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La Nation N° 5969 du 16/4/2014

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Appel à la reprise des cours dans les établissements publics : Les raisons de la suspension de la motion de grève
Publié le mercredi 16 avril 2014   |  La Nation


Dieudonné
© Autre presse par DR
Dieudonné Lokossou, actuel secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin)


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Les secrétaires généraux de quatre des cinq Confédérations syndicales en mouvement ont suspendu la motion de grève qui paralyse le secteur éducatif depuis le mois de janvier dernier. Au cours d’une conférence de presse qu’ils ont donnée hier mardi 15 avril, à la Bourse du travail à Cotonou, Pascal Todjinou, Dieudonné Lokossou, Noël Chadaré et Christophe Dovonon ont expliqué les raisons qui les ont amenés à prendre cette décision qu’ils qualifient de douloureuse.


Par Bruno SEWADE

« Nous sommes à quelques encablures de l’année blanche. Faut-il laisser la situation pourrir ? Il faut rester sensible aux appels des parents d’élèves et des élèves qui ont marché sur la Bourse du travail vendredi dernier pour réclamer la reprise des cours ». Ces propos d’amertume du secrétaire général de la COSI-Bénin traduisent le sentiment qui a animé les secrétaires généraux de la CGTB, Pascal Todjinou, de la CSA-Bénin, Dieudonné Lokossou, de la CSPIB, Christophe Dovonon et Noël Chadaré à faire la déclaration de suspension de leur motion de grève hier.Dans la déclaration lue à cet effet par le secrétaire général de la CSA-Bénin, Dieudonné Lokossou, les secrétaires généraux ont rappelé les trois raisons qui ont motivé la marche pacifique du 27 décembre 2013 qui a été étouffée par les agents de sécurité conduits par le commissaire centrale de la ville de Cotonou, Pierre Agossadou, sur instruction du préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral, Placide Azandé. Ce sont les conséquences de l’interdiction de cette marche pacifique qui ont amené les organisations syndicales à déposer un préavis de grève d’avertissement pour les 7 et 8 janvier derniers avec une plate-forme revendicative comportant sept points essentiels.
Les points d’accord
Après un peu plus de trois mois de paralysie des activités pédagogiques dans les établissements publics, des services de la santé, de l’administration publique, les responsables syndicaux indiquent avoir fait un bilan des acquis à la suite des négociations gouvernement/syndicats. Sans être totalement satisfaits sur tous les plans, les secrétaires généraux qui ont rendu publique la déclaration de suspension hier, estiment avoir obtenu néanmoins un accord sur certains points.En accord avec le patronat, le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) a été porté de 31 625 FCFA à 40 000 FCFA dans les secteurs privé et parapublic soit une augmentation de 26,50%. Un accord qui, selon eux, a été validé par le Conseil national du travail en février dernier. Pour les défalcations opérées par le gouvernement sur les salaires des travailleurs au cours des mois de janvier et février 2014 pour fait de grève licite, elles ont été restituées, se réjouissent les secrétaires généraux qui soulignent que le principe de la rétrocession des défalcations de 2012 a été acquis et prendra effet à compter de la fin du mois d'avril 2014. En ce qui concerne les concours frauduleux, les responsables syndicaux estiment que le gouvernement a non seulement annulé les concours incriminés mais également tous les autres concours organisés par le ministère du Travail et de la Fonction publique. Toutefois, toutes les organisations syndicales et l’opinion publique s’accordent selon les secrétaires généraux pour reconnaître qu’il ne saurait y avoir de crimes sans coupables. C’est pour cela que les organisations syndicales qui ont suspendu leur motion de grève exigent que le gouvernement fasse un pas supplémentaire en sanctionnant sans complaisance les auteurs, co-auteurs et complices de ces forfaitures pour donner un contenu concret à la lutte contre la corruption et l’impunité au Bénin. Sur un autre plan et plus précisément en ce qui concerne les questions de liberté, les responsables des quatre confédérations syndicales estiment que le chef de l’Etat a présenté le 12 mars dernier, les regrets du gouvernement aux travailleurs victimes de l’incident du 27 décembre 2013. Nonobstant ces gestes d’apaisement, les travailleurs estiment selon les secrétaires généraux que le préfet Placide Azandé et le commissaire Pierre Agossadou doivent être relevés sans conditions de leurs fonctions pour être conformes avec les valeurs républicaines. Un minimum d’accord, selon les responsables syndicaux, a été conclu au sujet des autres points au nombre desquels, la garantie de la sécurité à tous les citoyens, des responsables syndicaux, des magistrats. L’extension au profit des enseignants de la mesure de relèvement de la valeur du point d’indice à la hauteur de 1,25 reste encore à discuter dans la grande commission mixte gouvernement/centrales et confédérations syndicales. La question de la sédentarisation des enseignants vacataires constitue également une grande préoccupation des responsables syndicaux. Les organisations syndicales ont réaffirmé que la détermination des travailleurs en grève a permis de noter des avancées significatives sur cinq des sept points de revendications. En conséquence, disent-ils, ce n’est pas la magnanimité d’un régime en mal de gouvernance que les confédérations tiennent totalement responsable de la situation de pourrissement dans laquelle se trouve le Bénin depuis le 27 décembre 2013 qui a permis la satisfaction des points contenus dans la motion de grève, mais la lutte et la détermination des travailleurs.

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