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Le Matinal N° 4336 du 23/4/2014

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Exclusion des sociétés du Groupe Ica de la campagne cotonnière : Le gouvernement met en danger le développement local
Publié le mercredi 23 avril 2014   |  Le Matinal


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Le coton


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La décision du Gouvernement d’écarter les sociétés du Groupe Ica de la campagne cotonnière est suicidaire à plus d’un titre. Et pour cause, l’économie béninoise déjà dans un état comateux prend un coup. Les populations sans d’autres sources de revenus seront également forcées au chômage et à son corollaire la mendicité.


Le coton était la dernière opportunité offerte à la gouvernance Yayi de redorer son blason, et surtout de rattraper ses nombreuses lacunes et insuffisances étalées depuis son avènement en 2006. Mais motivé par on ne sait quel démon, le gouvernement, après maintes regrettables forfaitures, exclut les usines Ccb Kandi, Icb Péhunco, Socobe Avogbana, Scn Ndali, Ibeco Kétou et Shb Bohicon de la filière coton. Du coup, les villes comme Kandi, N’Dali, Pehunco, Kétou et Bohicon qui fournissent une main-d’œuvre qualifiée dans l’exploitation du coton, retombent du jour au lendemain dans le vide avec à la clé, de nouveaux chômeurs sur un marché déjà bondé de jeunes désœuvrés. En effet, une ville comme Kandi, c’est 250 000 habitants dont les revenus tournent essentiellement autour de l’exploitation du coton. Pareil pour Péhunco, 150 000 habitants ; Kétou, 150 000 habitants ; Bohicon, 250 000 et Ndali, 150 000 habitants. Soit 1 million d’habitants environ, donc 10% au moins de la population béninoise, qui souffre de la décision du Gouvernement d’écarter les sociétés du Groupe Ica de la campagne cotonnière. Plus grave, à ce jour, de sources concordantes, les cotonculteurs ne sont pas encore payés en raison du non-embarquement des produits finis vers l’extérieur. En effet, la participation de toutes les usines à l’égrenage permettait d’embarquer les balles de coton, à temps, dès janvier. Ainsi, il y avait assez de ressources pour payer au fur et à mesure les cotonculteurs. Les paysans sont donc confinés depuis à une attente insoutenable. D’autres se plaignent parce qu’obligés de brader les produits viviers pour payer leur crédit Clcam.

L’Etat, le grand perdant

La décision est d’autant mal perçue qu’elle n’évitera pas le Chômage des milliers de jeunes qui participent à la campagne en tant qu’occasionnels. Délinquance juvénile, vol, banditisme et un exode rural massif guettent désormais les grandes villes du Bénin. Or, tout le monde le sait, avec le départ des jeunes tel que cela se profile, il y aura un stockage abondant du coton graine. La graine ne supportant pas l’abandon, la vie des populations est mise en danger, d’une part à cause de la mouille qui fait pousser des champignons dans le coton, d’autre part les risques d’incendie qui peuvent décimer plusieurs habitations. Mais au fond, dans cette logique d’écarter le Groupe Ica de la production cotonnière, c’est l’Etat béninois et le Budget national qui perdent le plus. Selon les spécialistes, les usines Ccb Kandi, Icb Péhunco, Socobe Avogbana, Scn Ndali, Ibeco Kétou et Shb Bohicon contribuent chacun à hauteur de 25 millions de francs d’impôts et autres taxes par an au Budget national. La fermeture de ces usines, à coup sûr, provoquera une baisse très importante des ressources pour la gestion et le développement des Communes. Il est également à craindre un ralentissement du développement de l’artisanat local et la suppression du commerce informel, qui nourrit encore de nombreuses populations. Plusieurs petits commerces se développant autour des usines devront disparaître, et les femmes s’adonnant à ces activités, iront grossir le rang des nécessiteuses.

A.S.

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