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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Situation sociopolitique nationale : gestion dangereuse des effets de la grève
Publié le lundi 28 avril 2014   |  Le Confrère de la Matinée




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Depuis plus de trois mois, le Bénin traverse une crise sociale marquée par une succession de grèves et le débrayage dans les écoles publiques et certains services d’Etat. Malgré les multiples rencontres de négociations entre syndicats et gouvernement, et les suspensions de mouvement, la crise perdure et la vraie solution ne semble pas trouvée par tous les acteurs concernés.

L’évidence de la grève au Bénin n’est plus à démontrer. Toutes les écoles publiques sont désertes, les élèves abandonnés à eux-mêmes. Les enseignants réunis au sein de divers mouvements syndicaux, continuent d’observer la cessation collective de travail, mais diversement. Ils sont divisés sur la question de reprise des cours décidée par certaines centrales et confédérations syndicales.

Dans l’administration publique, il est difficile de faire le compte ; beaucoup d’agents publics ne respectent pas le mot d’ordre des centrales et confédérations, compte tenu, soit de la nature de leurs activités, soit des responsabilités qui sont les leurs, soit parce qu’ils ont des frais de missions à engranger pour arrondir la fin du mois.

Dans les secteurs où la crise a été sensible tels la santé et la justice, le moratoire accordé au gouvernement a permis d’offrir les services réguliers aux usagers.
Le mouvement n’est plus uniforme depuis que les acteurs de ces secteurs ont cessé leur mouvement.

Maintenant que la fin des moratoires est imminente, certaines centrales et confédérations reviennent sur leur position dans une volte-face spectaculaire, pour demander la suspension de la grève.

Cette importante décision venant de responsables syndicaux, a plus que divisé les acteurs. Six au départ, il n’en reste que deux qui continuent le mouvement tandis que quatre autres ont voulu marquer la pause, « histoire de donner au gouvernement la chance de poursuivre les négociations. »

Au Front des trois ordres d’enseignement, les voix ne s’accordent plus. Le rythme a changé chez certains ainsi que la danse. Une aile est favorable à la reprise des activités académiques tandis que l’autre, très radicale, n’entend pas les choses de cette manière simplette.

Le constat fait depuis ce jeudi où les cours devaient reprendre sur toute l’étendue du territoire national est désolent : il y a reprise effective par endroits. Le reste continue le mouvement de grève. Le mot d’ordre lancé par Todjinou et consorts connait des fortunes diverses. Il est même interprété comme étant une démarche curieuse, corrompue et mal à propos.

A y voir les choses de près, on ne sait plus qui est quoi ? Qui fait quoi et au nom de quoi ? Tout est embrouillé. C’est le chaos total. La confusion règne partout. Le gouvernement lui-même est perdu dans ce qui se passe.

Il ne sait plus avec qui négocier et quoi négocier concrètement.
Ceux qui ont décidé de la suspension n’ont pas dit clairement l’échéance ou la suite du mouvement. Ceux qui continuent la grève contre vents et marrées ne semblent pas désigner leurs interlocuteurs pour la poursuite du dialogue. Tout est flou, confus et jette tout le monde dans la confusion totale. Le monde syndical est donc divisé profondément.

Pendant que l’on y est, certains syndicats (Syntrajab : syndicat des travailleuses, travailleurs et assimilés de justice du Bénin) rappellent à l’attention du gouvernement la démarche pressente à amorcer pour ne pas retomber dans le travers de la grève.

A l’étape actuelle des choses, il est difficile, très difficile même de vouloir faire le point de ce qui devra être désormais pour ramener la paix au pays.
Cet état de choses comporte des dangers qu’il faille à tout prix éviter pour que revienne définitivement la paix au Bénin.


Félix MAHOUGNON

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