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La Nation N° 5966 du 11/4/2014

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Frontière Bénin-Niger : Le poste de contrôle juxtaposé de Malanville inauguré
Publié le lundi 14 avril 2014   |  La Nation


Le
© Autre presse par DR
Le président Boni Yayi du Benin à Droite et le président Issoufou Mamadou du Niger à Gauche


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Le président de la République du Bénin et son homologue du Niger ont procédé, samedi 12 avril dernier à Malanville à l’inauguration du poste de contrôle juxtaposé (PCJ) à la frontière entre les deux pays. L’infrastructure mise en place par l’UEMOA vient simplifier les procédures et réduire le temps et les coûts.


La roue de l’intégration tourne à plein régime entre Cotonou et Niamey. Après le lancement des travaux de la boucle ferroviaire, les chefs d’Etat du Bénin et du Niger ont posé un autre acte significatif pour l’intégration des économies des deux pays : la mise en service du poste de contrôle juxtaposé (PCJ) à la frontière de Malanville-Gaya.

Un investissement important dans la facilitation des échanges dans la sous-région ! Selon la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui a réalisé l’ouvrage, des études ont révélé que le temps de contrôle de passage aux frontières est long du fait du cloisonnement des services de contrôle aux frontières, freinant la fluidité du transport des biens et des personnes dans la sous-région.

Il était donc question de regrouper les services sur un même site par juxtaposition en vue d’accélérer le contrôle aux frontières, de réaliser des gains de temps, de réduire la fraude, les taxes illicites et les coûts de transport. In fine, il s’agira d’harmoniser et de simplifier les procédures de contrôle aux points de départ et d’arrivée. D’un coût global de 11 milliards de francs CFA, financé par le 9è Fonds européen de développement (FED), le poste de Malanville-Gaya est composé d’un bâtiment

administratif, de deux brigades de douane, d’un bâtiment de protection civile, d’un poste de police, d’un poste de contrôle vétérinaire et fourrière, d’un pèse essieu fixe à basse vitesse et un local de scanner, d’un système de vidéo surveillance, des voies d’accès et de circulation en béton bitumineux ainsi que des voies de circulation et de parking en pavés.

De quoi gagner le satisfecit de l’UEMOA attaché à la mise en place d’un tel joyau. Cheikh Hadjibou Soumaré, président de la Commission de l’UEMOA, indique que le programme de construction des postes de contrôle juxtaposé permet d’améliorer la compétitivité des économies des Etats membres de l’Union, en rendant les échanges intra-régionaux plus fluides, grâce à l’élimination des barrières non tarifaires sur les corridors. «Il vise aussi la simplification des procédures de contrôle aux points de passage des frontières entre les Etats, par la mise en place de moyens modernes en termes d’infrastructures, d’équipements et de traitement administratif et douanier, dans le but de rendre le trafic plus fluide et de réduire les coûts qui y sont associés», poursuit-il.
Fini les rackets !

Il n’est de secret pour personne que nos frontières sont minées par de mauvaises pratiques que dénonce d’ailleurs Issoufou Mahamadou, président du Niger.

Ces pratiques, souligne-t-il, concernent notamment les contrôles intempestifs des biens et des personnes, les tracasseries policières et autres prélèvements non justifiés, des rackets de toutes sortes qui allongent le temps des parcours et grèvent les coûts des marchandises transportées. «Je veux dire aux populations que les rackets sont terminés», martèle-t-il. Pour le président nigérien, la mise en place de cette infrastructure est d’autant plus utile qu’elle viendra consolider la fructueuse relation commerciale qui lie les deux pays. Les opérations enregistrées au poste frontalier Niger/Bénin, renseigne-t-il, révèlent que pour le seul premier trimestre 2014, 350 000 tonnes de marchandises sont entrées au Niger, 15 000 tonnes de marchandises ont pris la direction du Bénin.

Plus de deux millions de litres de carburant ont transité par le Bénin, la même période ajoutée à une forte mobilité de citoyens, traduisant l’intégration de l’économie des deux pays. Mais, «la réussite de notre processus d’intégration économique reste plus que jamais tributaire de notre engagement solidaire à faire face aux nouvelles menaces auxquelles nos pays sont confrontés et qui se nourrissent de nos faiblesses en matière de contrôle aux frontières», alerte Issoufou Mahamadou.

«Le couple Bénin-Niger est en marche et constituera l’un des moteurs de l’intégration que nous appelons de tous nos vœux», soutient le président de la République, Boni Yayi. Pour lui, le poste de contrôle juxtaposé sert aujourd’hui de fer de lance au rapprochement économique entre les deux pays. Il souligne que cet instrument apportera sans aucun doute la fluidité, la transparence et la sécurité dans les échanges et aidera à faire de la libre circulation des personnes et des biens une réalité.

La mise en place des postes de contrôle juxtaposé (PCJ) aux frontières est un programme cher à l’UEMOA dans le processus de la libre circulation des personnes et des biens au sein de l’espace. Sa réalisation se poursuit à travers la construction des PCJ de Cinkansé (frontière Togo-Burkina-Faso), de Pételkolé (frontière Burkina-Faso-Niger) dont les travaux sont en cours d’achèvement, de Moussala (frontière Sénégal-Mali), de Bundu Furdu (frontière Sénégal-Guinée Conakry) dont les travaux sont avancés. Le démarrage des travaux de construction du poste de contrôle juxtaposé de Hillacondji (frontière Bénin-Togo) est annoncé pour cette année.

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