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La Presse du Jour N° 2118 du 22/4/2014

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Tractations en sourdine au sujet d’un troisième mandat de Yayi : empêcher toute imposture par tous les moyens
Publié le mercredi 23 avril 2014   |  La Presse du Jour


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© aCotonou.com par DR
Premier Forum sur le Développement Rural en Afrique
Jeudi 02 Mai 2013, Cotonou. Le Président Béninois Boni Yayi lance le Forum sur le Développement Rural en Afrique


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Plus aucun Béninois ne doit se sentir indifférent aux tractations en cours dans les villages pour travailler les populations à penser que le Président Boni Yayi doit rester au pouvoir au-delà de 2016. Il faut informer, former, voire dresser tout citoyen contre l’imposture afin de sauver la démocratie béninoise.

Le mandat de tout Chef d’Etat au Bénin, fut-il génie, est constitutionnellement de cinq ans renouvelable une seule fois. Dès lors, aucun Béninois ne peut travailler à ce qu’un Chef d’Etat puisse faire plus de dix ans à la tête du pays aujourd’hui. Les messes et prières dans les villages, les rappels des réalisations du Chef de l’Etat aux populations pour tenter de les emballer dans une nouvelle machination contre la démocratie béninoise doivent pouvoir faire l’objet d’un désaveu total et sévère.

Car les populations, pour la plupart analphabètes, ignorent d’ailleurs que tout Chef d’Etat élu a un salaire pour le travail qu’il fait. Et qu’il est en mission de cinq ans renouvelables une seule fois. Mieux, on lui donne les moyens de réaliser des actions au profit de la nation et il doit rendre compte de comment il dépense l’argent public.

L’Assemblée Nationale qui est la Représentation nationale, c’est-à-dire l’œil du peuple, a d’ailleurs le devoir constitutionnel de contrôler la gestion du Président de la République et de son gouvernement. Dès lors, tout ce qu’il réalise n’est pas un don au peuple. Il faut que cessent les déclarations démagogiques de courtisans qui racontent çà et là que le Chef de l’Etat a donné de l’électricité, de l’eau, la route, etc. à telle ou telle localité.

C’est une appréciation erronée et c’est un mensonge. Car les fonds avec lesquels le Chef de l’Etat fait des réalisations sont des dettes à payer par le peuple ou soit des moyens qu’on a mis à sa disposition pour réaliser telle ou telle infrastructure.

Il faut que le débat sain revienne dans l’environnement politique et social béninois afin que le peuple soit libéré des vendeurs d’illusions qui parfois viennent mentir aux populations qu’ils iront demander au Chef de l’Etat de donner de l’électricité ou de l’eau à tel ou tel village. Or ils savent pertinemment que cela est déjà programmé dans les actions du gouvernement. Et lorsque cela finit par être réalisé, ce sont eux qui sont cités comme les bienfaiteurs.
Sortir le peuple de l’ornière

Le peuple béninois, après 24 ans de démocratie, doit faire l’option de se former sur la gestion du pouvoir par le peuple et pour le peuple. Et cela doit partir de ceux qui jouent aux éclaireurs de la population. Au 21ème siècle, l’on ne peut pas continuer à s’enorgueillir d’un citoyen qui ne sait pas qu’il a par exemple le devoir d’assister tout au moins en qualité d’observateur aux sessions du Conseil communal de sa localité.

On ne peut plus se réjouir que le budget de l’Etat ne subisse pas un débat inclusif depuis les arrondissements jusqu’au sommet avant d’atterrir à l’Assemblée Nationale. Ce sont-là des pistes de libération des populations du joug des vendeurs d’illusions ou de ceux qui se présentent comme les représentants permanents du peuple sans jamais travailler pour que ce dernier sache vraiment ce qui se passe à tous les niveaux de représentation et dans toutes les institutions de la République.


C’est d’ailleurs le moment plus que jamais d’intégrer dans la réforme de l’éducation au Bénin, la formation du citoyen patriote. Il faut oser y aller pour que s’améliore l’image de la démocratie béninoise et de la gestion des affaires.

Car il n’y a qu’à voir l’émission d’un confrère d’une télévision de la place pour savoir que des gens ne connaissent pas le drapeau du Bénin, qu’ils ne connaissent pas sa devise, qu’ils ignorent ceux qui dirigent le pays. On se trouve alors dans quelle République ? Celle où l’on doit toujours garder les gens ignorants de la Constitution pour leur miroiter que quelqu’un peut rester plus de dix ans au pouvoir ?

Il faut que les groupes avertis et soucieux du développement se dressent contre toute mise à genoux du peuple et toute machination contre les principes sacrosaints de la Constitution actuelle du Bénin. Les partis politiques doivent se donner pour mission de former les citoyens béninois au respect des lois et en premier lieu de la Constitution par eux-mêmes et par les dirigeants.


Junior Fatongninougbo

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