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Fraternité N° 3592 du 25/4/2014

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Chadaré sur la suspension de la grève par les quatre centrales : « Il y a eu une avancée…Il ne faut pas mettre à mal l’avenir des enfants »
Publié le lundi 28 avril 2014   |  Fraternité


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© Autre presse par DR
Le Secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin), Noël Chadaré


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La suspension de la grève par quatre des six centrales et confédérations syndicales signataires de la motion de grève et une part de vérité sur la polémique qui a suivi. Ce sont là les principaux points sur lesquels le Secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi), Noël Chadaré s’est prononcé hier sur l’émission Zone franche de Canal3 Bénin. D’abord, le syndicaliste Chadaré, pour donner les raisons de la suspension de la grève, a évoqué le réalisme. Il commence : « Au début, il y a eu la répression de la marche du 27 décembre 2013 et l’élan de soutien populaire à notre endroit ». Mais, a-t-il fait remarquer, un mouvement qui dure trop fini, par lasser l’opinion publique. De plus, il a confié que les apprenants ne méritent pas que l’année soit blanche et qu’il était important de ne pas mettre à mal leur avenir.
Autre raison ayant contribué à la suspension d’après l’invité de Canal3, c’est la satisfaction de cinq des sept points revendiqués. Entre autres, il a cité l’arrêté du préfet Placide Azandé qui a été rapporté, les concours frauduleux annulés, le Smig qui est passé à 40.000FCfa. En ce qui concerne le relèvement de leurs fonctions du préfet Azandé et du commissaire de Cotonou, Pierre Coovi Agossadou, tout en fustigeant leurs actes, il a tenu à faire la part des choses : « Nous avons suspendu la grève pour montrer notre bonne foi. Mais, on peut utiliser d’autres formes politiques pour que Azandé s’en aille. Nous n’allons pas sacrifier l’avenir des enfants à cause de lui ou d’un pouvoir. D’abord, l’intéressé lui-même devrait partir. Il s’arc boute alors qu’un jour de grève fait perdre des milliards à l’Etat. Mais nous avons le droit de demander leur départ et nous allons y œuvrer ».

Les flèches de Chadaré
Et si la suspension de la grève ne fait pas suite à la satisfaction totale des points de revendication soumis à l’Exécutif, Noël Chadaré n’a pas caché que le point d’achoppement est la revalorisation des salaires des enseignants de 1,25. A ce sujet, même s’il pense qu’au cours d’une négociation syndicale, on n’obtient pas tout d’un seul coup, il a tenu à rappeler qu’en attendant que la commission statue sur ce point et sur les autres qui ne sont pas vidés, le gouvernement est mis à l’épreuve. Mais, a-t-il averti : « l’épée de Damoclès est encore là ».
La polémique sur l’argent qui aurait circulé au cours des négociations gouvernement-syndicats a également meublé les échanges au cours de l’émission Zone franche entre Noël Chadaré et les journalistes. Tout de suite, il a mentionné, parlant de corruption de syndicaliste, que l’éducation qu’il a reçue ne lui permet pas de suspecter qui que ce soit. « Quelqu’un qui a eu une bonne éducation, ne peut pas suspecter les autres. Il y a eu de l’intoxication. Nous sommes dans un pays où c’est la pauvreté psychologique. Pour faire une bonne œuvre, on n’a pas besoin de prendre de l’argent. C’est dans l’imaginaire collectif. Je suis désolé. Je n’ai pas vu l’argent circuler. Il y a de la méchanceté dans ce qui se passe », a-t-il affirmé.
Revenant sur la suspension de la grève, il a signifié que la position de la Fésyntra-finance est embarrassante puisque d’après ses confidences, la seule revendication de la fédération du Sg Laurent Métognon est l’annulation du concours dit frauduleux. Alors, martèle-t-il pour répondre aux détracteurs des quatre centrales qui ont suspendu la grève : « On ne fait pas le lit de la dictature de Yayi. On a décidé en toute responsabilité et en toute démocratie ». Mais en dépit de tout, il a tenu à appeler à l’unité syndicale. D’ailleurs, s’il est clair que loin de lui l’idée de combattre les deux autres centrales qui n’ont pas suspendu la grève, il a tenu à tirer la sonnette d’alarme : « Notre division profitera au pouvoir ».

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