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La Presse du Jour N° 2119 du 23/4/2014

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Démarrage hier du conseil des ministres tournant : Yayi teste sa popularité pour sauver sa troupe
Publié le jeudi 24 avril 2014   |  La Presse du Jour


Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN


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Le conseil hebdomadaire des ministres tournant engagé par le Président Boni Yayi, mercredi 23 avril 2014, s’achèvera d’ici vingt mois environ dans la 77ème commune du Bénin. Boni Yayi serait alors à trois mois environ de son départ définitif du pouvoir.

Il a ainsi engagé un test de popularité en vue de secourir ses partisans puisqu’il ne pourra plus se présenter en 2016.
La démarche entreprise depuis hier, mercredi 23 avril 2014, par le Président Boni Yayi et son gouvernement peut s’analyser à tout le moins selon deux aspects.

Le Président Boni Yayi s’offre l’occasion pour dire merci au peuple béninois des 77 communes, mais aussi et surtout il repart à la conquête du terrain, pour régler les problèmes de mésentente qui se posent à sa famille politique à travers tout le pays. Ceci peut s’apparenter à une bonne trouvaille dans la perspective des élections communales de 2014, législatives de 2015 et présidentielles de 2016.

Le Chef de l’Etat ne voulant pas lâcher prise s’est ainsi doté d’un plan savamment pensé pour essayer avec les moyens de l’Etat de parcourir le pays. Quoi de plus normal pour reconquérir le pouvoir !

Certes, l’état financier des caisses béninoises ne crédite pas favorablement une telle entreprise. La difficulté du gouvernement à satisfaire les besoins des travailleurs en grève et le défaut de subventions adéquates aux écoles en sont des preuves tangibles. Toutefois, c’est le gouvernement qui décide de la manière dont il entend gérer le pouvoir exécutif.

Et jusqu’à preuve du contraire, sur un terrain politique, le Chef de l’Etat et ses partisans ne veulent pas se laisser prendre facilement le pouvoir. Pendant que les autres se cherchent, le gouvernement et sa mouvance peaufinent les stratégies. Visiblement, l’on ne pourra rien y faire au-delà des dénonciations comme par le passé où un étonnant K.O a fini par surprendre tout le peuple béninois en 2011.

La reconquête engagée
L’étape de l’acceptation de la correction de la Lépi telle que voulue par le gouvernement étant passée, il faut maintenant investir le terrain pour préparer les populations. Et tous les moyens sont bons pour atteindre l’objectif. Les appels à la morale, à la contenance dans la gestion des fonds publics, pourraient se réduire à de vœux pieux des adversaires.

L’objectif du pouvoir est certainement de remobiliser sa troupe. De passer dans chaque commune pour voir ce qu’il est possible de faire afin de s’assurer la victoire à partir des prochaines élections communales. Ceux qui depuis 2006 ont invité au respect des textes, à la sauvegarde de la démocratie et de l’Etat de droit pourraient s’en prendre à eux-mêmes demain s’ils évitaient de marquer le Chef de l’Etat et sa troupe à la culotte en passant dans les mêmes communes après le gouvernement. L’heure n’est certainement plus aux discours, mais à l’action pour mobiliser chacun sur le terrain les militants aux différentes causes.

Depuis que des voix se sont élevées du camp présidentiel pour annoncer la volonté des élections communales les trois mois à venir probablement, il fallait se convaincre que la mouvance était prête pour le combat. Dans chaque commune, la troupe sera appelée à l’union pour la reconquête du pouvoir.

Le point des réalisations sera fait et de nouvelles promesses, y compris des poses de premières pierres, seront faites d’ici à là.
Ceux qui rêvent d’une alternance en 2016 n’ont plus qu’à se battre et mouiller les maillots à partir de maintenant, car rien ne peut se gagner sans le travail. La rotation du conseil hebdomadaire des ministres dans les communes ressemble à une stratégie de campagne que les autres acteurs politiques devront prendre au sérieux. La machine de la mouvance ne fera plus de marche arrière et tout mépris pourrait être fatal pour ceux qui ne sont pas au pouvoir.

Boni Yayi et son gouvernement accueillis par une kyrielle de Maires (Les populations de Porto-Novo ont boudé Yayi)

Annoncé il y a quelques jours, le conseil des ministres tournant dans les chefs-lieux des six départements a démarré par la capitale Porto-Novo hier, mercredi 23 avril 2014. Le président Boni Yayi et son gouvernement étaient les hôtes du préfet Moukaram Badarou qui avait à ses côtés le sage Karim da Silva et certains maires.

C’est effectif. Le conseil des ministres tournant a été inauguré à Porto-Novo hier, mercredi 23 avril 2014, par le président Boni Yayi. Toute l’équipe gouvernementale a fait le déplacement de la capitale.

A 11h10mn, le Président de la République a foulé le sol de Porto-Novo. Cette fois-ci par voie terrestre. Le ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Professeur François , et le préfet Moukaram Badarou des départements de l’Ouémé-Plateau ont accueilli le président de la République au seuil de la préfecture de l’Ouémé-Plateau qui a abrité l’événement, juste après la revue des troupes et le bain de foule du président Boni Yayi. Les personnalités des deux départements sont venues faire également leurs civilités au président Yayi. Il s’agit notamment des sages et notables de Porto-Novo dont la délégation a été conduite par le sage Karim Urbain da Silva.

Il y avait aussi les députés Schanou Sofiath, Firmin Biokou et les maires de Porto-Novo, d’Avrankou, d’Adja Ouèrè, de Pobè, de Sèmè-Podji, de Dangbo, d’Adjarra et d’Ifangni. L’ex président de la Ccib, Ataou Sofiano, et l’ancien maire de Porto-Novo, Bernard Dossou, ont marqué de leur présence l’évènement. Fait très marquant, les populations de Porto-Novo ne sont pas sorties massivement pour accueillir le chef de l’Etat comme à l’accoutumée.

Affissou Anonrin et Junior Fatongninougbo

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