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La Presse du Jour N° 2117 du 18/4/2014

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Dossier Nocibé : Le contrat qui ruine des générations de Béninois
Publié le mardi 22 avril 2014   |  La Presse du Jour




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Allons-nous vers un nouveau scandale sous l’ère Yayi ? Le dossier exploitation du gisement cimentier à Adja-Ouèrè pousse à y croire. En effet, la convention d’exploitation du gisement cimentier à Adja-Ouèrè, signée entre l’Etat béninois et la Nocibé, comporte des dispositions incroyables. Malheureusement de nature à hypothéquer l’avenir de plusieurs générations de Béninois.

La Nocibé ne devrait pas s’arrêter à l’espace de 811 hectares (ha) de gisement cimentier qu’elle exploite présentement à Adja-Ouèrè. L’Etat béninois lui en a donné beaucoup plus. Cet espace s’élève à 2000 hectares. C’est ce que révèle la Convention entre les deux parties dont nous avons une copie. Autrement, sans que l’Etat béninois ne soit sûr que le gisement existe réellement sur le reste de l’espace autre que les 811 ha exploités actuellement, il l’a vendu à Latfallah Layousse. L’article 3 de la convention minière au point 3.2 portant sur la description des concessions, en dit long : «Les concessions de calcaire, d’argile et de latérite, objets de la présente convention, sont localisées dans les Communes d’Adja-Ouèrè, de Pobè et de Kétou, département du Plateau. La superficie globale des concessions sera à 2.000 hectares (ha). Les deux premières concessions dont la superficie totale est de 811 ha sont définies à l’annexe n°-1. L’Etat s’engage à accorder de nouveaux permis de recherche dans le prolongement vers Onigbolo en vue d’attribuer de nouvelles concessions à la société.» Autrement, à l’analyse de ladite convention, l’on se rend compte que l’Etat béninois a pris de gros risques dans ce dossier. Ignorant complètement s’il existe d’autres gisements sur les 1.189 ha restants, Boni Yayi et son gouvernement ont pris l’engagement d’attribuer cet espace à la Nocibé. Ce qui est très curieux !!! Il est donc à craindre que l’Etat arrache de nouvelles terres aux ressortissants des communes concernées par cette cimenterie. Car pour avoir signé la convention, Boni Yayi et ses ministres sont dans l’obligation de mettre l’espace nécessaire à la disposition de la Nocibé. Juste une question de respect des signatures et des engagements d’un Etat vis-à-vis d’une société privée. Le gouvernement aura donc vendu du vent à la Nocibé, a dit l’autre.
Pourquoi s’en prend-on à Koupaki ?

Certains ont tôt fait de lier le nom de Pascal Irénée Koupaki à la signature de la convention d’exploitation minière de cimenterie à Adja-Ouèrè. Mais c’est tout simplement mal connaître le fonctionnement du système Yayi. Dans ce dossier comme dans beaucoup d’autres, c’est la volonté de Yayi qui passe. Surtout lorsqu’il s’agit d’un tel projet susceptible d’apporter une plus-value à l’économie nationale. Mais surtout faudrait-il le mener comme cela se doit ! Donc, dans pareils dossiers, c’est la volonté de Yayi qui est faite. On devait signer une convention et cela a été le cas. Ici comme dans d’autres dossiers, les gens signent des documents sans réellement se rendre compte des réalités qu’ils portent. Ou sans en avoir véritablement le choix ! C’est le système du pouvoir en place qui le veut ainsi. Que peut donc faire un ministre contre cela ?

Euloge Badou

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