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Le Matinal N° 4331 du 14/4/2014

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Gestion des affaires publiques au Bénin : Yayi accorde un gré à gré scandaleux à Nocibé
Publié le mardi 15 avril 2014   |  Le Matinal


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© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan
Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni


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Le 20 mars 2009, fut la date choisie par le régime Yayi Boni pour porter l’estocade à l’économie béninoise et par delà au développement.

En effet à cette date, l’Etat béninois, à travers des ministres de la République, a signé, au terme d’un gré à gré insolent, une convention très dangereuse au profit de la Nouvelle cimenterie du Bénin (Nocibé).


A la lecture de la convention minière pour l’exploitation et la transformation industrielle de calcaire, d’argile et de latérite dans les Communes d’Adja-Ouèrè, de Pobè et de Kétou, on ne se tromperait pas à parler d’un crime économique orchestré par un Gouvernement dangereux pour l’économie nationale.

Alors que dans le passé au moment où l’Etat béninois avait décidé, sous recommandation des institutions de Bretton Woods, de privatiser les cimenteries existant, il a été procédé par appel d’offres international pour retenir un adjudicataire. Dans le cas de la Nocibé, c’est par un gré à gré totalement illégale que le régime de Yayi Boni a choisi pour signer une convention d’exploitation avec la Nocibé.

En effet, c’est dans le préambule de ladite convention que se situe dès à l’entrée la forfaiture développée autour du scandaleux dossier de Nocibé. Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, il y est écrit que :

« …dans le but de diversifier la gamme des productions nationales, le Bénin a décidé de la mise en exploitation de ses ressources naturelles à travers notamment la valorisation de ses ressources minières que sont le calcaire, l’argile et la latérite et a estimé que la société Nocibé justifie de toutes les capacités techniques et financières nécessaires pour exploiter ces ressources naturelles en vue de la fabrication de clinker, de ciment et des produits dérivés, productions relevant du pôle prioritaire grappe Bâtiment et travaux publics (Btp) et matériaux de construction , bois y compris… ». Bizarre !!!

Comment et par quelle alchimie le Bénin a-t-il estimé que la Nocibé dispose des capacités nécessaires pour exploiter un gisement ? Comment peut-on se prévaloir d’une qualité que l’on n’a pas pour décider aussi gravement dans un secteur purement qui requiert la technicité intelligente avant toute prise de décision ?

A-t-on voulu profiter de sa position de chef ou de membres de gouvernement pour s’arroger des pouvoirs qui sont pourtant réglementés par les lois de la République en matière de concession d’exploitation de gisement minier ?

Alors qu’on aurait pu procéder comme cela a été fait dans les années antérieures en mettant à compétition tous les cimentiers intéressés par l’exploitation de gisement cimentier au Bénin. Ce fut le cas lorsqu’au terme des compétitions légales et rigoureuses, le groupe Scancem a pu être adjudicataire de Cimbénin, le groupe Fcb Lafarge de Scb et Dangoté de Sco à Onigbolo.

Les meilleurs cimentiers ignorés

Au demeurant le groupe Fcb Lafarge est le 1er cimentier mondial pendant que M. Latfallah Layousse, Pdg de la Nocibé, n’a aucune compétence mondiale dans ce secteur d’activité. Alors, on se demande au regard de quelles meilleures conditions la Nocibé a garanti à l’Etat béninois au-delà des compétences du leader mondial pour pouvoir être d’office choisie par le gouvernement Yayi Boni pour exploiter un gisement minier au Bénin.

Certainement que l’amitié entre Yayi Boni et son copain Latfallah Layousse a prévalu au détriment de l’intérêt général national pour qu’on lui concède de gré à gré un contrat de plusieurs milliards de F.Cfa.

Si non comment comprendre que dans cette convention inique, il y est convenu que l’Etat béninois accorde des exonérations des droits de douanes et fiscales à la Nocibé sur les cinq (05) premières années d’investissement. Pire, Yayi et ses obligés de ministres avec Pascal Iréné Koupaki en tête, alors ministre d’Etat et surtout grand financier bon teint, bon genre, puissent accorder encore des exonérations à l’ami du chef sur les 15 premières années d’exploitation ???!!!

Tout sait que c’est à la phase d’exploitation d’un gisement minier qu’un Etat arrive à gagner des ressources pour impulser son développement comme c’est le cas aujourd’hui en Guinée-équatorale ou au Tchad mais, le buffle ou le boulanger de Tchaourou, par le biais de sa position actuelle, fait renoncer à son pays des ressources qu’il peut engranger pour son essor économique.

Dans leur manège d’Adja-Ouèrè rien ne doit échapper à l’escarcelle du binôme Yayi-Layousse qui a décidé de plomber l’économie de toute une nation qu’ils ont décidé d’asphyxier dans leur combine hideuse.

La cannibalisation économique

En réalité, la signature de ladite convention avec la Nocibé relève d’une cannibalisation de l’économie nationale que programmerait le régime Yayi Boni se sachant sortant et totalement fini dans les prochaines années.

C’est un contrat qui instaure dans son essence, une prédation de l’économie nationale. Ainsi, pendant que les hommes d’affaires nationaux ont le souci d’investir dans leur pays, le Bénin, leur gouvernement en l’occurrence le chef de l’Etat s’exerce à les persécuter et même les traiter d’opérateurs économiques non vertueux.

Pendant ce temps, lui et son gouvernement organisent de façon criminelle leur « vertu » à eux qui consiste à donner des contrats de plusieurs milliards de F.Cfa de gré à gré à des copains et des coquins qui se renforcent à leur faire signer des documents aux contenus suicidaires pour le développement du Bénin sur plusieurs générations.

Et cette convention dont le contenu donne le vertige à toute équilibrée a été signée par des ministres insoupçonnés que sont Pascal Iréné Koupaki, Barthélémy Dahoga Kassa, Soulé Mana Lawani, Grégoire Akofodji et Christine Ouinsavi. Ceux-ci avec le chef en tête portent désormais la lourde responsabilité de répondre de leurs actes dans le dossier Nocibé qui ne vient que de commencer. Prenez le rendez-vous pour demain pour le prochain épisode. A suivre donc…

Charles Toko et Emérico Adjovi

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