions des députés à l’ouverture de la première session ordinaire 2014 de l’Assemblée nationale
Eric Houndét
« … Il a intérêt à s’affranchir parce que s’il ne s’affranchit pas, c’est notre Parlement qui est ridiculisé… »


« …Je pense qu’il a intérêt à s’affranchir. Je le lui ai déjà demandé à maintes reprises dans l’hémicycle. Il a intérêt à s’affranchir parce que s’il ne s’affranchit pas, c’est notre démocratie qui en souffre. S’il ne s’affranchit pas, c’est notre Parlement qui est avili. S’il ne s’affranchit pas, c’est notre Parlement qui est ridiculisé. Il a le devoir impératif de s’affranchir… »

Epiphane Quenum
« …Il n’est pas allé par 4 chemins pour dénoncer les maux qui minent la démocratie béninoise… »

« …Je pense qu’au-delà des relations d’amitié, on doit pouvoir assumer les responsabilités que votre position sociale imprime. Le président de l’Assemblée nationale du Bénin n’est pas allé par 4 chemins pour dénoncer les maux qui minent la démocratie béninoise, les maux qui freinent le développement et qui n’assurent pas une vraie démocratie dans notre pays. Et je pense que c’est à son actif.

On ne peut pas ajouter la honte à la maladie. Il a ‘‘jeté la honte’’ et il a dit effectivement la maladie dont souffre le peuple béninois. Le déficit de démocratie, le déficit de vérité, et le déficit de bonne gouvernance (…) C’est bien. Il vaut mieux tard que jamais… »

Nicaise Fagnon
« …soutenir quelqu’un n’est pas synonyme de ne pas dire la vérité… »


« …C’est un discours de vérité. Il n’est pas question de colorer la vérité. C’est extrêmement important que les gens sachent que soutenir quelqu’un n’est pas synonyme de ne pas dire la vérité… »

Candide Azannaï
« …On ne peut pas faire de la falsification de la démocratie pendant longtemps… »


« …Ce n’est pas la démocratie qui est mauvaise. C’est sa mauvaise application qui crée des torts au développement et à la sauvegarde des libertés. Et j’ai vu que le Professeur Mathurin Coffi Nago a bien calibré les choses, tel que je l’ai toujours souhaité lorsque nous parlons de démocratie.

Ce qui m’intéresse dans son discours, c’est le passage qui invite à respecter les principes de l’Etat de droit. On ne peut pas faire de la falsification de la démocratie pendant longtemps et dire à partir de cette falsification que la démocratie est ‘’nescafé’’, que la démocratie est responsable de nos problèmes comme aime à le dire souvent le président Yayi Boni… »

Justin Yotto Sagui
« …Il a dit la vérité qui vient de son cœur… »


« …C’est un bon discours à partir du moment où il a abordé tous les aspects de la situation de la démocratie béninoise. Je ne peux pas dire que je n’ai pas les mêmes points de vue que le président de l’Assemblée nationale (…) Il a dit la vérité qui vient de son cœur… »

Lucien Houngnibo
« …C’est un discours positif… »


« …Le discours du président de l’Assemblée nationale du Bénin est un discours qui a ramassé tout ce que nous avons fait au niveau du Parlement les trois derniers mois. En plus, le discours a abordé l’actualité sociopolitique nationale, surtout en ce qui concerne le vote du budget général de l’Etat, gestion 2014 et la grève des différents syndicats des travailleurs du Bénin sans oublier la situation de la démocratie en Afrique.

J’ai été également impressionné par les discours des présidents des Assemblées sœurs qui sont arrivés, en particulier celui du président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Moustapha Niasse qui a fait l’historique des liens qui lient le Bénin et le Sénégal (…) Dans l’ensemble, c’est des discours positifs.

Nazaire Sado
« …s’il y a la transparence, il y aura moins de frustrations en politique… »

« …C’est de très bons discours que nous avions suivis. Je veux parler des discours du président de l’Assemblée nationale du Bénin, de la présidente de l’Assemblée nationale de l’Ouganda et surtout celui du président de l’Assemblée nationale du Sénégal. Le discours du président de l’Assemblée nationale du Sénégal montre l’expérience, l’efficacité et je crois qu’au Bénin, au lieu de dire qu’il faut garer les vieux politiques et garder les jeunes, il faut plutôt les associer.

C’est un homme âgé pétri d’expériences (…) Dans son discours, il a parlé des coups qu’on reçoit en politique. On reçoit vraiment des coups. Surtout dans une démocratie en construction comme la nôtre, on en reçoit beaucoup. Mais comme j’ai l’habitude de le dire, s’il y a la transparence et qu’on travaille à faire en sorte que force reste à la loi avec le principe de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, il y aura moins de frustrations en politique… »

Victor Dangnon

« …Ce discours est révélateur d’une ambiance velléitaire dans les rapports entre les institutions de la République… »

« …Ce que j’ai retenu du discours du président de l’Assemblée nationale du Bénin est que c’est un message d’une très grande originalité. Je suis habitué aux messages du Professeur Mathurin Coffi Nago, mais ce discours est révélateur d’une certaine ambiance nationale ; une ambiance velléitaire dans les rapports entre les institutions de la République. On n’a pas besoin d’être un lecteur d’élite pour comprendre qu’en réalité, ce discours est révélateur d’une certaine situation morose (…) Au plan régional, c’est aussi bon d’écouter un discours qui décortique la situation régionale et même africaine. C’est à ce niveau que j’ai compris que le président de l’Assemblée nationale du Bénin a beaucoup fait œuvre utile parce que nous ne sommes pas les seuls Béninois. Son message allait aussi à l’endroit des autres collègues qui nous ont fait l’amitié d’être avec nous… »

Antoine Dayori
« …Il fallait qu’il parle pour clarifier les choses… »

« …Je pense qu’il fallait qu’il parle pour clarifier les choses. En tant que députés, nous avons des positions et comme nous sommes à la veille des échéances électorales, on lui prête des intentions. Je pense que c’est normal. Il est président de l’Assemblée nationale, c’est normal qu’il veuille être candidat aux élections présidentielles. Et de là, à dire qu’il n’a pas bien dirigé les débats qui ont conduit au rejet du budget général de l’Etat, gestion 2014, moi je pense que c’est faux. Il avait bien dirigé les débats ce jour là. Ce n’est pas lui qui détermine le vote des députés. Mais l’orage est déjà passé et il faudra que la concorde continue de régner… »

Félicien Chabi Zacharie
« Nous devons arriver à tout surmonter pour nous occuper de l’essentiel »

« …Je pense qu’il a évoqué l’ambiance qui a régné au cours de la législature ; une ambiance qui a quand même permis de faire beaucoup de choses. Mais le président de l’Assemblée nationale du Bénin a aussi regretté tout ce qui s’était passé en fin d’année 2013 au moment de l’examen du budget général de l’Etat, gestion 2014 avec en fin de compte le rejet de ce budget ; ce que tout le monde a regretté. Tout ceci est venu jeter un peu de suspicions dans les relations entre les députés.

Maintenant, nous devons arriver à surmonter tout ceci pour nous occuper de l’essentiel. Il n’a pas manqué d’évoquer l’ambiance politique nationale où il a invité le gouvernement à persister dans le dialogue pour qu’on trouve des solutions au problème du développement de notre pays… »

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