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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Levée de la motion de grève par quatre confédérations syndicales : Le virus de la division mine les syndicats
Publié le mercredi 16 avril 2014   |  Adjinakou


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© Autre presse par DR
Campagne de désinformation du gouvernement à propos des négociations : les Centrales syndicales annoncent la rupture


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Les centrales et confédérations syndicales sont soumises à un test de cohésion. Pendant que le Front d’actions des trois ordres de l’Enseignement est en train de démettre ses responsables pour trahison, quatre confédérations syndicales se désolidarisent du mouvement de grève générale et lèvent leur motion. Du coup, une guerre de leadership faite s’installe dans le monde syndical. Que peut-on retenir des trois mois de grève au Bénin ? Doit-on déjà proclamer la fin de la crise sociale au Bénin ?

La Fronde sociale ambiante au Bénin tire progressivement vers sa fin. Après la suspension contestée du mot d’ordre de grève du Front des trois ordres de l’Enseignement, quatre confédérations syndicales viennent de prononcer la suspension de leur grève. Il s’agit de la Cgtb, la Cespib, la Cosi- Bénin et la Csa-Bénin.

Ainsi, Pascal Todjinou, Noel Chadaré, Dieudonné Lokossou et Thierry Dovonou disent répondre favorablement aux cris de détresse des élèves et des parents d’élèves dont ils saluent d’ailleurs tout le soutien au cours de la lutte. « Nous venons ainsi de prouver notre bonne foi », déclare Noel Chadaré qui dit retourner l’ascenseur au gouvernement. Pour Dieudonné Lokossou, il ne s’agit pas de sauvegarder une union sacrée, mais de voir le peuple dont les attentes sont bien connues. A Pascal Todjinou de clarifier qu’une avancée significative a été notée dans les négociations.

Trahison

Dans le rang des comités de lutte et surtout des deux confédérations syndicales qui maintiennent leur motion de grève, on évoque une trahison. A en croire Joseph Aïmansè, président du comité de lutte de l’Ouémé-Plateau, les comités restent mobilisés pour la poursuite de la grève.

La défection des quatre confédérations syndicales est motivée selon lui par des « intérêts personnels et des questions de ventre ». Paul Issè Iko de la Cstb ne comprend pas pourquoi c’est seulement maintenant que ses collègues pensent à écouter le cri de détresse des parents d’élèves. Mieux, le secrétaire général de la Cstb explique que le comportement des responsables syndicaux qui viennent de faire défection ne devrait étonner puisque depuis quatre semaines, ces derniers ne signaient plus les motions de grève. Mais Pascal Todjinou se défend :les grèves étaient renouvelées par tacite reconduction.

Intérêt général

« Il n’y a jamais eu une unions sacrée entre les responsables syndicaux » a laissé entendre Noel Chadaré lors d’une sortie médiatique ce mardi 15 avril 2014. Il revient donc à déduire que la lutte menée depuis plus de trois mois par les organisations n’étaient donc liées qu’à de simples questions corporatistes.

Mais, à voir l’allure que prenait la crise sociale avec tous ses corollaires et surtout l’incapacité affichée par gouvernement non seulement à dialoguer convenablement avec ses partenaires sociaux, mais aussi à satisfaire leurs revendications n’était-il pas opportun de prioriser l’intérêt général du pays pour le bonheur des milliers d’élèves, écoliers et étudiants qui, impuissant voient se préciser le spectre d’une année blanche scolaire ? Au-delà des soupçons d’intéressement, de trahison ou encore de corruption les responsables syndicaux n’avaient-ils pas de bonne raisons d’arrêter la saignée au risque d’accentuer les peines des pauvres populations dont les misères s’accroissent du fait de la mauvaise gouvernance et de l’impunité érigées en mode de gestion sous le régime en place ?

Rachat

A bien y voir, avec les nouveaux développements dans la crise sociale au Bénin, le gouvernement a encore une dernière chance pour se racheter. Primo, il lui faudra trouver le moyen de convaincre les deux organisations syndicales campées sur leur position. Secundo, il devra engager à travers la commission permanente des négociations, une sérieuse discussion sur les trois revendications des travailleurs qui restent à satisfaire notamment les 1,5% de revalorisation, la sédentarisation des enseignants vacataires et le limogeage du préfet et du commissaire central de Cotonou.

En attendant, espérons que les écoles publiques rouvriront au plus tôt leurs portes afin que les activités reprennent, surtout que le réaménagement du calendrier s’annonce déjà très difficile du fait des contraintes liées aux normes internationales.

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