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Severin adjovi relance son appel pour un grand forum du Renouveau
Publié le mercredi 23 avril 2014   |  24 heures au Bénin




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Dimanche dernier, en marge de la célébration de la résurrection du Christ, l’ancien ministre et député Séverin ADJOVI, actuel maire de Ouidah, a passé au peigne fin l’actualité politique du pays. L’actualisation de la LEPI, l’organisation des élections communales, le bilan du régime YAYI, sa succession en 2016, la gestion de la commune de Ouidah sont quelques sujets phares qui ont meublé cet entretien de quatre-vingt dix minutes. Mais le plat de résistance au menu de cette émission de grande audience aura été la fronde sociale.

Tout en se réjouissant de la levée de leur motion de grève par quatre (04) centrales syndicales sur les six (06) encore en grève, le président du Rassemblement des Démocrates Libéraux (RDL), indexe plutôt une crise structurelle et appelle à « Un Grand Forum du Renouveau pour sauver le Bénin ».


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Depuis sa lettre ouverte au président de la République condamnant la répression de la marche des syndicats du 27 décembre 2014 et la publication de son quatrième ouvrage appelant à « un grand forum du Renouveau… », Séverin Adjovi était attendu pour partager avec les téléspectateurs sa lecture des sujets qui défraient l’actualité et ses propositions en vue de l’apaisement du climat sociopolitique.

Le dimanche pascal aura été l’occasion choisie pour répondre à l’appel et prendre date avec les compatriotes de Ouidah et de tout le Bénin, sur les grands sujets d’actualité et sur l’avenir politique de notre pays, tel qu’il l’entrevoit, à un moment où de nombreux signaux graves s’amoncellent à l’horizon, mais où heureusement aussi, quelques petits progrès ont été enregistrés dans le sens souhaité par le maire de Ouidah et exprimé dans sa lettre ouverte et son dernier livre.


LA LEPI ET LES ELECTIONS COMMUNALES


Après maintes tergiversations, le Comité d’Organisation et de Supervision de la LEPI (COS LEPI) a fait démarrer la phase de l’audit participatif en vue de la correction et de l’actualisation de la liste électorale permanente informatisée (LEPI). Le maire de Ouidah s’est réjoui de cette évolution souhaitée, vu que la liste électorale avait été le principal outil litigieux de l’élection présidentielle de 2011 soldé par un K.O historique.

Dans son intervention, on a donc pu noter qu’il a observé d’un œil vigilant le déroulement de cette première étape corrective à Ouidah en particulier, et s’en satisfait globalement. Toutefois, il reste prudent sur plusieurs points, notamment, le bon déroulement des prochaines étapes et le délai de trois (03) mois prévu pour la tenue des élections communales.

En effet, la sincérité du scrutin dépendra de la réussite de toutes les étapes inscrites dans le processus de correction. Selon le maire de Ouidah, le calendrier présenté par le COS LEPI pourrait devoir subir quelques réajustements afin de générer une liste consensuelle.

Aussi, tout en souhaitant voir les élections se tenir au plus vite, il appelle à éviter la précipitation et souhaite que patience et transparence soient observées pour éviter des élections contestées.
Sur son éventuelle candidature à sa propre succession, Séverin ADJOVI a gardé le suspense et laissé entendre qu’une telle décision devrait faire l’objet de concertations avec son équipe, ses militants, et ses alliés.

Mais au vu de ses actions et résultats durant le quinquennat achevé, vu l’appréciation des populations elles-mêmes et en dépit des blocages subis, on sent bien que la réélection peut être un défi personnel pour le maire de Ouidah, et il serait surprenant de ne pas le voir sur la ligne de départ pour un nouveau mandat.


LE BILAN DU REGIME YAYI ET LA PRESIDENTIELLE DE 2016


Sur ce chapitre, le maire de Ouidah a relevé que le Chef de l’Etat a entrepris beaucoup de chantiers. Il fait remarquer qu’à son départ en 2016, le pays devrait avoir un réseau routier en bon état, même si le prix qui se paie aujourd’hui est trop lourd. Il a d’ailleurs regretté que les communes ne soient pas associées à l’exécution des travaux et s’est indigné de la lenteur observée par l’entrepreneur exécutant, en toute impunité.

Mais surtout, il a identifié quelques plaies graves du régime YAYI ayant trait à son rapport conflictuel avec les opérateurs économiques, son rapport à la classe politique et la mauvaise gestion du dialogue avec les partenaires sociaux, sans oublier la croissance économique dont les dividendes tardent à être perçus par les populations.
Il a donc conclu à l’échec des banquiers de développement et autres fonctionnaires des institutions bancaires régionales ou internationales, et tracé son profil d’un bon président pour 2016.
Selon lui, le président du Bénin en 2016 doit être un homme qui s’aime et aime son prochain, il doit avoir une expérience politique avérée et occupé des postes politiques électifs et de nomination où il a fait ses preuves. Il doit aussi dans une certaine mesure, être un opérateur économique, car on a essayé enseignant, médecin, militaires et banquiers sans succès. « On ne peut pas nous vendre du vent tout le temps », a-t-il martelé.

Quant à sa probable candidature, il en fait également un suspense, sans doute parce qu’une telle aventure doit être bien pensée et s’exécuter en compagnie d’une équipe prête à livrer bataille avec succès. Il n’exclut pas l’hypothèse d’être candidat, et on peut bien remarquer que son profil présente d’excellents atouts, vu qu’il a été député, ministre, conseiller, maire ; qu’il est un opérateur économique qui a bâti sa prospérité depuis de longues années, qu’il jouit d’une réputation de bâtisseur et que surtout, s’il était élu, il n’aurait à faire qu’un mandat.
Mais on sent manifestement qu’il est indécis.


LA FRONDE SOCIALE ET SES PROPOSITIONS


Séverin Adjovi avait déjà exposé ses solutions de sortie de crise, notamment à travers sa lettre ouverte au Président de la République et son ouvrage paru le 19 février, jour commémorant le 24ème anniversaire de la conférence nationale.
Durant l’émission, il a encore fait remarquer que la crise est générale et structurelle, indépendamment de ses symptômes conjoncturels.

Il fait donc la proposition d’un Grand Forum du Renouveau pour aborder les questions qui posent problème dans notre société aujourd’hui.
A la différence de toutes les autres propositions, celles de Séverin ADJOVI sont consignées dans un livre et sont assorties d’un mode d’emploi, d’une proposition de comité d’organisation et d’un profil des participants.

Il s’agit d’un grand rendez-vous inclusif où le Chef de l’Etat devrait se soumettre à l’autocritique et à la critique, où les questions graves seront posées et des solutions recherchées et acceptées par toute la classe politique et les autres composantes de la nation, afin de ramener une paix durable dans notre pays.


Au total, une fois encore, Séverin ADJOVI se montre comme une force de proposition et le Chef de l’Etat et les acteurs politiques et sociaux pourraient gagner à prendre en compte ses propositions.

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