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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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A moins de deux ans de la fin de son mandat : qu’est-ce qui fait courir de nouveau Boni Yayi ?
Publié le lundi 28 avril 2014   |  Le Confrère de la Matinée


Le
© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat Beninois, Yayi Boni.


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Le reste de ces jours au pouvoir se compte déjà. La perspective de 2016 se rapprochant, tous les regards sont en effet, tournés vers sa succession. Mais c’est en ce moment, curieusement, que l’homme de la Marina, redouble d’ardeur dans la prise d’initiatives aux allures populistes et burlesques.

A la vérité, l’homme n’a pas vraiment changé depuis sa prise du pouvoir le 6 avril 2006. Ses méthodes de gouvernance sont restées inchangées, même si entre temps, du Changement, il est passé à la Refondation. Juste un jeu sémantique ;

car, le contenu est demeuré. C’est son tempérament naturel, pourrait-on conclure. Ce tempérament supposé naturel du fait de sa constance, subit néanmoins, quelques fois, des variations. Et quand c’est le cas, en observant de près, se dessine souvent un plan. Que diantre motive donc cette variation subite du tempérament présidentiel en ces temps-ci ?

Il y a de cela quelques jours, c’est la décision de rendre effective le déroulement rotatif du Conseil des Ministres dans les différents départements du pays qui a été exécutée. Porto-Novo ‘’envahie’’, a dû subir les affres des nombreux cortèges ministériels et présidentiel. Mis à part l’annonce relative au financement de la construction des 4,5 km restants du boulevard du cinquantenaire (ce qui pouvait se faire à Cotonou) le reste n’a été qu’’’habituel’’.

En quoi le Conseil des Ministres à Porto-Novo à rapprocher le gouvernement des populations ? En tout cas, ce n’est pas perceptible. Selon une maxime juridique, « On peut gouverner de loin, mais on ne peut administrer que de près ».

Si donc, tant est que le gouvernement voulait vraiment faire le bonheur des populations, n’était-il pas préférable de rester à Cotonou pour décider, et permettre au reste de l’administration plus proche des populations d’être la courroie de transmission qui fera le reste et devenir ainsi utile ? Que fait-on des services déconcentrés de l’Etat ?
Avait-on besoin de la délégation présidentielle à Djidja pour inaugurer l’hôpital de zone de cette commune ? En tout cas, elle était là...

L’exemple Ouatarra

Boni Yayi devrait pouvoir prendre exemple sur son ‘’frère et ami‘’ de la Côte-d’Ivoire, Alassane Dramane Ouatarra. En effet, qu’il nous souvienne que ce dernier, à l’occasion de sa dernière visite au Bénin, avait promis un amphithéâtre à l’université d’Abomey-Calavi, ceci, après avoir reçu le grade de Docteur Honoris Causa à lui décerné par le Conseil Scientifique de ladite Université. Le jeudi 24 avril 2014, a été le jour choisi pour poser la première pierre de ce chef-d’œuvre. Pour un financement qui approche le demi-milliard. Mais Ouatarra s’est contenté d’envoyer son ministre des affaires étrangères le représenter.

Du côté du Bénin, le président de la République était lui-même sur le terrain. Et comment ? Tout un tintamarre de détachement de l’armée et des fanfares, des femmes et des conducteurs de taxi moto habillés aux couleurs FCBE. Le public était principalement constitué de ceux-là, les étudiants, quelques curieux, du côté du rectorat, l’on n’a certainement pas supporté ce tintamarre démagogique. Seul le Vice-recteur a été délégué pour la circonstance. Un lancement qui s’est mué en un meeting électoral.

Les faits de ce genre continuent de se succéder. Boni Yayi, au soir de son règne surprend. Mais l’on se souvient qu’il y a peu, le projet de loi portant révision de la loi fondamentale a été de nouveau déposé sur la table des députés. Et d’un autre côté, les communales et les municipales ne sont plus loin. De quoi peut-être susciter un regain de populisme chez le chef des FCBE.
Mastiano Bernard DAVID

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